R – dictionnaire biographique des journalistes et hommes de presse du Nord Pas-de-Calais

R

RAMBAUD
Pierre
(Rethel, 18 septembre 1884 – Nice, 11 avril
1969)

Journaliste

Le
journalisme fut une vocation précoce pour Pierre Rambaud, enfant de
Rethel dans les Ardennes où il est né le 18 septembre 1884. En
effet, à 15 ans, encore lycéen, il envoyait déjà des articles au
journal local dont, à l’en croire, l’un d’eux lui valut une
belle polémique avec Urbain Gohier.

Elève
aux lycées de Reims, puis de Lille, Pierre Rambaud obtint d’abord
une licence ès lettres en Sorbonne avant de devenir journaliste
professionnel. A 21 ans, il entre au Démocrate vervinois dirigé
par le député de l’Aisne Pascal Ceccaldi, puis en 1906, avec son
ami Bujet, il fonde à Hirson La Gazette de la Thiérache dont
il est rédacteur en chef jusqu’en 1909. A cette date, il arrive au
Progrès du Nord à Lille comme rédacteur principal. 
En décembre 1910, il prend la
direction de l’hebdomadaire L’Observateur d’Avesnes, succédant à Ségard,
nommé directeur de La Gazette de Péronne.

A
moins de 30 ans, Pierre Rambaud abandonne le journalisme pour
l’administration préfectorale. Il est en effet chef de cabinet du
préfet des Landes lors de la déclaration de guerre le 2 août 1914.
Mobilisé comme sergent, il est affecté dans des unités
combattantes durant les quatre années du conflit qu’il termine
avec le grade de lieutenant. Blessé, il est cité à l’ordre du
régiment et reçoit la croix de Guerre.

Démobilisé,
Pierre Rambaud est ensuite nommé sous-préfet. Mis en disponibilité,
il intègre les différents cabinets d’Edmond Lefebvre du Prey,
ministre de 1920 à 1924. En 1921, il est nommé chevalier de la
Légion d’honneur. Pierre Rambaud meurt à Nice le 11 avril 1969.

J.-P.
V.

Sources :
AD Ardennes, 2E 362 76 ; AD Paris, 10 M 350 ;
La
Vie flamande illustrée
,
juin 1910 ; Site Léonore, dossier de légionnaire.

RAMETTE
Gustave
(Lille, 26 juin 1870  ?, ?)

Journaliste

Employé
aux écritures, Gustave Ramette est en 1895 gérant de
La Croix du
Nord
, de la Petite Chronique de La Croix du Nord et de La
Croix flamande
(Het Vlamsch Huis).

RASSEL ((?,
?
Escaudoeuvres, décembre 1907)

Cochet, cabaretier

 Lancé à Cambrai en février 1900 par le Parti ouvrier
français à l’occasion des élections municipales,
L’Avant-garde a pour
rédacteur Julien Rassel
. Agé
de 48 ans, l’homme est déjà un militant socialiste de longue date. A ce titre,
il a participé aux différents congrès du Parti ouvrier français (POF) depuis
1896. Ancien cocher dans la région lilloise, il est maintenant cabaretier à
Escaudoeuvres dans le Cambrésis et défend les ouvriers du textile. Il s’est
déjà présenté à divers scrutins sous l’étiquette socialiste : aux
cantonales à Cambrai-Est en 1895, aux sénatoriales en 1897, aux législatives
dans la 2
e circonscription de Cambrai en 1898 où il n’a été battu au
second tour que de seize voix par Morcrette-Ledieu (10 256 voix contre
10 270).

En 1900, il est élu conseiller municipal d’opposition à
Escaudoeuvres et sera reconduit en 1905. Lors des élections législatives
suivantes, le POF, lors de son congrès fédéral du Cateau, lui préfère le maire
de Caudry Fiévet, mais il passe outre et se présente. Il n’obtient cette fois
que quelques centaines de voix. Cet échec ne l’empêche pas d’être délégué du
département du Nord lors du congrès d’unité socialiste en 1905, l’un des deux
candidats du Parti socialiste français, avec Gustave Delory, lors d’une
élection sénatoriale partielle dans le Nord en 1906, d’être délégué de la
fédération du Nord du Parti socialiste la même année et la suivante au congrès
national.

Personnage pittoresque, parlant fort et haut, il avait été
condamné en février 1898 à six jours de prison et 25 F d’amende pour injures et
diffamation envers le directeur et les contre-maîtres d’un tissage du Cateau,
et à 2 F d’amende en août 1902  Julien
Rassel meurt en décembre 1907 à Escaudoeuvres.

J.-P. V.

 Sources :
AD Nord, 3 E 6708, 14 février 1900, plusieurs numéros du
Grand Echo du Nord
et du
Réveil du Nord.

RAVEL (?,
?
– ?,
?)

Journaliste

Fondateur d’un cabinet de
lectures politiques et littéraires rue du Curé-Saint-Étienne à
Lille, Ravel lança
L’Abeille
patriote
, le 1er
janvier 1790. Ce périodique (format in-4°, à deux colonnes, 4
pages par n°, abonnement 24 F par an) était imprimé par Lemmens,
rue Neuve à Lille. Il revendit ce trihebdomadaire le 19 février
1790 qui fut transformé en quotidien, formule alors rare en France,
sous le titre de
L’Abeille
patriote, ou feuille de tous les jours.

B. G.

Source : Arthur Dinaux,
« Le premier journal quotidien du Nord », Archives
historiques et littéraires du Nord de la France, volume 5.

REAL
Pierre Auguste Maurice
(Guîtres (Gironde), 7 septembre 1873
?)

Journaliste

Fils
de Pierre Réal, professeur
, et de Louise Suzanne Maraillac,
Maurice Réal est né à Guîtres le 7 septembre 1873. Après sa
licence en droit, il collabore à
L’Indépendant rémois, dont
la rédaction est alors dirigée par son père.
En 1896, il
entre à
L’Echo du Nord comme secrétaire de rédaction,
qu’il quitte rapidement pour
Le Petit Parisien tout en
continuant à tenir la chronique de politique étrangère dans le
quotidien rémois sous le pseudonyme d’Edgard de Gensac
. En
décembre 1899, il est nommé directeur du quotidien
La Dépêche
d’Eure-et-Loir
édité à Chartres. En 1903, il rejoint
Paris où il est rédacteur parlementaire du quotidien bordelais
La
Petite Gironde,
mais aussi du Petit Marseillais et du
Lyon républicain.

A
plusieurs reprises, Maurice Réal est élu syndic de l’Association
des journalistes parlementaires et de la Presse républicaine
départementale à la Chambre des députés. Il est officier des
palmes académiques et du Mérite agricole. En 1927, il est fait
chevalier de la Légion d’honneur.

J.-P.
V.

Sources:
AD Nord, 1T 222/12 ;
L’Indépendant
rémois,
11
décembre 1899 ; base Léonore, dossier de légionnaire
.

REBOUX
Alfred  
(Lille, 12 mars 1848 – Roubaix, 10
avril 1908)

Journaliste,
directeur, propriétaire de journaux

La
légende veut qu’Alfred Edmond Jean Reboux ait été associé très jeune au
lancement du
Journal de Roubaix, le 18 juin 1856 : « le
premier journal fut tiré par Alfred Reboux, alors qu’il n’avait
que huit ans. Lorsque tout fut prêt, au moment décisif, on amena
l’enfant à l’atelier, un ouvrier le prit dans ses bras, et lui
fit tirer le levier, après quoi, il retira lui-même la feuille
imprimée et la remit à son père. »

Le
Journal de Roubaix
a multiplié ses éditions et paraît
quotidiennement depuis 1869. Les bureaux et le matériel ont été
transportés au n°1 de la rue Nain. Alfred Reboux y écrit son
premier article à l’âge de 18 ans. Lorsqu’il succède à son
père, il a 24 ans et c’est lui qui va progressivement transformer
la modeste imprimerie paternelle en une entreprise industrielle.

Alfred
Reboux fonde à Lille le journal La Dépêche en 1879 et Le
Nouvelliste du Nord-Pas-de-Calais
en 1882. Il fusionne dans ces
journaux l’ancien Mémorial de Lille, et l’ancien
Propagateur du Nord et du Pas-de-Calais, dont il s’était
rendu propriétaire. Puis ces journaux passent à une société
lilloise en 1886. Il est propriétaire directeur du Journal de
Roubaix
, mais également du Courrier de Tourcoing et de la
Gazette d’Armentières.

Sa
seconde femme qui lui succédera évoque ses projets et ses
réalisations dans une conférence : « il avait rêvé de
doter notre région d’organes destinés à défendre les idées de
liberté et d’égalité qui étaient les siennes. […] C’est
chez lui que s’initient des fondateurs de journaux comme l’abbé
Trochu, directeur de L’Ouest Eclair. Il conçoit une vaste
agence de presse réalisée après lui… » La profession lui
rendra hommage en faisant de lui le président d’honneur de
l’Association professionnelle des journalistes du Nord, lors de la
création de cet organisme.

Le
formidable développement du Journal de Roubaix s’appuie sur
des éléments bien précis : la modernisation de ses
équipements, un grand réseau de distribution, une bonne agence de
presse, une conception forte des devoirs du journaliste, et une forte
imprégnation de la vie publique et politique.

La
politique accapare bientôt Alfred Reboux : il se présente
comme catholique, libéral et démocrate. Il est candidat au Conseil
d’arrondissement en 1880, et il échoue de peu. A l’occasion des
élections complémentaires des 16 et 23 avril 1882, il est élu avec
un frère des Ecoles chrétiennes, et il entre au conseil municipal
sous la mandature de Léon Allart. En 1884, il est réélu, cette
fois-ci dans un conseil municipal majoritairement conservateur, sous
la mandature de Julien Lagache. Les élections générales des 6 et
13 mai 1888 voient la fin de sa carrière politique, mais il poursuit
le débat en se consacrant désormais à la direction de son journal.

Il
y a chez Alfred Reboux une véritable conception du métier de
journaliste : « Tout le secret de la réussite du
Journal de Roubaix,
c’est qu’il fait son métier et qu’il
est honnête. Il fait son métier en donnant toutes les nouvelles,
toutes les informations. Il est honnête, c’est-à-dire qu’il dit
toujours la vérité aussi exactement que possible et sans
parti-pris.

En
politique, il importe de combattre vigoureusement les principes, et
de toujours respecter les hommes. »

Cela
n’empêchait pas Alfred Reboux d’être un éditorialiste mordant,
un polémiste vigoureux. Ses collègues le lui reconnaissent
volontiers : « Sans être batailleur, Monsieur Reboux
acceptait volontiers la polémique. Il s’y montrait habile et
courtois ; nous lui rendons volontiers cet hommage, nous qui
avons rompu quelques lances avec lui. Son style avait de la
précision, de l’élégance et une correction impeccable. Ses
arguments empruntaient plus volontiers leur force au bon sens et à
la raison qu’aux spéculations élevées et d’appareil
scientifique. » Sa seconde femme faisait de lui un bel
éloge : « Le voici avec ce caractère vif, emporté,
indice d’une nature extrêmement sensible, qui s’assouplissait
merveilleusement dans la polémique, afin d’opposer à l’adversaire
non des épithètes, mais des arguments. »

La
maladie eut raison de cette énergie décuplée. Selon plusieurs
témoignages, Alfred Reboux souffrait depuis de longues années
d’artériosclérose. Son état s’aggrave subitement au début de
l’année 1908 et il décède d’une crise de néphrite le 10 avril
1908.

Ph.
W.

Sources :
Le Journal de
Roubaix
du 12 avril
1908 ;
La Croix
du Nord
du 12 avril
1908 ;
L’Echo
du Nord
cité par
le
Journal de
Roubaix
du 13 avril
1908 ; Conférence donnée par Madame Reboux-Hottiaux à l’école
de journalisme de l’Université catholique en mars 1930.

REBOUX
Charles
(?, ? – ?, ?)

Imprimeur, journaliste

Premier
fils de Reboux-Leroy, marchand papetier, il a obtenu son brevet
d’imprimeur lithographe le 18 août 1836. Rédacteur en chef de La
Boussole
, et il doit s’exiler en Belgique pour éviter la
prison. Il se réfugie à Bruxelles et ne rentre en France qu’à la
fin du règne de Louis-Philippe.

Ph.
W.

Source :
Journal de Roubaix
13 juillet 1894.

REBOUX
Edouard
(?, ? – ?, ?)

Frère
puîné de Reboux-Leroy, il s’associe un temps pour reprendre
l’affaire paternelle avec son jeune frère cadet Jean Baptiste,
puis fonde en 1848 avec les frères Bernard (Kolb et Henri) le
journal La Liberté, qui deviendra La Vérité, puis le
Mémorial de Lille.

Ph.
W.

Source
:
Journal de Roubaix
13 juillet 1894.

REBOUX
Jean Baptiste, dit Jean Reboux
(Lille, 18 décembre 1816
– Mons-en-Bar
œul,
juillet 1894)

Imprimeur,
lithographe, libraire
.

Directeur
fondateur du
Journal de Roubaix, Jean Baptiste Reboux est le
plus jeune fils de Reboux-Leroy, lequel l’a engagé à s’adonner à
l’art de la lithographie, dont le développement commençait en
France. A peine âgé de seize ans, il se perfectionne donc en
Belgique, en Hollande et en Allemagne, et devient un graveur et un
dessinateur de talent.

Il
arrive à Roubaix, en 1835, où l’un de ses beaux frères, Charles
Hennion, a ouvert le premier atelier de lithographie de la ville.
C’est à Roubaix que Jean Reboux a son avenir. D’abord installé
rue Saint-Georges, il reprend ensuite, au n° 7 rue du Vieil
Abreuvoir, la succession du libraire Burlinchon. Puis en 1846, il
obtient le brevet de son beau frère Charles Hennion, démissionnaire.
Le voici donc imprimeur lithographe et libraire…

Le
coup d’Etat du 2 décembre 1851 entraîne l’exil d’un grand
nombre des membres des comités républicains, parmi lesquels Victor
Hugo. Toutes les stations frontières sont étroitement surveillées
par la police qui dispose de nombreux signalements et exige des
passeports. On sait à Paris les opinions indépendantes de la
famille Reboux et il est fait appel au dévouement du fils des vieux
légitimistes lillois.

Il
est alors convenu que les citoyens à qui on veut faire gagner la
Belgique, viendront de Paris à Douai par le chemin de fer, qu’ils
iront jusqu’à Roubaix à pied et que, munis d’une feuille
portant un signe convenu, ils se présenteront chez M. Jean Reboux,
qui les guidera au-delà de la frontière. A la fin de décembre
1851, et pendant les premiers mois de 1852, presque chaque soir, des
suspects se présentent munis du signe convenu, et le royaliste
quitte sa maison, ses affaires, et risque sa liberté et son avenir
pour sauver de Cayenne ou de Lambessa ces républicains, ces
socialistes qui sont reçus et hébergés à Mouscron, chez sa mère,
Mme veuve Reboux-Leroy, la femme de celui dont les “libéraux” en
1832 avaient pillé la maison et conduit à l’exil le fils. De là,
ils gagnent Bruxelles et l’Angleterre. La police impériale finit
par se douter de quelque chose. Jean Reboux est surveillé de près
et pendant toute la durée du régime, il est lui aussi un suspect.

Jean
Reboux sollicite l’autorisation de publier un journal d’expression
politique. Après un refus faisant suite à sa demande du 20 juillet
1854, il est autorisé en mars 1856 à faire paraître une feuille
littéraire et d’annonces, Le Journal de Roubaix. C’est
donc au n° 20 de la rue Neuve que vint au monde ce journal, qui
n’était à l’époque qu’une feuille modeste paraissant deux
fois la semaine, le mercredi et le samedi. Ce n’est qu’en 1861
que Jean Reboux obtient l’autorisation de publier un journal
d’expression politique, grâce à d’anciennes amitiés de son
frère Charles, dont le ministre de l’Intérieur, Persigny. Jean
Reboux reste cependant indépendant durant toute la période
impériale.

Ph.
W.


Source : Le Journal de Roubaix du 13 juillet 1894.

REBOUX Jean Baptiste Henri
Joseph
(Roubaix, 21
mai 1901 – Tunis, 3 janvier 1928)

Journaliste

Marie
Anne Reboux-Hottiaux qui avait perdu sa fille Anne Marie pendant
l’occupation allemande avait fondé tous ses espoirs sur son fils
Jean. Il avait fait de brillantes études au collège Notre-Dame des
Victoires à Roubaix. Il venait de terminer son service militaire
quand elle l’appela à la tête de la rédaction du
Journal de
Roubaix
où il commence à faire preuve d’un talent réel et
reconnu. Ses éditoriaux, écrits en un style à la fois sobre et
élégant, étaient très goûtés de ses lecteurs. Il relate les
travaux de la session du Conseil de la Société des Nations en 1922
sous la forme de correspondances. Enfin il contribue au développement
de la chronique sportive et du supplément illustré le
Dimanche
du Journal de Roubaix
.

Son
avenir semblait tout tracé, mais au cours d’un voyage d’études
à Tunis et à Carthage, en 1928, il succombe à une crise cardiaque,
âgé de 26 ans.

P. W.

Source :
Témoignage du
Grand
Hebdomadaire Illustré

cité dans le
Journal
de Roubaix
du 8
janvier 1928.

REBOUX-LEROY
Jean Baptiste
(Lille, 1er février 1780 – Lille, 27
juin 1843)

Marchand,
imprimeur, rédacteur, directeur de journal

C’est
en 1820 que Jean Baptiste Reboux-Leroy devient propriétaire du
Journal du Département du Nord fondé à Douai par
l’imprimeur Marlier le 28 décembre 1811. Après 1830,
Le
Journal du Département du Nord
devient La Boussole et
reste légitimiste, malgré l’arrivée au pouvoir de
Louis-Philippe. Après avoir vu ses locaux pillés et incendiés lors
des émeutes de 1832, le journal subit les poursuites des tribunaux
de Louis-Philippe, occupés à réprimer le mouvement légitimiste.

Ph.
W.

Source
:
Journal de Roubaix
13 juillet 1894.

REBOUX
Anne-Marie,
cf. Hottiaux Anne-Marie

REGNIER
DE LA MALENNE Eugène (
Châlons-sur Marne, 1827
?, ?)

Journaliste

Après
avoir dirigé un journal à Quimper, Eugène Régnier de La Malenne
travaille au quotidien parisien
Le xixe
Siècle
. Il arrive à Arras en 1880 pour diriger la rédaction de
L’Avenir du Pas-de-Calais qu’il quitte en 1883.

J.-P.
V.

Source :
AD Pas-de-Calais 10J 22, lettre du commissaire d’Arras au maire de
la ville, 5 mars 1881.

RENARD
F.
(?, ? – ?, ?)

Journaliste

F.
Renard est rédacteur en chef du journal La Vraie France du 26
octobre 1872 à septembre 1874.

Source :
René Choquet,
La
Vraie France
,
journal royaliste,
légitimiste et catholique lillois
,
mémoire de maîtrise, Université de Lille III, 1994.

RICHARD
Amaury
(Douai, 2 février 1887 – Douai, 10 juin
1961)

Entrepreneur

Ancien
combattant de la Première Guerre mondiale dont il sort avec le grade
de capitaine, deux fois blessé, Amaury Richard est président des
poilus de l’arrondissement de Douai. A ce titre, il est rédacteur
en chef du
Poilu qui paraît jusqu’en avril 1920. Cette
année-là, en novembre, il est nommé chevalier de la Légion
d’honneur.

Président
du Sporting club de Douai, il est par la suite cofondateur et
rédacteur en chef du Douai sportif qui paraît de 1926 à
1933. Après la Seconde Guerre, il reste un acteur important du sport
douaisien.

En
1935, il avait été nommé officier d’Académie, la même année,
il avait été élu conseiller municipal sur la liste d’Union
républicaine conduite par Godin.

J.-P.
V.

Sources :
AD Nord, 1 Mi EC 178 R 021 ; site Léonore, dossier de
légionnaire ; Jean-Paul Visse,
La
Presse douaisienne 1790-1940,
Société
des Amis de Panckoucke, 2017.

RICHARD-FREMAUX
Charles
( Béthune, 16 janvier 1876  Douai,
1914)

Imprimeur,
directeur de journaux

Imprimeur
à Béthune, Charles Léon Etienne Richard devient, en 1902,
directeur de
La Revue artésienne qui, en 1832, a pris la
suite des
Petites Affiches de la ville de Béthune fondées en
1824 par Desavary. En 1902, il crée
Le Journal de La Bassée qui
emprunte une grande partie de son contenu à cette
Revue
artésienne
. Richard est membre du Syndicat des commerçants de
Béthune. Lors des élections municipales de 1904, il est candidat
sur la liste de l’Union républicaine libérale et populaire qui
n’eut aucun élu.

Le
7 octobre 1905, il cède la propriété de La Revue artésienne
à Marmet. Pourtant dans son édition du 5 octobre 1914, La
Gazette de Béthune
le présente toujours comme directeur de cet
hebdomadaire, devenu depuis la propriété de Jules Logier. Imprimeur
de plusieurs revues, il est également à partir de 1910 gérant de
L’Union commerciale.

Mobilisé
en 1914 au 6e régiment d’infanterie territoriale,
Charles Richard a été tué dès les premières semaines de la
guerre.

J.-P.
V.

Sources :
La Revue artésienne,
La Gazette de
Béthune ;
site
Mémoire des hommes.

ROBERT
Georges
(Tours, 16 mai 1854
Paris, 11 mai 1913)

Journaliste

Lorsqu’il
arrive dans le Nord, Georges Robert a déjà un long passé de
journaliste. Bachelier ès Lettres, il a débuté dans la carrière à
L’Union libérale de Tours. Puis quittant sa ville natale,
il est en effet passé par
La Charente à Angoulême, Le
Progrès
à Limoges, Le Patriote d’Angers et L’Avenir
de l’Orne
à Alençon. Il a aussi collaboré à L’Estafette,
quotidien édité à Paris.

Dans
le Nord, il travaille d’abord au quotidien Le Petit Nord
des frères Simon, les fils de l’ancien président du Conseil Jules
Simon. Le 1er décembre 1891, il succède à Claude Cazes
comme rédacteur en chef du Progrès du Nord, lorsque ce
dernier prend la rédaction en chef du Réveil du Nord. Bien
qu’habitant Paris dans les dernières années de sa vie, il occupe
ces fonctions au jusqu’à sa mort en mai 1913.

Membre
du comité du Parti radical et radical-socialiste, c’était, selon
la police, un ancien ami de l’avocat communard Protot. Il était
vice-président de l’Association de la presse républicaine
départementale qui avait tenu ses premières assises en province, à
Lille, en octobre 1911. Il faisait également partie de l’Association
des journalistes français et de l’Association professionnelle des
journalistes du Nord. Georges Robert était également chevalier de
la Légion d’honneur depuis 1895.

J.-P.
V.

Sources :
AD Nord, 1
er
septembre 1895 ;
Le
Grand Echo
, jeudi
12 octobre 1911 et 20 mai 1913.

ROBICHEZ
Léon
(Roubaix 20 avril 1911
Pruillé-le-Chétif (Sarthe), 8 mars 1989)

Journaliste

Recruté
pendant l’Occupation, « sur recommandation de résistants
démocrates-chrétiens », selon l’historien André Caudron,
comme employé au service contentieux du
Journal de Roubaix,
Léon Robichez fut chargé, par le directeur du journal, de préparer
clandestinement un quotidien qui sortirait dès la Libération.
L’homme venait d’être rapatrié alors qu’après avoir été
mobilisé dès la déclaration de guerre, il était prisonnier. En
captivité, il avait réussi à former un groupe de résistants dans
son camp.

Le
Journal de Roubaix
n’est pas un univers inconnu pour lui.
Licencié en droit depuis 1934, il y avait été embauché en 1937
comme employé d’administration. Parallèlement, il militait dans
divers mouvements d’action catholique. Roubaix libérée le 2
septembre 1944, Léon Robichez devient à 33 ans le premier rédacteur
en chef et directeur politique de Nord Eclair installé dans
les locaux du Journal de Roubaix interdit de parution. Chaque
jour, il va ainsi signer un billet où il prône notamment un
travaillisme à la française. Avec treize éditions, le quotidien
roubaisien couvre l’ensemble du département du Nord, les
arrondissements d’Arras, de Béthune, de Boulogne-sur-Mer et de
Calais, mais aussi une partie des provinces belges du Hainaut et de
la Flandre occidentale.

Dès
avril 1945, Léon Robichez est élu, sous les couleurs du MRP, maire
de Marcq-en-Barœul où il
s’allie avec les socialistes, puis quelques semaines plus tard
conseiller général du canton de Tourcoing-sud. Cependant
personnalité contestée au sein du MRP, en 1952, il n’est pas
réélu au bureau de la fédération du Nord.

Au
sein du journal, certains n’hésitent plus à dénoncer son
« caractère difficile », les frictions avec
l’éditorialiste Pierre Garcette sont de plus en plus fréquentes,
le tirage est tombé de 120 000 exemplaires en 1948 à 75 000
en 1952, enfin le propriétaire du Journal de Roubaix avec qui
les relations sont difficiles a fait son retour à Nord Eclair.
En juin 1952, Léon Robichez quitte le journal. En 1954 il devient
directeur de la Société nationale d’éditions artistiques et
d’héliogravure, propriété de La Voix du Nord qui vient de
lancer un magazine illustré Semaine du Nord. Par la suite, il
quitte la presse et devient inspecteur
d’une compagnie d’assurances.

J.-P.
V.

Sources :
André Caudron,
Dictionnaire
du monde religieux dans la France contemporaine,
tome
4,
Lille-Flandre,
Beauchesne et
Université de Lille 3, 1990 ; Jean-Paul Visse,
Ces
Voix des Hauts de France. Les Quotidiens du Nord-Pas-de-Calais et de
Picardie depuis la Libération,
Société
des Amis de Panckoucke, 2021.


ROBICHEZ
Louis
(Aire-sur-la Lys, 7 mai 1872
?, 31 août 1959)

Journaliste

Fils
d’un marchand d’huile d’Aire-sur-la-Lys, Louis Robichez
participa à la fondation du
Télégramme de Boulogne. En
1895, il entra
au Journal de Roubaix où rédacteur
principal, il signait sous son nom ou sous les pseudonymes de Maurice
Aubert et de Louis Dartois. En premières noces, Louis Robichez avait
épousé Adèle Hottiaux, sœur d’Anne-Marie Hottiaux, femme du
propriétaire du quotidien roubaisien qu’elle dirigea de 1908 à
1934.

En
« semi-retraite », Louis Robichez ne cessa sa
participation au Journal de Roubaix qu’en juillet 1941. A la
Libération, il n’en fut pas moins condamné à 1 000 F
d’amende et cinq ans de dégradation nationale pour les éditoriaux
qu’il fit paraître pendant l’Occupation.

Louis
Robichez fonda également le périodique Nord Textile qu’il
dirigea jusqu’à la veille de la Seconde Guerre. Il fut également
l’un des pionniers de l’Association professionnelle des
journalistes du Nord.

J.-P.
V.

Source :
AD Pas-de-Calais 10T 24.

ROCH
Maurice
(Cambrai, 1er novembre 1896  Lens, 16
avril 1982)

Journaliste

Fils
de Julien Camille Roch, agent voyer à Cambrai, et d’Eugénie Marie
Leleu, Maurice Roch est un sportif accompli lorsqu’il devient
journaliste sportif au
Réveil du Nord au milieu des
années 1930
. Il a notamment pratiqué le football à
l’Athlétique Club de Cambrai et à l’Olympique lillois.
Rédacteur au quotidien socialiste, il l’est également à son
supplément
Les Sports du Nord et collabore à Radio PTT Nord,
tout en restant très engagé dans le milieu associatif. Trésorier
de la Société des voyageurs et employés de commerce de Lille,
président de la section de Saint-André du même groupement, il est
président du Football Club de Marquette, délégué de la Ligue du
Nord de football, animateur de l’
Union
vélocipédique de France, etc. Autant de fonctions qui ne
l’empêchent pas de se mettre au service de ses confrères,
puisqu’il est également trésorier de la section du
Nord-Pas-de-Calais du SNJ, chacun appréciant, comme l’écrit le
quotidien catholique
La Croix du Nord, « ses qualités
de cœur et d’organisation, mais aussi son inlassable dévouement
aux petits clubs amateurs ».

Durant
la Seconde Guerre, Maurice Roch est directeur adjoint du
ravitaillement à Poitiers. Organisant notamment le ravitaillement
des résistants et maquisards, il est arrêté et déporté à
Buchenwald.

Après
la guerre, il est nommé chef du service des sports du quotidien
socialiste Nord-Matin et collabore à Radio-Lille, il assure
notamment les reportages sportifs dans l’émission dominicale
« Sports et musique ».

Son
activité débordante est récompensée par plusieurs distinctions.
En 1936, il reçoit la médaille d’or de l’Education physique, en
1939 celle de la fédération française de football. En 1937, il est
fait chevalier du Mérite social et en 1951 chevalier dans l’ordre
de la Légion d’honneur.

J.-P.
V.

Sources :
La Croix du Nord, 17
novembre 1936, 28 août 1937, 13 février 1951 ;
L’Egalité
de Roubaix-Tourcoing
,
23 juin 1939.

RODET
Augustin André
(Paris, 5 septembre 1901  Léhon
(Finistère), 27 mai 1978)

Journaliste

Augustin
Rodet est rédacteur au
Grand Echo du Nord, spécialiste des
faits divers, pendant une dizaine d’années. Durant cette période,
il assure la correspondance pour le journal
L’Echo de Paris. En
1933, il passe au
Pilote de la Somme, journal édité à
Abbeville depuis 1863. Il devient correspondant du quotidien
Paris
Soir
pour la Somme

J.-P.
V.

Source :
AD Nord, M149/142.

ROGER
Marcel
(?, ?  ?, ?)

Journaliste

Diplômé
de l’enseignement secondaire, Marcel Roger est d’abord voyageur
de commerce. Il devient secrétaire de rédaction d’un « journal
de sports et d’élevage »,
L’Union normande.

Il
entre à L’Echo du Nord en mars 1897 où il remplace Louis
Roselle, nommé rédacteur en chef du Mémorial artésien.

J.-P.
V.

Source :
AD Nord, 1T 222/12.

ROSAY
Adolphe
(Paris, 14 juillet 1837 – Neuilly-sur-Seine, 11
octobre 1909)

Journaliste

En
1895, Adolphe Rosay est rédacteur à
L’Indépendant de Douai.
Ce célibataire, né à Paris le 14 juillet 1837, y est arrivé
il y a quatre ans et s’occupe de la rubrique locale. Il fournit
également quelques articles littéraires et scientifiques à des
journaux parisiens.

Il
vit chichement et doit compter sur sa mère, domiciliée à Paris,
pour satisfaire son goût des voyages, car, comme le note le
commissaire de police, « presque tous les dimanches, il
s’absente de Douai pour faire des excursions de côté et
d’autre. »

Toujours,
selon la police, il n’est « pas fort communicatif » et
« n’a jamais manifesté ses opinions politiques
personnelles ». Cependant, il est très instruit et se conduit
bien.

J.-P.
V.

Source :
AD Nord, rapport du commissaire de police daté du 21 octobre 1895,
1T 222/6.

ROSELLE
Louis
(Aubry, 21 septembre 1864
?, ?)

Journaliste

Fils
d’un instituteur public devenu secrétaire de mairie à Anzin,
Louis Roselle fut lui-même instituteur, affecté après son CAP dans
le quartier Saint-Maurice à Lille. « Ayant connu quelques
ennuis », selon l’expression de la police, il quitte
l’enseignement à l’issue de l’engagement décennal que doit
effectuer tout normalien.

Il
hésite entre la police et le journalisme. En mai 1895, il entre à
L’Echo du Nord d’abord comme reporter. S’il est un
moment tenté par Le Réveil du Nord, il connaît une
ascension rapide au sein du journal de Gustave Dubar où il est nommé
chef des informations locales et régionales. Cela ne l’empêche
pas de quitter le quotidien lillois pour devenir, le 1er
avril 1897, rédacteur en chef du Mémorial artésien qu’il
quitte dès l’année suivante. Louis Roselle choisit une nouvelle
voie, il devient inspecteur à la Compagnie des asphaltes de Paris.
Selon la police, il « passe pour un bon garçon, est d’un
commerce agréable et d’aspect sympathique », mais
célibataire « il est très noceur ».

En
janvier 1907, il est nommé officier d’Académie.

J.-P.
V.

Sources :
AD Nord, M 157/7 ;
Le
Grand Echo du Nord,
1er
avril 1907.

ROSNY
Paul (?,
?
 ?, ?)

Journaliste

Paul
Rosny succède à Ernest Delloye à la tête de la rédaction de
L’Emancipateur de Cambrai en 1896.

ROUSTAN
Jean-Henry
(?, 2 février
1863
 ?, ?)

Jean-Henry
Roustan est en 1895 rédacteur en chef du quotidien cambrésien
Le
Libéral
qu’il quitte en mars 1898 pour le nouvel hebdomadaire
Le Démocrate du Cambrésis, propriété de l’imprimeur
Alfred Brunnel.

E. H.

Source :
AD Nord, dossier
Le
Démocrate du Cambrésis.

ROVEL
Jean
(Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), 20 décembre 1905
– Lille, 8 décembre 1981)

Journaliste

Jean
Rovel fut d’abord journaliste au
Grand Echo du Nord. A la
Libération, il passe à
La Voix du Nord.

ROVEL
Pierre Jules
(Saint-Amand-les-Eaux, 15 décembre 1871 – ?, ?)

Journaliste

Fils
de Constant Rovel, receveur des domaines, et de Hortense Léopoldine
Adélaïde Didion, Pierre Rovel obtient son doctorat en droit à la
faculté de Lille en mai 1899 alors qu’il collabore à la presse
lilloise depuis 1891.

Le
11 mai 1904, il entre comme rédacteur au quotidien conservateur La
Dépêche
où il passe par différents services. Il quitte
le journal dirigé par Henri Langlais le 30 novembre 1934.
Correspondant régional du Temps depuis avril 1930, il le
reste jusqu’en mai 1940 où l’Occupation allemande le réduit à
l’inactivité.

Dès
sa parution en décembre 1944, Le Monde le choisit comme
correspondant pour le Nord-Pas-de-Calais. Dans le même temps,
il est chroniqueur judiciaire à La Voix du Nord.

Chevalier
du mérite social, officier d’Académie, médaille d’argent du
Travail, Pierre Rovel était chevalier de la Légion d’honneur.

J.-P.
V.

Sources :
AD Nord, 5 Mi 053 R 013 ; site Léonore, dossier de
légionnaire ;
La
Croix du Nord,
17
février 1952.

RUCKEBUSCH
Michel
(Godewaersvelde, décembre 1909 – Lille,
12 janvier
1984)

Prêtre,
enseignant


en 1909 dans une famille d’agriculteurs de Flandre à
Godewaersvelde, Michel Ruckebusch fait ses études au petit séminaire
d’Hazebrouck en 1920, les poursuit au grand séminaire de Merville
puis de Lille. Il est ordonné prêtre en 1934. De 1934 à 1943, il
est à la fois professeur et élève car il enseigne au collège
Saint-Jude d’Armentières et donne des cours de mécanique agricole
à Hazebrouck alors qu’il suit les cours de l’école
d’agriculture de Genech et de l’école des Sciences sociales aux
facultés catholiques de Lille. Désigné pour les Œuvres agricoles,
il a servi les associations agricoles et a œuvré pour
l’enseignement professionnel agricole. Il a lancé la JAC dans le
secteur d’Armentières, donné des conférences sur l’agriculture
en hiver, préparé des cours postscolaires agricoles par
correspondance et tenu une chronique dans
L’Echo des Syndicats.

Fait
prisonnier, libéré en 1941, il est appelé par le chanoine Outters
à l’ARN pour le seconder. A la mort du chanoine Outters en 1944,
il est nommé directeur des Œuvres agricoles du diocèse de Lille,
secrétaire général du conseil d’administration de la FSAN
(Fédération des syndicats agricoles du Nord) et président du
comité directeur du journal Le Syndicat agricole dont il fut
le fondateur. Pendant 40 ans, il fut le directeur et le rédacteur de
ce journal où il écrit des éditoriaux signés Ruckebusch ou du
pseudonyme de Jean Delater. Fait chanoine honoraire par le cardinal
Liénart en 1948, devenu directeur de la Fédération agricole, il
fut aussi président de l’Union nationale de l’enseignement
agricole privé.

M.-C.
A.

Sources :
Archives diocésaines d’Arras ;
Le
Syndicat agricole

27 janvier 1984 ; M. Ennuyer, R. Jonard, « L’abbé
Michel Ruckebusch. Au service du monde paysan de 1934 à 1984 »,
Lille, SPLARN, 1994, 388 p.

RY Henri Albert (Saméon,
1
er
février 1867 – ?, ?)

Journaliste

Journaliste
à
La Croix du Nord, Albert Ry est emmené comme otage de
représailles le 6 janvier 1918 au camp de Mileygany (Lituanie).
Transféré à Roon le 15 mars 1918, y est demeuré jusqu’au 8
octobre 1918.

Source :
AD Nord, M 147/98.