M – dictionnaire biographique des journalistes et hommes de presse du Nord Pas-de-Calais


MABILLE
Charles
(Valenciennes,
6 juin 1846 – Valenciennes, 27 janvier 1891)

Avocat,
journaliste

Fils
d’un notaire et conseiller municipal de Valenciennes, Albert
Mabille, et de Julienne Lefevre, Charles Mabille naît à
Valenciennes le 6 juin 1846.

Licencié
en droit, il devient avocat. En avril 1884, après le départ de
Jules Bruyelle, il est nommé directeur et rédacteur en chef de
L’Echo
de la Frontière
.
Il le reste jusqu’à sa mort le 27 janvier 1891 où il est remplacé
par Camille Viton de Thorame.

J.-P.
V.

Sources :
L’Echo
de la Frontière
des
18 avril 1884 et 12 février 1891 ; 
L’Express
du Nord et du Pas-de-Calais,
21
février 1891.


MAGNIER
Edmond
(Boulogne-sur-Mer,
20 avril 1841 – Paris, 29 mars 1906)

Journaliste,
homme politique

« Personnalité
imprécise » écrit d’Edmond Magnier l’historien de la
presse Pierre Albert dans le tome III de l’
Histoire
générale de la presse française
.
Né le 20 avril 1841, la vie du fils de Pierre Joseph Magniez,
cordonnier à Boulogne-sur-Mer, et de Marie Marianne Stubert fut pour
le moins romanesque, voire rocambolesque.

Selon
les documents conservés aux Archives départementales du
Pas-de-Calais, le 1
er
janvier 1869, il fonde dans sa ville natale le quotidien politique
La
France du Nord

dont le tirage atteint plus de 2 000 exemplaires. En mars 1871, il
devient également propriétaire rédacteur en chef de l’hebdomadaire
L’Union
républicaine
de
Calais. En mai 1871, on le retrouve dirigeant l’éphémère
quotidien amiénois
La
Somme.
Le
3 novembre, il est condamné à trois mois de prison, 200 F d’amende
et 2 000 F de dommages et intérêts pour diffamation du général
Henry, commandant de la subdivision de la Somme. En janvier 1874,
Magnier revend 
La
France du Nord
à
Nathan Berr, imprimeur à Boulogne-sur-Mer.

Chassé
du
Figaro
en
1870 par Villemessant – nous suivons ici Pierre Albert –, il
fonde en avril 1872, avec Auguste Dumont, lui-même administrateur du
Figaro,
L’Evènement
.
Après la démission d’une grande partie de la rédaction et
de Dumont, il en devient propriétaire en décembre 1872, le faisant
évoluer du centre gauche au radicalisme. A la suite d’articles
parus dans son journal
,
il
doit au cours des années suivantes répondre aux injonctions de
plusieurs personnes qui lui demandent réparation pour diffamation
les armes à la main : le comte Albert de Dion, Georges Legrand,
Thomeguex et Joseph Reinach. A plusieurs reprises, on retrouve, pour
d’autres motifs, son nom à la rubrique judiciaire de la presse.
Si, par ailleurs, l’homme mène grand train, il a la réputation
de « ne pas payer ou si peu et si difficilement ses
collaborateurs ».

Edmond
Magnier a également des ambitions politiques. En octobre 1877 et en
août 1881, il se représente en vain aux élections législatives à
Nice et à Draguignan. Afin de mieux s’enraciner dans le
département du Var, il achète le château de San Salvadour à
Hyères qui, en avril 1892, reçoit la visite de la reine Victoria.
En 1880, il est élu conseiller général à Saint-Tropez et est
réélu à plusieurs reprises. De août 1890 à août 1892, il
préside même le conseil général du Var. En 1887, il est élu
maire de Hyères. Par contre, il échoue lors des élections
législatives de 1889, mais il est élu sénateur du Var en janvier
1891.

« Des
dépenses exagérées et le goût du luxe bruyant et inutile ne
tardèrent, selon
Le
Figaro
,
pas à mettre le désordre dans ses affaires. » En avril 1895,
le tribunal de commerce de la Seine prononce sa faillite.
L’Evènement
est
racheté par G. Laplace, cependant, Magnier reste rédacteur en chef.

En
quelques semaines, les ennuis s’accumulent. Rattrapé par le
scandale des Chemins de fer du sud, en août, il est accusé d’avoir
reçu illégalement quelque 87 500 F de la société. Mis en
accusation, il prend la fuite alors que son domicile parisien est
surveillé par la police. Quelques jours plus tard, il se constitue
prisonnier. Il est finalement condamné à six mois de prison et est
déchu de son mandat en décembre 1895. Ses propriétés, dont son
château, sont mis en vente.

Ruiné,
il meurt le 29 mars 1906 à la maison des frères Saint-Jean-de-Dieu
à Paris. Il est inhumé à Boulogne-sur-Mer.

J.-P.
V.

Sources :
AD Pas-de-Calais, 10T 23 et 2Z 718 ; Pierre Albert, « La Presse
française de 1871 à 1940 », in Claude Bellanger
et
al
.,
Histoire
générale de la presse française ;
plusieurs
numéros du
Temps
du
3 novembre 1871 au 31 mars 1906 ;
Le
Figaro
du
31 mars 1906.

MAHAUT
Pierre
(Tourcoing,
10 février 1889 – Lille, 12 mai 1942)

Journaliste

Rédacteur
au
Grand
Echo du Nord
,
Pierre Mahaut meurt le 12 mai 1942 à l’âge de 53 ans. Il était
le parolier de plusieurs chansons et l’auteur de revues jouées au
théâtre Sébastopol. Simons illustra plusieurs de ses chroniques
parues dans
Le
Grand Echo du Nord.

Membre
de la Société des auteurs-compositeurs, il était officier
d’Académie, Croix de guerre 1914-18, médaille du Bien public.

J.-P.
V.

Sources :
Grand
Echo

du 13 mai 1942,

ADN, M149/142.

MAHIEU
(?, ?
– ?, ?)

Journaliste

Rédacteur
judiciaire au
Grand
Echo
en
1896.

Source : Le Grand
Echo
, 1er janvier 1896.



MAHIEU
Amand
(?, ?
 ?, ?)

Journaliste

Fils
de Désiré Mahieu, boulanger à Béthune, et de Marie-Ange Dufossé,
Amand Mahieu est journaliste au bureau de Lens du
Grand
Echo du Nord

à partir de 1928. A la Libération, il passe au quotidien
La
Voix du Nord
dont
il est nommé chef de la rédaction lensoise.

Secrétaire
de l’Association des journalistes du Pas-de-Calais, il en est le
président de 1947 à 1952. A la fin des années 40, il est également
président de la section Nord-Pas-de-Calais du Syndicat national des
journalistes. 
Il est l’auteur de
deux ouvrages :
Drôle de guerre. Récit vécu (1951) et, en
collaboration avec Marius Levisse,
Jean Manoir, militant historique du syndicalisme
minier
(1964).

J.-P.
V.

Sources :
Différents numéros du
Grand
Echo du Nord
,
blog de l’Association des journalistes professionnels du
Pas-de-Calais.


MAHU
Louis
(?, ?
– ?, ?)

Rédacteur

Autodidacte,
ancien tisserand devenu facteur de pianos, Louis Mahu a adhéré au
POF avant 1900. Il s’y révèle un ardent polémiste

utilisant
différents pseudonymes : Louis Hamas, Robert le Diable, Marra…
Sa chronique patoisante eut un énorme succès.

B.
G.


MAILHARD
DE LA COUTURE Gabriel
(Fontenay-le-Comte,
25 juin 1851
 Lille, 2
août 1895)

Journaliste


à Fontenay-le-Comte le 25 juin 1851 où son père Joseph Bernard
Mailhard de La Couture était sous-préfet, Gabriel René Mailhard de
La Couture est un ancien élève de l’école des Chartes, ce qui
l’amena à visiter les principales bibliothèques d’Europe.

En
1870, il s’engage dans les zouaves pontificaux du colonel de
Charette pour défendre les derniers restes des états pontificaux
contre l’armée italienne. En janvier 1871, il est volontaire pour
combattre en France contre l’armée prussienne. Il est démobilisé
le 15 août de la même année.

Après
avoir collaboré à plusieurs journaux catholiques, notamment à
L’Emancipateur
de Cambrai,
il
devient rédacteur en chef du journal
La
Vraie France
en
septembre 1889. Il est l’acteur du Ralliement, en 1892, du journal
royaliste financé par Philibert Vrau à la République. « Royaliste
par tradition et par conviction, mais en même temps profondément
dévoué à l’Eglise, il répondit l’un des premiers aux désirs
du pape en se plaçant sur le terrain constitutionnel »,
peut-on lire dans
La
Vraie France
au
lendemain de sa mort, survenue à l’âge de 43 ans, le 2 août
1895, après une maladie de quelques mois.

Gabriel
Mailhard de La Couture est l’auteur de plusieurs ouvrages
littéraires ou historiques, il publia également dans plusieurs
revues :
Le
Grand Almanach catholique, La Revue de Lille,
etc.

J.-P.
V.

Sources :
La Vraie France,
3 août 1895 et 4 août 1895 ; René Choquet,
La
Vraie France. Journal royaliste, légitimiste et catholique lillois
de la fin du
xi
e
siècle,
Lille
III, 1994,
Bernard Ménager
(dir.).


MALLET
de CHAUNY Paul Ernest Joseph
(Cambrai,
24 septembre 1868
 ?, ?)

Journaliste

Fils
de Henri Mallet de Chauny et de Valentine de Lespinay de Pancy, Paul
Mallet de Chauny est né à Cambrai le 24 septembre 1868. Il est
propriétaire et rédacteur du
Patriote
du Cambrésis
qui
paraît du 23 janvier 1894 au 28 décembre 1913. La police qualifie
cet hebdomadaire
de
« journal socialiste catholique ».

Lorsqu’il
se marie le 22 septembre 1923 à Paris, Paul Mallet de Chauny est
toujours journaliste.

J.-P. V.

Sources :
AD Paris, 7 M 223 ; AD Nord, 1T 222.

MALOU
Brigitte
(Formerie,
21 septembre 1935 – Lille, 21 avril 2009)

Journaliste

Ancienne
élève de l’école supérieure de journalisme de Lille (30e promotion, 1956), Brigitte
Malou fut d’abord rédactrice à
La
Croix du Nord

pour laquelle elle suivit notamment les affaires algériennes. Ses
reportages lui valurent, en 1956, le prix de la plus jeune
journaliste.

Entrée
à la rédaction lilloise de
Nord-Matin
en
1957, elle y couvrit pendant quelque vingt-deux ans tous les
événements de la capitale des Flandres, puis elle passa à
Nord-Eclair

elle termina sa carrière professionnelle.

Brigitte
Malou qui signait sous ce nom était l’épouse d’Henri Delecroix,
reporter photographe à
La
Voix du Nord.
Membre
de l’association « Les Héritières de Séverine »,
elle était titulaire de la médaille du Travail. La médaille de
l’Encouragement au dévouement, du Mérite philanthropique ainsi
que la croix de chevalier dans l’ordre du Mérite étaient venues
récompenser son implication dans les œuvres sociales, notamment le
comité d’entraide du quartier Saint-Sauveur.

E. H.


MANIEZ
Eustache-Louis
(Merville,
19 octobre 1802
 ?, ?)

Magistrat

Fils
de Ignace Maniez, marchand, et de Victoire Bernardine Delattre,
Eustache Louis Maniez est né à Merville le 19 octobre 1802.
Licencié en droit en août 1826, il est reçu avocat quelques jours
plus tard à Douai. Nommé juge auditeur au tribunal d’Hazebrouck
en janvier 1827, il revient à Douai un mois plus tard. En avril
1829, il est nommé à Boulogne-sur-Mer., puis en décembre de la
même année conseiller auditeur à la cour de Douai.

C’est
là qu’il crée le
Recueil
des arrêts de la Cour royale de Douai
qu’il
dirige jusqu’en 1842, date où il est nommé conseiller à la cour
Bastia. En 1847, il quitte la Corse pour Poitiers.

En
août 1852, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Maniez
est l’auteur de plusieurs ouvrages juridiques.

J.-P.
V.

Source :
Archives nationales, LH/1778/17


MANSUY
E.
(Nice,
11 août 1838 – ?, ?)

Journaliste

Rédacteur
en chef de
L’Avenir
d’Arras
pendant
un an, E. Mansuy devient rédacteur en chef gérant du quotidien
arrageois
L’Ordre
le
1
er
juin 1873. Les deux journaux fusionnent le 1
er
septembre 1875.

Sources :
L’Avenir
d’Arras
et
L’Ordre.


MARC
Alfred
(?, ?
– ?, ?)

Journaliste

Lors
de la revente en 1871 de
L’Indépendant
du Pas-de-Calais
par
Charles Guermonprez, Alfred Marc devient rédacteur en chef du
quotidien audomarois.

Source :
« L’Indépendant créé le 22 février 1849 a 125 ans »,
L’Indépendant
du Pas-de-Calais,
23
février 1974.

MARC
Léon
(Cambrai,
16 mars 1829

?, ?)

Journaliste


à Cambrai, le 18 mars 1829, Léon Marc est rédacteur au
Libéral
pendant
quinze ans. Il quitte sa ville natale pour Paris où il est employé
dans une mairie d’arrondissement. C’est probablement à cette
époque qu’il rencontre Mallarmé.

Il
revient à Cambrai où il est rédacteur au journal
L’Indépendant
au
moins jusqu’en 1903
.

Source :
AD Nord, 1T 222.


MARIETTE
Auguste François
(Boulogne-sur-Mer,
11 février 1821 – Le Caire, 18 janvier 1881)

Enseignant,
journaliste, égyptologue

Auguste
Mariette est plus connu comme égyptologue que comme journaliste. Le
jeune Boulonnais collabora pourtant quelques années à plusieurs
titres édités dans sa ville natale et fut même rédacteur en chef
de l’un d’eux.


le 11 février 1821, il effectue ses études au collège de Boulogne.
Il obtient son baccalauréat en 1841 et devient maître d’études,
puis maître de français. Parallèlement, ses premières chroniques
paraissent dans
La
Boulonnaise.
A
partir de 1842, il publie dans
L’Annotateur
.

Selon
Ernest Deseille, le 27 juillet 1843, il succède à Gérard comme
rédacteur en chef de
L’Annotateur
dont
il annonce son retrait le 10 octobre 1844. Remplacé par Bernard, il
reprend la rédaction le 12 décembre. Il quitte définitivement le
journal le 27 août 1845. S’ouvre alors pour lui une carrière qui
fera sa notoriété quelques années plus tard. C’est cependant
dans sa ville natale, après avoir découvert la momie du musée de
Boulogne, que naquit sa vocation pour l’égyptologie.

J.-P. V.

Source :
Ernest Deseille,
Histoire
du journalisme en Boulonnais
,
Mémoires de la Société académique de l’arrondissement de
Boulogne, 1868, p. 165-405.


MARISSAL
Michel
(?, 6
novembre 1918 – ?, 1994)

Journaliste

Entré
à
La
Voix du Nord
le
1
er
août 1945, Michel Marissal fut rédacteur au service des sports dont
il devint le sous-chef. Il prend sa retraite en 1977 et meurt en 1994


MARMET
Francis
(?, ?
– ?, ?)

Imprimeur,
Journaliste

Typographe,
imprimeur, puis reporter, Francis Marmet devient rédacteur au
Petit
Béthunois

et au
Journal
de Saint-Pol
.
Il est ensuite directeur de plusieurs publications. En 1905, il
acquiert
La
Revue artésienne

et
L’Echo
de La Bassée
.
Il
est également imprimeur gérant du journal socialiste
Le
Citoyen.
En
1909, il laisse
La
Revue artésienne
à
Jules Logier.

J.-P. V.

Sources :
La
Revue artésienne,
AD
du Pas-de-Calais.


MARON
Albert
(?, ?
– ?, ?)

Journaliste

Albert
Maron est rédacteur en chef du journal
La
Vraie France
du
12 septembre 1882 à septembre 1889.

Source :
René Choquet,
Ibidem.

MARTIN
Arthur
(Bar-sur-Aube, 16
juin 1855 – Arras, 15 janvier 1907)

Journaliste


à Bar-sur-Aube le 16 juin 1855, Arthur Elysée Martin est le fils
d’Antoine Martin, bourrelier, et d’Anne Léonie Prêt.

Rédacteur
au quotidien lillois
La
Vraie France
pendant
neuf ans, il entre en 1889 au quotidien royaliste
Le
Pas-de-Calais
comme rédacteur en chef
.
Après
le rachat, le 20 février 1890, du
Courrier
du Pas-de-Calais

par la Société du Pas-de-Calais, dirigée par Paul-Marie Laroche,
il en devient rédacteur en chef.

Royaliste,
ardent défenseur de l’Eglise, Arthur Martin meurt à sa table
de travail le 15 janvier 1907 à l’âge de 51 ans.

J.-P.
V.

Sources :
AD Aube, 4

E
03324
 ;
AD
Nord, 3

E
041/538 ;

Le Courrier du Pas-de-Calais
,
n° 30 168, 1
er
et 2 janvier 1928.


MARTIN
Jacques
( ?,
25 novembre 1940

 ?,
24 décembre 1994)

Journaliste.

Entré
à
La
Voix du Nord
le
1
er
mai 1965, Jacques Martin fut journaliste à la rédaction de
Villeneuve d’Ascq. Il meurt à l’âge de 54 ans le 28 décembre
1994.



MARTIN-MAMY
Eugène
(Nice, 25
janvier 1881
 Paris, 26
septembre 1949)

Journaliste,
imprimeur


à Nice en 1881 de Louis Marius Martin et de Joséphine Noëlia Musy,
Eugène Martin, dit Martin-Mamy, commença sa carrière de
journaliste à
L’Aurore
de
Georges Clemenceau. En 1910, il arrive à Beauvais où il est
rédacteur en chef de
La
République de l’Oise
qu’il
quitte en 1913 pour prendre la succession de Georges Robert à la
tête de la rédaction du quotidien lillois de sensibilité radicale,
Le
Progrès
du Nord.
A
la veille de la guerre, Martin-Mamy est également un écrivain
reconnu. Après notamment
Païens
d’aujourd’hui
paru
en 1908,
Le
Pessimisme d’Anatole France
en
1911, son dernier ouvrage
Les
Nouveaux Païens
vient
d’être primé par la critique littéraire.

Resté
à Lille lors de la prise de la ville en octobre 1914, il fait partie
des otages désignés par les Allemands. De ses années d’occupation,
il tire un ouvrage
Quatre
ans avec les barbares

paru en 1919. Il reprend sa place au
Progrès
du Nord
dont
il devient directeur-administrateur. Il se fait notamment un ardent
défenseur des intérêts de sa région d’adoption particulièrement
sinistrée. Il est fondateur et membre de plusieurs associations :
secrétaire de l’Amicale des otages lillois, de l’Association des
sinistrés du Nord, président de la Caisse familiale
interprofessionnelle, secrétaire général de l’Union régionaliste
du Nord-Pas-de-Calais,… Tenté par la politique, il se présente en
vain à plusieurs reprises aux élections cantonales sous l’étiquette
de l’Union républicaine.

En
novembre 1920, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. En
désaccord avec le conseil d’administration présidé par Louis
Loucheur, il quitte, en novembre 1921, un
Progrès
du Nord
en
situation délicate. Quelques mois plus tard, il fonde avec Crouan et
Roques une imprimerie située rue de Paris à Lille. Lors de la
création

de
la nouvelle société du
Télégramme
du Nord
présidée
par Eugène Mathon, il prend la direction de ce quotidien qui était
à l’origine une édition du
Télégramme
du Pas-de-Calais et de la Somme
édité
à Boulogne-sur-Mer.

Ce
journal se distingue notamment par son anticommunisme, ce qui attire
l’attention du parfumeur François Coty qui, lors de la création
de
L’Ami
du Peuple du soir

en novembre 1928,

fait
appel à Martin-Mamy pour le diriger. Après quelques années à la
direction de ce journal, il occupe les mêmes fonctions à
L’Echo
de Paris
jusqu’à
sa disparition en 1939.

Après
la Libération, Martin-Mamy revient à Lille pour s’occuper de son
imprimerie. Il meurt à Paris en novembre 1949.

J.-P.
V.

Sources :
Différents numéros du
Grand
Echo du Nord
,
notamment celui du 2 novembre 1920 ; de
La
Croix du Nord
en
particulier celui du 25 septembre 1949.


MASQUELIER Henri
(Hem,
18 octobre 1856

Lille, 11 janvier 1936)

Prêtre,
journaliste


à Hem dans une famille de cultivateur, Henri Masquelier fait ses
études secondaires au collège épiscopal de Tournai. En 1874, il
entre au grand séminaire de Douai. Ordonné prêtre le 2 avril 1881,
il est successivement vicaire à Armentières, Lille, Roubaix.

Vicaire
à la paroisse Saint-Jacques de Douai, il s’initie au journalisme
en participant au supplément douaisien de
La
Croix.
Le
11 novembre 1889, il fonde à Lille
La
Croix du Nord

dont il veut faire un véritable journal populaire face notamment à
La
Vraie France
.

Appelé
un temps à diriger
La
Croix de Paris
,
il revient vite à Lille où quotidiennement, dans son journal, il
signe des articles sous son nom ou les pseudonymes de Cyr ou de Dem.
Il dirige ce quotidien pendant plus de quarante-cinq ans.

Parallèlement,
Henri Masquelier est chanoine honoraire de la cathédrale de Cambrai en
1903, prélat de Sa Sainteté en 1922, supérieur de la maison de
retraite de Mouvaux en 1924

J.-P.
V.

Sources :
Articles de
La
Croix du Nord
à
partir du 11 janvier 1936.


MASSINON
Lucien
( ?, 2
décembre 1920 – ?, ?)

Journaliste

Entré
au service des sports de
La
Voix du Nord
le
27 juin 1946
,
Lucien
Massinon passe ensuite aux Informations générales dont il devient
le chef de service jusqu’à sa retraite.

MASURE
Gustave
(Lille,
17 juin 1836 – Le Mans, 15 octobre 1886)

Journaliste,
directeur

Fils
d’un directeur de banque, devenu négociant en toile après avoir
été ruiné, Gustave Masure doit renoncer, pour des raisons de
santé, à l’école des Arts et Métiers où il venait d’être
reçu. Lors de sa convalescence qui dure plusieurs mois, il répond à
une petite annonce et se retrouve rédacteur au très gouvernemental
Mémorial
de Lille
qu’il
quitte en 1860 pour
L’Echo
du Nord
.

Pendant
cinq ans, Masure y exerce les fonctions de rédacteur politique et
entame une mue politique. Selon la police, il s’y « dépouille
de son enveloppe gouvernementale » et se montre « un
adepte de la démocratie la plus avancée ». Il fait, selon la
même source, du vieil
Echo
pourtant bien assagi « l’organe violent des idées
démagogiques de toutes les mauvaises passions ». Sa rencontre
avec le journaliste Géry Legrand, fils de l’ancien député au
Corps législatif, rentré à Lille en 1859, est-elle la cause de son
évolution ? Masure collabore en effet à
La
Revue du mois
,
lancée en 1861 par le futur maire républicain de Lille.

En
tout cas, le pouvoir incite Alexandre Leleux à se défaire de son
rédacteur qui, en mai 1865, est élu conseiller municipal démocrate.
Surveillé, Masure se fait plus prudent. En juillet 1866, il lance un
hebdomadaire imprimé à Bruxelles
Le
Progrès du Nord
.
« Il serait bien difficile de trouver un caractère de
sympathie pour le gouvernement » note la police impériale à
propos de ce périodique. Toutefois elle reconnaît que « soit
par crainte de ne pouvoir pénétrer en France, soit pour tout autre
motif […]
Le
Progrès

est assez sagement rédigé. » En 1867, les données changent,
Napoléon III se déclare favorable à une réforme de la législation sur la
presse. Au prix d’une lettre dynastique, Masure entend profiter de
l’occasion pour transformer son hebdomadaire en quotidien
politique. L’autorisation lui est accordée et le 3 mars 1867,
Le
Progrès

affirme ainsi qu’il entend être « attentif aux mouvements
qui transforment peu à peu les bases de la société ».
Comprenne qui voudra !

Le
divorce avec le pouvoir est vite consommé. En janvier 1868, lors
d’une élection partielle au Corps législatif à Lille, le journal
soutient Géry Legrand contre le candidat officiel qui l’emporte
aisément. En novembre 1868, il relaie la souscription lancée dans
Le
Réveil de Paris

par Charles Delescluze. L’ancien rédacteur en chef de
L’Impartial
de Valenciennes

entend faire ériger un monument à la mémoire du député Baudin,
tué le 2 décembre 1851. Cette provocation entraîne la saisie du
journal et la poursuite en justice de Masure. Celui-ci est alors
défendu par un jeune avocat, Léon Gambetta, qui, conseil de
Delescluze, vient de dresser un véritable réquisitoire contre le
Second Empire.

Masure
qui a déjà connu la prison en avril 1868 pour avoir « appelé
les militaires à la désobéissance », la retrouve plusieurs
fois. Ce qui ne l’empêche pas, en janvier 1870, de lancer une
nouvelle souscription en faveur, cette fois, d’un monument à la
mémoire du journaliste Victor Noir, tué par un cousin de
l’Empereur, Pierre Bonaparte.

Décrit
comme un polémiste au style net, froid, acéré, il ne sourit, selon
Le
Diable rose
,
qu’une seule fois dans sa vie : « Ce fut quand il
entendit, au 4 septembre 1870, sortir d’une poitrine humaine un
cri : Vive la République ! » Masure retrouve alors
Gambetta, devenu ministre de l’Intérieur du gouvernement de
Défense nationale, qu’il accompagne en octobre 1870 à Tours et à
Bordeaux. De retour à Lille, il reprend le combat à la tête d’un
journal qui n’est toujours pas épargné par le Pouvoir et
notamment en 1877 pour avoir reproduit le mot de Gambetta à
l’adresse de Mac Mahon le 15 août à Lille lors de la
campagne électorale : « Quand la France aura fait attendre sa
voix souveraine, croyez-le bien, Messieurs, il faudra se soumettre ou
se démettre… » Masure est alors député de Lille. Elu en
mars 1876, il est réélu en octobre 1877 où les républicains
obtiennent la majorité à la Chambre, puis en septembre 1881.

Il
meurt en octobre 1886 après avoir refusé de mener une dernière
bataille électorale. Ses obsèques, le 19, sont suivies par quelque
3 000 personnes. Anticlérical, Masure est pourtant accompagné par
un prêtre.

J.-P.
V.

Sources : AD Nord.


MATHIEU
Emile 
(Eclaibes, 16 février 1884
– Lille,
8 juillet 1934)

Fils d’un
instituteur, Apollon Joseph Mathieu, Jean Emile Victor
 Mathieu fut journaliste à la rédaction de
La
Croix du Nord
pendant
près de vingt-cinq ans. Spécialiste des questions sociales et
économiques, il signa de nombreux reportages et analyses sous les
initiales de J. S. Né à Eclaibes
dans l’Avesnois
, il avait débuté au
Libéral
d’Avesnes

où il avait été repéré par le directeur de
La
Croix du Nord.

En
janvier 1933, Emile Mathieu, père de neuf enfants, eut la douleur de
perdre sa femme et deux de ses filles, victimes 
d’une émanation d’oxyde de carbone. A la suite de cet accident dramatique, sa santé s’était progressivement
dégradée. Il meurt le 8 juillet 1934 à l’âge de 50 ans.

Participant
actif aux Semaines sociales, son engagement en faveur de L’Eglise
lui avait valu la Croix de Saint-Grégoire-le-Grand.

J.-P.
V.

Sources : AD Nord, 1 Mi EC
187 R 001 ;
 
La
Croix du Nord
,
10 juillet 1934.

MATHON
Jean
(Lille,
juin 1809 – 29 août 1884)

Directeur
gérant

En
juin 1833, Mathon obtient des brevets de libraire d’une part,
d’imprimeur d’autre part, à la résidence de Tourcoing. Il y
ajoute, en avril 1837, un brevet d’imprimeur lithographe. En 1840,
il obtient l’autorisation de publier un hebdomadaire, et dépose à
titre de cautionnement, la somme de 7 500F. Le nouveau périodique
prend le titre de
L’Indicateur
de Tourcoing. Feuille d’annonces commerciales et industrielles
.
Mathon s’attache alors l’aide d’un jeune homme, Jules Laurent,
qui avait déjà publié quelques articles dans
La
Boussole

à Lille. Jules Laurent deviendra par la suite conseiller général,
puis député à l’Assemblée nationale. Le 4 janvier 1846,
L’Indicateur
de Tourcoing

entre dans sa septième année. Il annonce à cette occasion qu’ayant
autant d’abonnés à Tourcoing qu’à Roubaix, il portera
désormais le titre d
’Indicateur
de
Tourcoing et Roubaix
.
L’hebdomadaire, tout en reflétant les idées de son créateur
reste généralement en dehors de la mêlée politique. En septembre
1875,
L’Indicateur
devient bihebdomadaire. Il cesse sa publication en 1913. Mathon
participe par ailleurs
,
en
1843,

à l’aventure collective du
Chemin
de fer français.

En 1850
L’Indicateur
tirerait à 300 exemplaires. En 1874,
Le
Figaro

publie un supplément sur la presse de province.
L’Indicateur
de Tourcoing et Roubaix
se
voit qualifié de
légitimiste,
et gratifié d’un tirage de 800 exemplaires, cent de moins que son
rival
Le
Journal de Roubaix
.

Mathon
est un homme d’ordre avant tout, légitimiste en politique, mais
bonapartiste sous l’Empire, fervent défenseur de la foi catholique
toujours. Il est même prêt à excuser la censure. En 1848, Mathon
entre en guerre contre les idées socialistes. À partir de 1852,
l’ordre étant rétabli,
L’Indicateur
rentre dans le rang. Il avait pourtant réussi à déclencher une
manifestation d’hostilité des républicains, qui le brûlèrent en
effigie devant sa maison. Son journal exècre la Commune, il n’a
pas un mot pour les morts de Fourmies, et qualifie ses confrères
républicains d’
organes
de la démagogie inférieure
.

Jean
Mathon fut administrateur de la Caisse d’épargne de Tourcoing
jusqu’à sa mort, caisse, dont il avait obtenu la création à la
suite d’une campagne menée par son journal en 1843. Il était
également membre de la fabrique de Saint-Christophe. Enrichi par son
journal, il légua à ladite fabrique 5 000 F – auxquels sa
femme, décédée peu après lui, ajouta 2 000 F. 
Philantrophe,
il légua également 40 000 F au Bureau de bienfaisance, et autant aux
hospices de Tourcoing.

Jean
Mathon avait reçu du pape la croix de l’ordre du Saint-Sépulcre.
La Ville de Tourcoing a donné son nom à une rue.

B.
G.

Sources :
Jacques Ameye, « Le legs Mathon »,
Pages
du Broutteux

n° 252 ;
Nord-Éclair
13 décembre 1984 ; « Tourcoing »,
Journal
de Roubaix
,
1
er
août 1884 ;

Bernard
Grelle,
Catalogue
commenté de la presse roubaisienne 1829-1914
,
Roubaix, Lire à Roubaix
,
[2004]. 221 p.,
Les
Cahiers de Roubaix,

10.

MATTE
Julien

(?,
17 juin 1882 – Lambersart, septembre 1949)

Journaliste

Fils
d’instituteurs né le 17 juin 1882 dans la Somme, il commence sa
carrière au
Journal
de Rouen
et
le quitte en 1906 pour entrer à
L’Echo
du Nord

où il fut secrétaire de rédaction puis secrétaire général. Il
démissionne en 1919 pour monter une imprimerie et fonder la
Terre
du Nord

qui donna vie à
La
Renaissance agricole
,
hebdomadaire de la vie aux champs dans le Nord, l’Ouest et le
Nord-Est puis organe de la Société des Agriculteurs du Nord. Il
édite aussi un journal humoristique,
Le
Petit Quinquin
.

Il
consacre sa vie au journalisme agricole et anime un grand nombre de
sociétés agricoles. Il fut secrétaire général des Agriculteurs du
Nord, mit ses talents de journaliste au service d’associations
spécialisées : celle des Planteurs de pommes de terre et celle
des Planteurs de chicorée qui éditaient toutes deux un bulletin. Il
appartint au bureau de la Basse-Cour familiale et de la Société
d’horticulture du Nord de la France, fut membre de la Société de
botanique et de l’Association des membres du mérite agricole.
Rédacteur fondateur de
Nord
agricole

en 1944 jusqu’à sa mort en 1949, il était aussi président de la
presse périodique, secrétaire général de l’Association des
journalistes du Nord.

Cet
habitant de Lambersart, pratiquant l’anglais et l’allemand,
possédait un talent de conteur et aimait beaucoup converser. Les
services qu’il rendit à l’agriculture lui valurent la Légion
d’honneur et le grade d’officier du Mérite agricole.

M.-C.
A.

Source
principale : Notice nécrologique dans
Le
Nord agricole
,
octobre 1949.

MATTHIEU
Pierre-Joseph
( ?, ?
– ?, ?)

Journaliste

Rédacteur
à
L’Echo
du Nord,
Pierre
Joseph Matthieu fonde en 1840 une gazette intitulé
Le
Moulin-à-vent.
Peu
de temps après, il cède son journal à Dayez père et quitte Lille
pour entrer comme chimiste dans un établissement industriel
parisien.

J.-P.
V.

Source :
BM de Lille, fonds Humbert, boîte 18, dossier 3.


MAUROY
Roger
( ?, 4
février 1935 – ?, 1991)

Journaliste

Entré
à
La
Voix du Nord
le
1
er
juillet 1963, Roger Mauroy travaille au bureau de Villeneuve d’Ascq.
Parallèlement, Il a été trésorier du CIPJ.


MAURER
J
( ?, ?
– ?, ?)

Journaliste

Rédacteur
en chef du quotidien
La
République libérale
à
Arras en 1894, Maurer donna sa démission, le 26 mars 1895, à la
suite d’un article du rédacteur en chef de
L’Avenir
Vaillant
rappelant qu’il avait été condamné en 1877 à un mois de prison
pour un délit de droit commun – un vol de deux bijoux à sa
maîtresse.

Avant
d’être journaliste, Maurer avait été en 1888 et 1889 au service
du baron de Mackau, député rallié au général Boulanger en
octobre 1888.

J.-P.
V.

Source :
La
République libérale
,
22 et 24-25 mars 1895.

MELIN Pierre (Essonnes,
7 novembre 1863 – Paris, 23 novembre 1929)

Homme politique

Né en Seine-et-Oise, Pierre
Melin est d’abord commis de recettes à l’octroi de Paris. En
1892, il s’installe à Valenciennes où il est fabricant
d’instruments de musique. Membre du Parti ouvrier français, il
fonde en 1897
Le
Franc Parleur
,
premier journal socialiste de Valenciennes,

qui ne paraît
qu’un an.

Candidat socialiste malheureux
aux élections municipales en 1899, législatives en 1902 et
cantonales en 1904, il participe au journal
L’Emancipation
socialiste
dont il
devient rédacteur en 1905.

Un an plus tard, il est élu
au second tour député socialiste de la 1
re
circonscription de Valenciennes. En 1910, il est battu au second
tour, mais est réélu en 1914. Pendant la guerre, il reste à
Valenciennes jusqu’en janvier 1915. A l’approche de la victoire,
il veut regagner sa ville avec son ami, le député Henri Durre. Il
est blessé par des mitrailleurs allemands à la Croix d’Anzin
tandis que Durre est tué.

Lors des élections
législatives de 1919, Pierre Melin est battu, il se retire de la vie
politique et meurt à Paris en 1929 à l’âge de 66 ans.

J.-P. V.

Sources : Jean Jolly,
Dictionnaire des
parlementaires français de 1889 à 1940 
;
divers numéros du
Grand
Echo du Nord
en
particulier celui du 25 novembre 1929.


MELLON-PRADOUX 
(?, ? ?, ?)

Journaliste

Originaire de Tulle,
Mellon-Pradoux a été journaliste à
L’Impartial
de Paris
où il a
côtoyé Dupin, Petit de la Lozère, Teste. A la disparition de ce
journal, en 1837, il est nommé rédacteur en chef du
Courrier
du Pas-de-Calais
.
Il quitte le périodique arrageois le 3 août 1838 pour
Le
Loiret.

J.-P. V.

Source : Le
Courrier du Pas-de-Calais,

30 168, 1
er
et 2 janvier 1928.


MENART Charles
(Tournai,
28 juillet 1874 
– ?, ?)

Journaliste

En 1895, Charles Ménart
demeure 118, rue Lacroix à Tournai. C’est le correspondant pour la
Belgique du
Journal
de Roubaix
. « Il
ne se mêle pas de politique en France » remarque la police.

Source : AD Nord, 1T
222/25.


MENEY Adolphe
(Boulogne,
2 juillet 1871
 Paris, 28 décembre 1949)

Journaliste

Fils de François André Meney, employé
d’hôtel, et d’Honorine Amélie Houteer, Alphonse Jules Auguste Meney entame des
études de droit après l’obtention de son baccalauréat ès-lettres. Il devient
ensuite répétiteur au collège de Boulogne. En septembre 1894, il est condamné à
15 jours de prison et 25 F d’amende pour la publication « d’un article
pornographique sur Jeanne d’Arc ».

Il entre au Progrès du Nord comme
rédacteur-reporter où il y signe ses articles sous le pseudonyme de Raymond
Dargis. Bien qu’on lui reconnaisse « beaucoup d’aptitudes pour le
journalisme », il ne semble guère donner satisfaction dans le quotidien
nordiste où il ne serait « ni exact, ni zélé ». Adolphe Meney quitte
Lille et s’installe à Calais où il devient rédacteur au Petit-Calaisien.
Le 27 août 1900, il se marie avec Berthe Alice Cazelle, confectionneuse.

Il meurt à Paris le 28 décembre 1949.

J.-P. V.

Sources : AD Pas-de-Calais, 5 MIR
160/27 ; 3 E 193A/187 ; AD Nord, 1T 222/19.


MESSELIN André 
(Roubaix, 20 juin 1893
– Lille, 17 octobre 1954)

Journaliste

Dès les premiers numéros de
La Vie sportive du
Nord et du Pas-de-Calais
,
André Messelin apparaît parmi les collaborateurs de l’hebdomadaire
illustré lancé par André Fage et Emile Lante en novembre 1912. En
janvier 1920, il est appelé par les nouveaux propriétaires du
périodique comme secrétaire de rédaction. L’aventure ne dure que
quelques semaines et le 27 avril 1920
La
Vie sportive du Nord et du Pas-de-Calais
suspend
sa parution.

En 1921, Messelin rentre comme
rédacteur sportif au
Grand
Echo du Nord
dont
il devient par la suite chef des services sportifs. En 1927, il
participe, comme rédacteur en chef, à la brève aventure de
La
Vie sportive du Nord
lancée
par Pierre Pouillard, gendre du propriétaire du
Petit
Béthunois
. Il est
également correspondant du quotidien sportif
L’Auto.
En 1940, après
l’occupation allemande, il participe au journal à cinq titres qui
paraît jusqu’en juillet 1940

En 1946, lorsque les journaux
sportifs sont à nouveau autorisés à paraître, André Messelin
fait partie de l’équipe de l’hebdomadaire
Nord-Sports,
lancé par la Société populaire et démocratique de presse, et qui,
en changeant de jour de parution, devient le 25 juillet 1949,
Nord-Matin SportsToujours président de
l’Association des journalistes sportifs du Nord, il est en 1951 secrétaire
général du Comité pour l’érection du monument à Henri Jooris, ancien président
du LOSC. Il meurt à Lille le 17 octobre 1954.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 1
Mi EC 512 R 064, 3 E 16235, 1 R 3158, différents numéros du Grand Echo du
Nord
, de La Vie sportive du Nord et de La Croix du Nord.

MESSIAEN Alfred (Dottignies
(B), 22 décembre 1854 – ?, ?)

Secrétaire de rédaction

La fiche de police d’Alfred
Messian, journaliste au Journal de Roubaix, établie en 1895, ne
porte pas de signalement. « D’origine belge, il est censé ne
pas écrire [alors qu’il signe des articles en 1883], néanmoins on
dit que, assez souvent, des articles non signés sont inspirés par
lui. » Il habite Roubaix depuis longtemps. Marié, deux
enfants, il a une conduite et une moralité irréprochables.

Dans le numéro du 22 novembre
1908 du quotidien roubaisien, il est qualifié du titre de
« secrétaire général de la rédaction du journal »
,
fonction qu’il
occupe encore en janvier 1928.

B. G.

Sources : AD Nord, 1T
222/25 ;
Grand
Hebdomadaire illustré
,
15 janvier 1928, p. 42

MEURANT
Hoche
(Roubaix, 17
décembre 1883 – Croix, 13 avril 1950)

Journaliste

Fils
d’Aristide Meurant, vendeur de journaux, militant socialiste et ami
de Lebas, Hoche Meurant fut élevé dans une famille profondément
républicaine (ses frères se nommaient Marceau, Kléber, Philogone,
etc.), anticléricale et antisocialiste.

Ouvrier
peigneur très jeune, il se forgea une solide culture d’autodidacte,
et fréquenta les milieux anarchistes. Il exerça divers métiers
(maçon, photographe…) avant d’être appelé au service
militaire. Comme il refusait les exercices quotidiens, un conseil de
guerre le condamna à trois ans de prison, et on l’envoya au
pénitencier de Daya-Bossuet en Algérie. Là, se révoltant contre
les mauvais traitements et les humiliations, il s’en prit à un
surveillant ; un nouveau conseil de guerre, devant lequel il
affirma son antimilitarisme, le condamna à mort. Après plus de
trois mois d’attente, sa peine fut commuée en dix ans de travaux
forcés, et il fut renvoyé à Dayat-Bossuet. En 1903, il s’évada,
mais fut repris. Il fut enfin gracié en 1910 grâce au Dr Dupré, et
enfin réformé.

De
retour à Roubaix, il reprit ses activités anarchistes. Meurant
assista à tous les congrès anarchistes nationaux et régionaux,
ainsi qu’à plusieurs congrès internationaux.

Après
la Première Guerre, il est mineur et secrétaire de la section CGT
de Libercourt. Admirateur de la Révolution russe, il passe à la
CGTU, mais est exclu par la majorité communiste. Il adhère alors à
la CGT-SR (socialiste révolutionnaire) et collabore au journal du
syndicat,
Le
Combat syndicaliste,

de 1925 à 1929. Mais c’est avant tout un anarchiste, un des
principaux militant de la région.

En 1926,
il s’installe à Croix, exerce la profession d’artisan bonnetier
et de vendeur ambulant. Ses convictions antimilitaristes lui valent
des ennuis avec la justice, car il aide déserteurs et objecteurs de
conscience à passer en Belgique. Il soutient activement les
républicains espagnols, faisant passer des armes destinées à
l’Espagne de Belgique en France, quêtant pour la CNT, hébergeant
de nombreux militants espagnols.

Résistant
pendant l’Occupation, il fournit du matériel d’imprimerie et
servit de boîte aux lettres. Après la guerre, Meurant relança les
groupes anarchistes dans la région. Hostile aux assurances sociales,
qu’il considérait comme une escroquerie, il mourut dans la misère.
Sa compagne, dans le même cas, dut travailler sur son métier
jusqu’à 73 ans !

Meurant
a collaboré à nombre de journaux anarchistes, régionaux ou
nationaux. Outre
Le
Combat syndicaliste
,
déjà mentionné, Hoche Meurant a été l’un des « rédacteurs
en chef » du
Combat,
responsable de la rédaction du mensuel
Le
Combat
,
organe de la Fédération anarchiste du Nord (Lille-Wasquehal, 13
numéros de mai 1923 à avril 1924), administrateur de
Germinal
pour l’édition du Nord-Pas-de-Calais à partir du 25 septembre
1925 (ce journal, avait paru à Amiens de 1904 à 1913. Réapparu
le 29 août 1919, il s’étendit ensuite à l’Oise, au Nord et au
Pas-de-Calais.
Germinal
tirait, en 1925 à 3 500 exemplaires pour la Somme, 5 000 pour l’Oise
et 1 000 pour le Nord et Pas-de-Calais. Il disparut après juillet
1933, mais eut une brève résurrection en 1938). Meurant collabora à
plusieurs reprises, entre 1923 et 1939, au
Libertaire.
E
n
1933, il administra
le
Flambeau
,
mensuel, paru de juin 1927 au 5 juin 1934 (quatre-vingts numéros).
Ce journal eut un prolongement dans
Terre
libre

(Aulnay-Nîmes, 1934-1936) dont Meurant fut responsable en 1934 pour
l’édition Nord-Nord-Est. Il collabora aussi à
La
Revue anarchiste

(Paris, 1929-1936) à l’
Almanach
de la Paix pour 1934

édité par 
La
Clameur
,
journal de l’Union des intellectuels pacifistes, à
L’Espagne
nouvelle

(Nîmes, 1937-1939), à
L’Eveil
social

(Aulnay-sous-Bois, 1
er
janvier 1932 à mai 1934), à
La
Revue internationale anarchiste

(Paris), à
Simplement :
vagabondage social et littéraire
 (Ivry),
à l’organe régional de la Fédération anarchiste
Monde
nouveau

(Marseille, février à octobre 1946), et à
Ce
Qu’il Faut Dire

(Paris 1944-1948). Il est également l’auteur d’un fascicule,
Bas
les armes !

(Imprimerie Germinal, 16 p., s.d.)

B. G.

Sources :
Dictionnaire
des militants anarchistes
,
http://www.militants-anarchistes.info/spip.php?article3876 ; Maitron,
Jean, Pennetier, Claude dir,
Dictionnaire
biographique du mouvement ouvrier français
,
http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article107829

.

MICHEL Guy ( ?,
août 1936 – Mons-en-Bar
œul,
13 mars 2010)

Photographe

Guy Michel, après avoir été
reporter photographe à
La
Croix du Nord,

rejoignit
Nord
Éclair
lorsque le
quotidien catholique disparut en 1966. Il y travailla jusqu’à sa
retraite au début de l’année 1990. Depuis il participait
bénévolement au journal de la paroisse de Mons-en-Bar
œul.


MILLER Jack
( ?, ?
– ?, ?)

Journaliste

Jack Miller est secrétaire de
rédaction au
Libre
Artois.

Source : Libre
Artois,
10 novembre
1946

MILLET Yves (Rethel,
19 mars 1911 – Hellemmes, mai 1990)

Journaliste

Originaire des Ardennes, après
des études au lycée Henri IV à Paris, puis en Sorbonne où il
obtient une licence de lettres et de philosophie, puis un diplôme
supérieur de géographie, Yves Millet est nommé professeur
d’Histoire au collège d’Avesnes-sur-Helpe où il reste une
dizaine d’années. Fait prisonnier pendant la Seconde Guerre, il
s’oriente vers le journaliste à son retour en France. Toujours à
Avesnes, il est embauché à
L’Observateur,
puis passe à la rédaction locale de
Nord
Matin.
Le 1er
juillet 1949, il entre à La

Voix du Nord
où il
est affecté à la rédaction de Dunkerque, puis au secrétariat de
rédaction au siège, à Lille, avant d’être nommé chef du
service des Archives. Parallèlement, il assure, pendant une
vingtaine d’années, la critique des disques.

Fils d’un instituteur et
d’une institutrice, Yves Millet est un militant de l’école
publique. Délégué départemental de l’Education nationale dès
1951, il devient secrétaire de la fédération du Nord, puis membre
du comité national.

Régionaliste, Yves Millet est
élu vice-président de la fédération des provinces françaises.
Homme de culture, il est membre de plusieurs cercles littéraires et
est notamment l’auteur d’un ouvrage sur la révolution de 1848
dans l’Avesnois qui lui vaudra la médaille d’or de l’Académie
d’Arras.

En outre, Yves Millet fut
secrétaire général de la section Nord-Pas-de-Calais du SNJ de 1956
à 1968. Il siège au Comité national, puis au bureau national du
syndicat de 1963 à 1965.

Ses nombreuses activités lui
ont valu plusieurs distinctions. Il est notamment titulaire de la
croix du Combattant, chevalier du Mérite agricole, chevalier des
Arts et Lettres, commandeur des Palmes académiques.

En retraite en 1976, il n’en
continue pas moins d’être un défenseur de l’école publique
jusqu’à sa mort en 1990.

J.-P. V.

Sources : La
Voix du Nord,
13
mars 1976, 12 mars 1989 ;
Le
Journaliste
, n°
215, 3
e
trimestre 1990, p. 15.


MINET Gaston
(Boulogne-sur-Mer,
16 mai 1884 – Boulogne-sur-Mer, 15 septembre 1936)

Journaliste

Mort à l’âge de 52 ans,
Gaston Minet fut journaliste au
Grand
Echo du Nord
pendant
vingt-cinq ans. Né à Boulogne-sur-Mer, il se « spécialisa
dans l’étude et la critique maritime » selon l’expression
employée dans l’article nécrologique que lui consacra son journal
au lendemain de sa mort.

Il appartenait à de
nombreuses œuvres ou associations philanthropiques. Son engagement
avait été salué par la remise de plusieurs décorations dont
les Palmes académiques et le Mérite maritime. Il était notamment
président de la Fédération des pêcheurs à ligne du
Pas-de-Calais, membre des associations « France-Portugal »
et « France-Portugal ».

J.-P. V.

Source : Le
Grand Echo du Nord,
15
septembre 1936.


MINEUR Jean
(Valenciennes,
12 mars 1902 – Cannes, 19 octobre 1985)

Journaliste, publicitaire

La figure de Jean Mineur est
indissociablement liée à l’image d’un galibot lançant son pic
au centre d’une cible et à un numéro de téléphone : « Jean
Mineur Publicité, Balzac 00 01 ». Pourtant avant de conquérir
Paris en 1936 et de devenir l’un des publicitaires les plus connus,
Jean Mineur fut journaliste.

Elève de l’institut
Notre-Dame à Valenciennes jusqu’à l’âge de 14 ans, Jean Mineur
fut d’abord conducteur de camion, puis aide-comptable. En 1920, il
entre au quotidien lillois
Le
Progrès du Nord
.
Parallèlement il travaille pour
Le
Guetteur de Valenciennes

et est également correspondant pour
Le
Petit Parisien
. Il
fait la connaissance du peintre sur toile Vermeulen.

Dès 1924, il propose aux
commerçants du Valenciennois des publicités sur les toiles de
cinéma. En 1927, il crée à Valenciennes l’Agence générale de
publicité Jean Mineur.

La grande aventure commence en
1938 lorsque, installé à Paris depuis deux ans, il ouvre des
bureaux sur les Champs-Elysées dont le numéro de téléphone est
« Balzac 00 01 ». En 1951, son galibot crève l’écran.
Vingt ans plus tard le cinéma connaît des difficultés et l’agence
de Jean Mineur fusionne avec d’autres pour former Médiavision.

Le Valenciennois se retire à
Cannes où il meurt en 1985.

J.-P. V.

Source : La
Voix du Nord
, 10-11
septembre 2006.


MINISCLOUX Pierre
( Millonfosse, 27
septembre 1887 – Douai, 28 juin 1926)

Journaliste

Fils de Horace Miniscloux et
de Léonie Gouy, Pierre Miniscloux, célibataire, est journaliste au
Réveil du Nord.
Rédacteur
principal à Douai, il meurt le 28 juin 1926 à l’âge de 39 ans.

Source : Douai
sportif
, 28 juin
1926.


MOCHE Edouard abbé
(Fresnes, 4
avril 1872
 Bonsecours-Péruwelz, 17
juin 1939)

Prêtre, administrateur

Vicaire à La Madeleine,
l’abbé Moché est un collaborateur régulier du quotidien
La
Croix du Nord

il signe ses articles sous le pseudonyme de L’Ecuyer ou Colibri. A
partir de 1897, il est directeur des œuvres de presse et
administrateur du journal.

A partir de 1924 et jusqu’à
sa retraite, en 1936, il est professeur à l’Ecole supérieure de
journalisme de Lille.

J.-P. V.


MOIRET Maxime
(Hargnies,
25 juillet 1900
 Rouret,
9 juin 1986)

Journaliste, écrivain

Après des études de droit à
Paris, Maxime Moiret est embauché comme journaliste à
L’Echo
du Nord
avant la
Seconde Guerre mondiale, et devient chef de l’édition à
Valenciennes. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier et interné
en Allemagne.

Lors de son retour en France,
il rejoint
La Voix
du Nord
où il est
chef de l’édition de Valenciennes. Il est ensuite nommé chef des
services régionaux, poste qu’il occupe jusqu’au début des
années 60.

Maxime Moiret est l’auteur
de plusieurs ouvrages religieux et philosophiques. Il meurt le 9 juin
1986 à Rouret dans les Alpes-Maritimes.

J.-P. V.


MOLLET Jean-Pierre
(Carnières, 5 mars
1940 – Cambrai, 28 septembre 2018)

Journaliste

Souriant, affable, les mots
reviennent naturellement chez tous ceux qui ont connu Jean-Pierre
Mollet, journaliste, conseiller municipal et chrétien engagé.

D’abord enseignant en
histoire-géographie, Jean-Pierre Mollet est entré à
La
Voix du Nord
le 1er
novembre 1969 à la rédaction de Cambrai dont il devint chef adjoint
en 1977. En 1989, il est nommé au secrétariat de rédaction à
Valenciennes. Mais à la disparition de ce dernier lors de
l’informatisation des rédactions, il redevient rédacteur d’abord
à Valenciennes, puis à Cambrai où il reste jusqu’à sa retraite.

Très impliqué dans son
quartier, il entre au conseil municipal de Cambrai où il siège
jusqu’en 2015. Parallèlement, il participe au Comité communal
d’action sociale dont il est le vice-président, mais aussi à
l’Association des donneurs de sang. Chrétien, il était
particulièrement impliqué dans la vie de l’Eglise et plus
particulièrement de sa paroisse où il avait notamment créé une
Association pour la rénovation de l’église de
l’Immaculée-Conception.

Après avoir livré plusieurs
combats contre la maladie, Jean-Pierre Mollet meurt le 28 septembre
2018 à l’âge de 78 ans.

J.-P. V.

Source : La
Voix du Nord
,
édition de Cambrai, 30 septembre 2018.


MONIER Maurice (Douai,
16
novembre 1877- Paris, 16 février 1931)

Journaliste

Fils de Maurice Juste Monier,
universitaire, et de Laure Eugénie Joséphine Dewuez, Maurice
Monnier est né à Douai le 16 novembre 1877. Elève au lycée de sa
ville natale, il est bachelier en 1895 et entame à Lille des études
de droit qu’il abandonne deux ans plus tard pour la politique et le
journalisme. Il devient en effet secrétaire du député Emile Basly
et entre, en janvier 1897, comme rédacteur au quotidien lillois
Le
Réveil du Nord
dirigé
par Edouard Delesalle.

Revenu à Douai pour y
organiser l’édition locale du quotidien, il regagne Lille, en
janvier 1898, comme secrétaire de rédaction et couvre pour
Le
Réveil
tous les
grands congrès ouvriers. Lors de la catastrophe de Courrières en
1906, il prend la direction du service d’information, faisant du
Réveil du Nord l’un
des journaux les mieux renseignés sur les évènements qui
suivirent. Cette couverture exceptionnelle valut à Maurice Monier
d’être nommé secrétaire général de la rédaction et délégué
au conseil d’administration.

Habitant toujours Douai,
Maurice Monier y continue son travail de journaliste. En 1907, il
devient rédacteur en chef de l’hebdomadaire
Le
Petit Douaisien
dont
le directeur politique est le député socialiste de la
circonscription et président du syndicat des mineurs, Charles
Goniaux. Parallèlement, le journaliste continue son action de
militant et propagandiste socialiste, participant à des veillées et
des conférences. En juillet 1907, il est élu conseiller
d’arrondissement de Douai, puis quelques semaines plus tard, il
fait partie des quatre socialistes qui entrent au conseil municipal.
En juillet 1911, il est élu président du conseil d’arrondissement.
Egalement très attaché à la défense de sa profession, il est
membre de l’Association professionnelle des journalistes du Nord,
et du Syndicat de la presse républicaine départementale.

Incorporé le 9 août 1914 à
la 23
e
compagnie du 43
e
RI, il est successivement secrétaire du chef d’état-major de la
1
re
région militaire, puis agent de liaison avec l’état-major de Foch
à Cassel et les QG anglais à Saint-Omer et belge à Furnes, et
enfin appelé au ministère de la Guerre. De juin 1915 à mars 1917,
il est nommé sous-préfet d’Albertville. De 1917 à 1918, il est
chef de cabinet du secrétaire d’Etat à l’Aéronautique en 1917,
puis du ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. En
décembre 1917, il est détaché au ministère des Affaires
étrangères. En septembre 1919, pour service rendus pendant la
guerre, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Après sa démobilisation, il
revient dans le Nord et prend la direction du nouveau journal
socialiste
Le Cri du
Nord et des régions libérées
,
créé en juillet 1919. Après la disparition de ce titre en juillet
1921, il devient en novembre 1922 directeur du quotidien dunkerquois
d’union des gauches
Nord-Eclair
qui disparaît en
juin 1924. Maurice Monier quitte alors le Nord pour Paris où il est
nommé secrétaire général du quotidien
L’Ere
nouvelle
, créé en
1919. Dix ans après sa nomination dans l’ordre de la Légion
d’honneur, il est promu officier en mars 1929.

Franc-maçon, Monier est
membre de la Grande Loge de France de 1925 à 1928 et de 1930 à
1931. Il est également membre de la Société des gens de lettres.
Il meurt le 16 février 1931 à Paris.

J.-P. V.

Sources : Dossier de
Légion d’honneur LH/1907/30, consulté en ligne ;
Dictionnaire
bibliographique du Nord,
Paris,
Flammarion, n.d., p. 793-796.

MONGRUEL Jules
(Beaumont-le-Roger [Eure], 1837  – Arras, 9 septembre 1890)

Typographe, journaliste

D’abord compositeur
typographe à Paris, Jules Victor Mongruel entre à la rédaction du
Courrier du
Pas-de-Calais
en
1868. Il en devient gérant le 1
er
mai 1871. « Homme tranquille, qui fait son métier », il
meurt à l’âge de 43 ans.

J.-P. V.

Sources : AD
Pas-de-Calais, 5 MIR 041/60 ; Le
Courrier du Pas-de-Calais
, 10 septembre 1890. 

MONTBAZIN de (?
?)

Journaliste

Rédacteur, peut-être à
partir du 1
er
janvier 1791, du
Journal
du département du Nord

(ex
Abeille
patriote, feuille de tous les jours
),
Montbazin fusionna, le 21 avril 1791, son journal avec les
Affiches
nationales du département du Nord
,
périodique douaisien dont les rédacteurs étaient Aubry et
Marchant.

Source : Arthur Dinaux.


MONTAGNE Lucien
(Aire-sur-la-Lys, 25
janvier 1882 – ?, ?)

Journaliste

Fils d’un commis principal
des contributions indirectes, Lucien Louis Albert Montagne, né à
Aire-sur-la-Lys, devint journaliste après des études de droits.
Secrétaire de rédaction au
Courrier
du Pas-de-Calais
,
il fut également attaché à la rédaction du
Grand
Echo du Nord de la France
après
la Première Guerre mondiale.

Auxiliaire au début de la
guerre, il passa, sur sa demande, dans le service armé. Au sein du
43
e
RI, il fit campagne d’abord comme simple soldat, puis comme
sous-officier, il prit part aux batailles de Champagne, de Verdun, de
Craone, d’Yser,… en 1917, de la Somme en 1918.

Après la guerre, il fut élu
secrétaire de la fédération des combattants du Pas-de-Calais,
vice-président de la Fédération départementale des Associations
de mutilés, anciens combattants, veuves et orphelins. Il était
membre du comité de rédaction du
Combattant
du Pas-de-Calais.
En
1922, Lucien Montagne fut nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Il fut également trésorier de l’Association des journalistes
professionnels du Pas-de-Calais.

J.-P. V.

Source : AD
Pas-de-Calais, 5 MIR 014/18, 1R_9225 ;
Le
Grand Echo du Nord,
23
janvier 1922.


MONTLINOT abbé Charles
Leclerc de
(Crépy-en-Valois, 1732
– ?, 1801)

Journaliste

Docteur en théologie et en
médecine, Charles Leclerc de Montlinot est chanoine à la collégiale
Saint-Pierre à Lille. Ardent admirateur de Voltaire, il est le
principal rédacteur des
Annonces,
Affiches et Avis divers pour les Pays-Bas français
lancé
à partir du 7 janvier 1761 par Charles Panckoucke. Sa collaboration
ne dure que quelques semaines, elle cesse en juillet 1761, bien avant
que Panckoucke ne laisse le périodique à Jean-Baptiste Henry.

J.-P. V.

Source : Gilbert
Dalmasso, « André et Charles Panckoucke »,
L’Abeille,
n° 15, septembre 2010.



MOREL Jean

(1886-Lille, novembre 1968)

Imprimeur

Directeur du quotidien La
Dépêche
jusqu’en
1939, Jean Morel fonde en 1942, avec M. Corduant, l’imprimerie
Morel-Corduant, installée rue des Bouchers à Lille. Jean Morel
meurt, en novembre 1968, à l’âge de 82 ans, dans l’incendie de
sa maison.

J.-P. V.

Source : Notice nécrologique
dans
Nord-Matin,
29 novembre 1968.