LABBE Jules (Lille,
27 avril 1826 – Paris, 15 février 1894)
Ethnologue,
journaliste
Né à Lille en 1826,
Jules Labbe collabore à de nombreux journaux économiques de Paris.
A l’issue d’un voyage de quelque quatre ans en Algérie pour y
étudier les mœurs et le langage des populations, il publie dans Le
Mémorial du Nord une série d’articles et, en 1865, un
ouvrage Un mois dans le Sahara.
De 1871 à 1873, il
travaille pour L’Echo du Nord pour lequel il assure
notamment une correspondance quasi quotidienne lors de la Commune de
Paris.
On le retrouve
rédacteur en chef du Libéral du Nord pendant quelques mois,
puis à partir de 1893, il collabore aux revues littéraires,
artistiques et historiques Les Enfants du Nord et
Armena des enfants du Nord, des Francs-Picards et des Rosati,
publiées sous la direction d’Henry Carnoy.
J.-P. V.
Sources :
Hippolyte Verly, Essai de biographie lilloise, 1869 ; Carnoy,
Dictionnaire des
hommes du Nord,
1899.
LABOURE Pierre
(Saint-Valéry-sur-Somme, 15 juin 1900 – Lille, 8
septembre 1978)
Journaliste
Fils d’un receveur
des postes et d’une employée des postes, Pierre Labouré naît le
15 juin 1900 à Saint-Valéry-sur-Somme. Il est rédacteur au Progrès
du Nord qu’il quitte en 1931. Après cette date, il est
toujours mentionné comme « publiciste ». En 1932, il est
nommé chevalier du mérite agricole. Il meurt à Lille le 18
septembre 1978.
Source :
AD Nord, M 149/142.
LACQUEMENT Pierre
François (Douai, 23 septembre 1805 – ?, ?)
Journaliste
Pierre François
Lacquement devient rédacteur gérant du périodique légitimiste La
Feuille de Douai en 1842. Lorsque ce journal devient, en 1849, Le
Réformiste, il y occupe les mêmes fonctions. Sous le
Second Empire, le journal est averti et Lacquemant est condamné pour
diffamation à 50 F d’amende.
Lorsque Le
Réformiste fusionne avec L’indépendant en septembre
1854 pour donner naissance au Courrier douaisien, il reste
rédacteur-gérant. Il participe également à l’éphémère
Gayant. Echo douaisien qui parut de décembre 1857 à novembre
1858.
J.-P. V.
Source :
Jean-Paul Visse, La
Presse douaisienne 1790-1940, Société
des amis de Panckoucke, 2017.
Syndicaliste, conseiller municipal
Ouvrier métallurgiste et syndicaliste, Kléber Lafarge est élu
conseiller municipal de Lille en mai 1929. Le 1er septembre de la
même année, il fonde le mensuel L’Insurgé, organe d’unité ouvrière et des forces révolutionnaires édité par le
Parti socialiste-communiste et d’opposition (Section lilloise). Ce périodique paraît au moins jusqu’en 1931. Cette
année-là, Kléber Lahaye devient président de l’Entente des comités de chômeurs de
Lille.
En 1932, il
se présente en vain aux élections législatives, puis à l’élection sénatoriale
partielle organisée dans le Nord après la mort de Charles Debierre. Lors des
municipales de 1935, sa liste éliminée dès le 1er tour, il soutient
la liste socialiste au second tour. Par la suite, il est le candidat du Parti
d’unité prolétarienne lors des élections cantonales et législatives.
E. H.
Source :
AD Nord, M 149/142 ; Le Grand Echo du Nord, plusieurs numéros des
années 1928 à 1940.
LAFFAILLE Gabriel
(?, ? – ?, ?)
Journaliste
Originaire de la
Gironde, Gabriel Laffaille entame sa carrière de journaliste dans le
Nord en 1879 comme secrétaire de rédaction au Petit Nord. Il
y rédige, sous le pseudonyme de Maurice Gérard, la « causerie
hebdomadaire », la chronique artistique, publie des contes. Le
1er janvier 1882, il crée, toujours sous le même
pseudonyme, Le Nord, un bimensuel qui paraît jusqu’en
octobre 1883. Il participe également à L’Almanach illustré du
Petit Nord.
En janvier 1886, il
remplace Auguste Druelle comme rédacteur en chef du journal
douaisien L’Ami du peuple. Six mois plus tard, à la suite
d’un conflit entre l’imprimeur et les administrateurs du journal,
ceux-ci lancent un nouveau titre Le Libéral du Nord qu’il
dirige. En janvier 1888, la société éditrice du journal décide de
se séparer de son rédacteur en chef qui leur réclame 25 000 F de
dommages et intérêts et lui intente un procès. Si la presse
conservatrice concède que « Lafaille est un écrivain habile,
distingué, mais légèrement panier percé » Le Libéral du
Nord le dépeint comme « obligé de quitter Lille par les
méfiances que sa duplicité inspirait à ses collègues du Petit
Nord, se réfugiant à Douai, s’accrochant comme à une planche
à L’Ami du peuple qui agonisait. »
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 1T 217/8 ; Jean-Paul Visse, La
Presse douaisienne 1790-1940, Société
des amis de Panckoucke, 2017.
LAGRILLIERE-BEAUCLERC Eugène (Paris, 25 mars 1854 – ?, avril 1916)
Journaliste
Etudiant en médecine, Eugène Lagrillière-Beauclerc préfère, en 1879, le journalisme où il fait
ses débuts à Marseille. Directeur de L’Avenir de Seine-et-Oise
dès 1882, il gagne trois ans plus tard Paris où il travaille au
Télégraphe et collabore au Gil Blas, au Voltaire,
à La République libérale et à Lanterne.
Arrivé dans le Nord en
1888, il passe par Le Petit Nord des frères Simon où il est
secrétaire de rédaction, puis prend la direction du Phare du
Nord à Dunkerque. Devenu rédacteur principal au Progrès du
Nord à Lille en mars 1902, il reste rédacteur politique du
journal dunkerquois et collabore à différents titres locaux. En
décembre 1904, il est nommé rédacteur en chef et directeur de la
Tribune du Nord. Il est vice-président de l’association des
journalistes du Nord, membre de l’Association de la presse
républicaine départementale de France. Il est l’un des fondateurs
de l’Association de la presse coloniale française dont il sera le
secrétaire général.
Auteur de plusieurs
romans et de plusieurs pièces de théâtre et drames lyriques,
Lagrillière-Beauclerc est membre de la Société des gens de
lettres, de la Société des auteurs dramatiques, du Syndicat
professionnel des auteurs.
Membre de la Société
des agriculteurs du Nord, il était également officier de
l’Instruction publique, il meurt en avril 1916.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord 1T 222/10 ; Le
Bulletin de Lille
du jeudi 20 avril 1916 ; Dictionnaire
biographique illustré du Nord,
p. 620-622.
Journaliste
Rédacteur militaire au
Grand Echo du Nord, La Hire tient, avant la Première
Guerre, la chronique « La Vie militaire ». De la
Délivrance jusqu’en 1939, il tient la correspondance militaire et
des anciens combattants dans le même journal.
LALLEMANT Paul
(Monchy-Humières (Oise), 19 février 1881 – Armentières, 3
janvier 1975)
Journaliste
Fils d’un directeur
de sucrerie dans l’Oise, Paul Lallemant, après ses études
secondaires, est admis à l’Ecole des industries agricoles de
Douai, puis à l’Ecole pratique d’agriculture de Wagnonville dont
il sort premier. En 1906, il opte pour le journalisme et rentre au
Grand Echo du Nord comme chef du service économique. Il y
tient notamment la chronique agricole hebdomadaire. Son intérêt
pour l’agriculture lui vaut d’ailleurs plusieurs distinctions
dont le mérite agricole dont il est fait chevalier en 1912 et est
promu officier dix ans plus tard. Mobilisé pendant la Première
Guerre, où il est officier d’administration du service de Santé,
il reçoit en 1918 la croix de Guerre.
Ayant repris ses
fonctions au Grand Echo du Nord, il est notamment le créateur
des concours annuels du « Plus Bel Epi de blé », des
« Petits Inventeurs et artisans du Nord ». Parallèlement,
il est rédacteur en chef du Journal-circulaire du marché linier
de Lille. En 1933, il est nommé chevalier de la Légion
d’honneur.
Paul Lallemant est
membre de l’Association professionnelle des journalistes du Nord,
de la section du Nord du Syndicat national des journalistes et de
l’Amicale des journalistes lillois. Il était également membre de
la Société d’agriculture de Lille.
J.-P.
V.
Sources :
ADN, M149/142 ; Le
Grand Echo du Nord, 30
juillet 1933 ; Site Léonore, dossier de légionnaire.
LALOU Charles (Lille, 26 juin 1841 – Paris, 27 novembre
1918)
Propriétaire de
journaux
Né à Lille en 1841,
Charles Lalou est le fils d’un haut-fonctionnaire. Directeur de
mines de Bruay, il est engagé volontaire en 1870. Après la guerre,
associé à Emile de Girardin, il se lance dans la presse.
Propriétaire de La France, il dote ce quotidien de plusieurs
éditions : La France de Bordeaux, La France
du Nord,…
En 1889, il est élu
triomphalement député boulangiste dans la 1re
circonscription de Dunkerque, mais il est battu en 1893. Lors de
l’affaire de Panama, il est poursuivi par plusieurs tribunaux pour
avoir publié la liste de 104 députés qui auraient touché de
l’argent provenant de la Compagnie dirigée par Ferdinand de
Lesseps. Condamné dans certains procès à
plusieurs années de prison et à de fortes amendes, il abandonne le journalisme.
Charles Lalou meurt à Paris le 27 novembre
1918.
J.-P. V.
Sources :
Jacques Néré, Le
Boulangisme et la presse,
A. Colin, 1964, Kiosque,
n° 26, p. 230 ; Jean-Jolly, Dictionnaire
des parlementaires français de 1889 à 1940.
LALOUETTE Télesphore
(Annay-sous-Lens, 20 février 1901 – Auschwitz, 15
août 1942)
Syndicaliste
Né le 26 février 1901
sur la péniche Santa Fé en stationnement à Annay-sous-Lens
de parents mariniers,
Télesphore Lalouette est lui-même
marinier. Il adhère au Syndicat unique de la batellerie (SUB) en
1929. Membre du Parti communiste, il en est exclu en
1936 et fonde à Douai une section du Syndicat
des bateliers artisans, affilié à la CGT, dont les effectifs
atteignent, en 1939, 1 000 adhérents. Secrétaire général du
SBA, il le dote d’un organe de presse, La Voix des bateliers.
En mars 1937, Lalouette
est condamné à 100 F d’amende et à 1 000 F de dommages et
intérêts au bénéfice du colonel de La Roque pour un article
publié dans le journal L’Avenir du batelier.
Arrêté en 1941, il
est interné, puis déporté à Auschwitz où il meurt le 15 août
1942.
J.-P. V.
Sources :
https://maitron.fr/spip;php?article89588.notice
LALOUETTE Télesphore par Yves Le Maner et Michel Pigenet ;
Jean-Paul Visse, La
Presse douaisienne 1790-1940, Société
des amis de Panckoucke, 2017.
LALOUX Léon (Douai, 19 juin 1852 – ?, ?)
Fils de l’avocat douaisien Charles Laloux, Léon Jules Aimé Laloux est directeur du Triboulet,
journal satirique, illustré de tendance légitimiste lancé à Douai en novembre
1878.
Sources :
AD Nord, 5 Mi 020 R 058 ; Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne
1790-1940, Ibid.
LANCIAUX Emile
(Raismes, 7 décembre 1865 – ?, ?)
Imprimeur
Né orphelin
de père le 7 décembre 1865
à Raismes, Emile Lanciaux est imprimeur à Somain où il a épousé
le 20 août 1887 Gabrielle Marie Angélique Denimal. Il y lance en
1888 L’Utile. Organe indépendants des cantons de
Marchiennes, d’Orchies et des environs. Il s’installe ensuite
à Aniche où il sort en 1908 Le Semeur de l’Ostrevent qui
devient en 1910 L’Avenir des cantons et le Semeur de
l’Ostrevent.
Sources :
AD Nord, 5 Mi 053 R 046 ; Jean-Paul Visse, La
Presse douaisienne 1790-1940, Société
des amis de Panckoucke, 2017.
LANGLAIS Henri (Neuilly-sur-Seine, 8 octobre 1858 – Lille, 7 juin 1938)
Journaliste
A peine sorti du
collège, Henri Langlais est entré « en » journalisme
dans la région du Nord et n’en sortira qu’empêché par la
maladie quelque soixante ans plus tard. Né le 8 octobre 1858 à
Neuilly-sur-Seine, il collabore en effet dès l’âge de 17 ans à
L’Emancipateur de Cambrai puis à L’Echo de Douai.
Licencié en droit, il
est nommé, en 1885, directeur du quotidien lillois La Dépêche,
dont son fondateur Alfred Reboux se sépare, et de son édition
du soir Le Nouvelliste. Tout en restant à la tête de ces
journaux lillois, en 1904, il dirige « à Paris » La
Presse et La Patrie où il écrit sous le pseudonyme
d’Alceste. En 1910, il crée le Grand Hebdomadaire
illustré qui paraîtra jusqu’à la veille de la Seconde
Guerre.
Demeuré à Lille lors
de l’invasion d’octobre 1914, il parvient à se faire rapatrier à
Paris, en 1915, où il reprend la direction de La Presse et
fonde, pour les réfugiés du Nord, La Dépêche du Nord. Son
fils, Raymond, passé de la cavalerie à l’aviation, trouve la mort
en juillet 1917. Parallèlement, il est membre de la
Commission extraparlementaire de crédits aux régions libérées,
membre du comité de reconstitution du Nord, membre du Comité
de secours aux réfugiés lillois et aux prisonniers des régions
envahies. Après la guerre, il mène dans son journal une « vive
campagne » contre l’Administration centrale des régions
libérées et le ministre lui-même et se voit refuser, en 1921, sa
nomination dans l’ordre de la Légion d’honneur. Par la suite,
proposé en 1929, en 1935 et en 1936, il refusera toujours cette nomination..
De retour à Lille,
après la Délivrance, il remet fait reparaître La Dépêche et
Le Grand Hebdomadaire illustré. Il crée, lui le spécialiste
des questions économiques, le Nord financier.
Cofondateur de
l’Association professionnelle des journalistes du Nord en 1902, il
en est le président pendant douze ans. Après la démission d’Emile
Ferré qui lui avait succédé, il reprend cette présidence qu’il
garde jusqu’à sa mort. Il fut également vice-président de la
Fédération des journaux français.
Titulaire des médailles
d’or de la Mutualité, de la Prévoyance sociale et des Assurances
sociales, il était commandeur de l’ordre de Pie IX, de l’ordre
d’Isabelle la catholique, de l’ordre serbe de Sainte-Sarah.
Henri Langlais fut
tenté par la politique. Avant la guerre, libéral et catholique, il
est membre de l’Action populaire libérale du Nord. Lors des
législatives de 1919, il est candidat sur la liste d’Union
nationale et républicaine du Nord sur laquelle on trouve Jean
Plichon, Guillaume des Rotours, Constant Groussau et Victor Diligent.
Il ne lui manque que quelques voix pour siéger au Palais-Bourbon.
Il meurt le 7 juin 1938
après une courte maladie qui l’avait obligé à laisser la
direction de son journal.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, M 127/47 ; La
Dépêche, 7 juin
1938.
LANGLAIS Raymond
Charles Louis (Lille, 26 août 1889 – Enghien-les-Bains, 27
juillet 1917)
Journaliste
Né à Lille en 1889,
Charles Louis Langlais est le fils d’Henri Langlais, directeur de
La Dépêche et du Nouvelliste. Lors du lancement du
Grand Hebdomadaire illustré en 1911, il en devient rédacteur
en chef.
Sous-lieutenant de
réserve de cavalerie, il est mobilisé comme officier de liaison au
33e RI, le régiment du colonel Pétain. Attaché à
l’état-major de la 3e brigade d’infanterie, il combat
sur la Meuse, puis, après une opération de l’appendicite, il est
placé à l’état-major de la 5e armée commandée par
le général Franchet d’Esperay.
A sa demande, il entre
dans l’aviation. En 1917, lors de l’offensive de l’Aisne, près
de Craonne, il est victime d’un accident où il est grièvement
blessé. Rétabli, il passe, toujours à sa demande, dans une
escadrille de chasse. Il trouve la mort à Enghien-les-Bains, alors
qu’il réceptionnait un nouvel appareil.
J.-P. V.
Sources :
Grand Hebdomadaire
illustré, 14
septembre 1919, site : Mémoire des hommes.
LANNES Jean
(Toulouse, 11 juin 1882 – Lille, 17 mai 1975)
Photographe de
presse
Arrivé dans le Nord
durant les premières années du xxe
siècle, Jean Lannes est né à Toulouse en 1882. Mobilisé en août
1914, il accomplit toute la guerre dans l’infanterie. Fait
prisonnier en février 1918 au chemin des Dames, il est emmené en
captivité. Ce n’est que trente ans plus tard, en novembre 1937,
qu’il reçoit la médaille militaire pour sa conduite durant la
guerre. En 1926, Jean Lannes entre au Grand Écho du Nord comme
photographe.
Durant la Seconde
Guerre, membre du Front national, il confectionne, avec le concours
de ses amis photograveurs et dessinateurs du journal des dizaines de
faux tampons imitant ceux de la préfecture du Nord, des divers
commissariats de la région et de la Kommandantur.
B. G.
Sources :
Le Grand Echo du
Nord, 13 novembre
1911 ; Jacques Estager, Ami
entends-tu…,
Paris, Messidor-Editions sociales, 1986
Sobriquet attribué par
La Bataille à Louis Robichez, du Journal de Roubaix.
LAPLAUD Claude (Lille, 5 mai 1920 – Lambersart, 21 février 1997)
Journaliste
Ancien résistant et déporté, Claude Laplaud a
commencé sa carrière de journaliste en 1950 au quotidien communiste
Liberté. En 1959, il rejoint la RTF à Lille devenue par la
suite France 3. Il était surtout spécialiste en économie et en
sports. Il cesse son activité en 1979. Claude Laplaud était également syndicaliste.
E. H.
Source :
La Voix du Nord, 22 février 1997.
Journaliste
Alfred Jacques Aristide Lardet arrive du Petit
Bourguignon, journal édité à Dijon, dont il était rédacteur en chef
lorsqu’il est nommé directeur du Mémorial artésien édité à Saint-Omer.
En mai 1889, ayant soutenu lors de la
campagne pour les élections législatives Alexandre Ribot contre Duhamel, il
connaît une vive altercation avec le fils Duhamel qui l’insulte. Lardet le
soufflette et les deux hommes se retrouvent sur le pré. En mai 1891, Lardet et
le Mémorial artésien sont condamnés pour diffamation de l’aumônier de la
maison de famille des militaires à 50 F d’amende chacun et 200 F de dommages et
intérêts.
Lardet quitte Le Mémorial artésien dans le courant du mois d’août 1891 pour
raisons de santé. Il meurt quelques semaines plus tard le 6 septembre 1891 à
l’âge de 50 ans.
J.-P. V.
Sources : L’Evènement, 5 et 6 octobre
1889 ; L’Autorité, 6 mai 1891 ; Le Progrès de la Côte-d’Or,
10 septembre 1891 ; L’Express du Nord et du Pas-de-Calais, 26
août 1891 ; Mémorial artésien, 8 septembre 1891.
LARDEUX Félicien
(Etriché, 28 novembre 1883 – Milan, 30 juillet
1962)
Journaliste
Fils
d’un instituteur, Félicien Jacques Lardeux naît à Etriché dans le Maine-et-Loire
en 1883. Il commence sa carrière de journaliste en février 1910 à L’Avenir
de la Mayenne dont Emile Ferré, rédacteur en chef du Grand Echo du Nord,
est le propriétaire, puis passe au Journal de Laval. En octobre 1912, il devient rédacteur
parlementaire au Grand Echo du Nord.
Mobilisé
en août 1914 comme sous-lieutenant au 135e
RI, il est blessé en février 1915. Sa conduite pendant la guerre lui vaut plusieurs
décorations dont la croix de chevalier de la Légion d’honneur. En
1931, il est promu officier.
En
1919, lors du lancement du Télégramme du
Nord, il quitte Le Grand Echo du Nord pour y revenir quelques mois
plus tard et reprendre ses fonctions de rédacteur parlementaire. En 1944, après
la Libération, bien qu’il ait continué à écrire pendant l’Occupation, il entre
à La Voix du Nord. Toujours rédacteur parlementaire, il
signe ses articles du pseudonyme Jacques Daurel. Après avoir quitté
le quotidien lillois en 1948, il collabore à l’hebdomadaire Le Progrès du
Nord sous le pseudonyme de Denis Claude. Il meurt en juillet 1962 à Milan.
J.-P. V.
Sources :
Site Léonore, dossier de légionnaire ; Le Grand Echo du Nord, 14
août 1931 ; Natalis Dumez, Le mensonge
reculera…, Lille, 1946, p. 123.
LAROCHE Jean-Marie
( Arras, 11 mars 1882 – Paris, 9 juillet 1957)
Prêtre
Fils de Paul Laroche,
directeur du Courrier du Pas-de-Calais, Jean-Marie Laroche est
ordonné prêtre le 8 juillet 1906. Chapelain de l’église
Saint-Louis-des Français à Rome pendant quatre ans, il est nommé
curé de Sainte-Catherine-les-Arras en juillet 1910. Sa conduite
pendant l’Occupation est récompensée par la Croix de guerre. De
cette période, il laisse un ouvrage Histoire de la guerre à
Sainte-Catherine-lez-Arras 1914, 1915, 1916.
En 1922, il est nommé
aumônier de l’hôpital d’Arras, et de l’Union catholique du
personnel des chemins de fer dont il devient quelques années plus
tard le directeur. A ce titre, il lance, en mars 1930, Le Nord
ferroviaire. Parallèlement, l’abbé Laroche est membre
du conseil d’administration de la Société anonyme du
Pas-de-Calais qui édite le quotidien arrageois Le Courrier du
Pas-de-Calais. En 1925, le journal connaît de graves difficultés
et le conseil d’administration envisage la liquidation de la
société, l’abbé Laroche lance alors une souscription d’un
million de francs pour la création d’une nouvelle société et
sauver le quotidien et son hebdomadaire Le Pas-de-Calais. En
octobre, une nouvelle société est effectivement créée, présidée
par Marc Scailliérez, entouré de Pierre Saudemont, juge au tribunal
de commerce d’Arras, Fleury, industriel, Jules Dassonville,
administrateur du groupement La Presse régionale.
Membre du Syndicat
d’initiatives et de tourisme de l’arrondissement d’Arras, créé
en 1929, l’abbé Laroche collabore à sa revue, Les Amis
d’Arras, imprimée à la Nouvelle Société anonyme du
Pas-de-Calais.
Le 20 juillet 1939,
l’abbé Laroche est nommé chanoine honoraire de la cathédrale
d’Arras. Installé à Paris durant l’Occupation, il ne siège à
aucune réunion du conseil d’administration de la Nouvelle Société
anonyme du Pas-de-Calais. Si Le Courrier du Pas-de-Calais est
interdit à la Libération, dans les années qui suivirent, l’abbé
Laroche n’avait, semble-t-il, pas perdu espoir de relancer un
quotidien. En 1946, il est nommé prélat de sa sainteté. Il meurt
en juillet 1957 à Paris.
Chevalier de la légion
d’honneur depuis 1951, il était également officier d’Académie,
titulaire de la médaille commémorative de la catastrophe de Messine
pour son dévouement lors de ce séisme, de la médaille de vermeil
de la Couronne de chêne du Luxembourg. Il était également l’auteur
de plusieurs ouvrages : La Question romaine, son histoire, sa
solution (1929), La
Côte d’Opale. Promenade anecdotique sur le littoral du Pas-de-Calais
(1932) et d’un Petit Guide de poche de Rome (1950).
J.-P. V.
Sources :
Site Léonore, dossier de légionnaire ; Archives diocésaines
Arras, 4 Z 899, article nécrologique dans L’Avenir
de l’Artois
juillet 1957, Jean-Paul Visse, La
Presse arrageoise 1788-1940, Société
des Amis de Panckoucke, 2009.
AROCHE Paul Joseph
Marie (Arras, 19 janvier 1839 – Duisans, 11
juillet 1909)
Patron de presse
Fils d’Antoine Benoît
Camille Laroche, propriétaire, ancien magistrat ayant démissionné
après la révolution de 1830, et de Marie-Thérèse, Louis Dubois de
Hoves de Fosseux, Paul Laroche est né le 19 janvier 1839 dans une
famille légitimiste.
Âgé d’à peine 20
ans, il collabore à La Revue du Pas-de-Calais en
1859-60, puis fait ses classes auprès de l’éditeur Casterman à
Tournai. En 1878, il prend la direction de la Société anonyme du
Pas-de-Calais à Arras qui édite le quotidien légitimiste éponyme
depuis 19 octobre 1870. Il prend également en main Le
Pas-de-Calais hebdomadaire sorti le 20 janvier 1878 à
destination des populations rurales. Devant le succès de ce
périodique, il lance dans le département du Nord Nord
hebdomadaire qui n’a qu’une courte existence, puis dans le
département de la Somme Somme hebdomadaire qui est diffusé
jusqu’à la veille de la Première Guerre.
En mars 1890, il
rachète Le Courrier du Pas-de-Calais. Donnant une couleur
royaliste au vieux quotidien bonapartiste, il poursuit sa publication
au détriment du quotidien Le Pas-de-Calais qui disparaît
après ce rachat. Sous son impulsion, le journal, quittant l’ancien
refuge de l’abbaye de Marœuil, situé 33, rue d’Amiens, se dote
d’un nouvel hôtel, place de la Gare, puis il est pourvu de
nouvelles machines.
Quelques mois après
avoir célébré le centenaire du Courrier du Pas-de-Calais,
héritier de la Feuille hebdomadaire du Pas-de-Calais,
créée en 1803, Paul Laroche laisse la direction de la Société du
Pas-de-Calais à Jules Eloy qui le secondait depuis quelques années.
Il meurt le 11 juillet 1909 au château de Clairefontaine à Duisans.
Elu à l’Académie
d’Arras en 1884, il avait été fait chevalier de
Saint-Grégoire-le-Grand. Il était par ailleurs conseiller municipal
de Duisans, village dont son père avait été maire à trois
reprises.
J.-P. V.
Sources :
Le Courrier du
Pas-de-Calais, n°
30 168, 1er
et 2 janvier 1928, Jean-Paul Visse, La
Presse arrageoise 1788-1940, Op. cit.
LAS
FARGUES Noël
(Rudelle (Lot), 1er
janvier 1928 – Lannion, 27 juillet 2012)
Journaliste
Etudiant de l’Ecole
supérieure de journalisme de Lille, Noël Las Fargues débuta dans
la profession à La Croix du Nord en 1951 puis il passa à
Nord Eclair avant de devenir grand reporter au quotidien
parisien La Croix de 1958 à 1986.
Il consacra sa vie à
l’Amérique latine et à l’Amérique centrale qu’il découvrit
et sillonna pour des reportages et des ouvrages, consacrés surtout
aux minorités indiennes opprimées. Il présida l’Association des
journalistes spécialistes de l’Amérique du Sud et des Caraïbes (
AJALC) de 1981 à 1983. Il suivait également les événements du
Portugal, de l’Espagne et du pays Basque dont il maîtrisait les
langues.
Aux éditions Karthala,
il avait publié une douzaine d’ouvrages consacrés à l’Amérique
latine et, aux Editions ouvrières, d’autres livres sur le Portugal
et Salazar. Il est également l’auteur de La Liberté couleur
d’œillet (Fayard 1980) et Euskadi, une nation pour les
Basques (Encre 1985). Christian Rudel était son nom de plume.
P.-J. D.
LASSUS
Robert (Calais, 5 novembre 1930 – Berck, 20 mai 2004)
Journaliste,
écrivain
Robert Lassus commence
sa carrière de journaliste à l’âge de 19 ans, au quotidien de
Calais Nord Littoral où il est à la fois reporter,
caricaturiste, concepteurs de jeux… Parallèlement, il assure la
correspondance pour le journal France-Soir. Il entre ensuite à
Radio Luxembourg où, la station devenue RTL quelques années plus
tard, il sera rédacteur en chef adjoint des informations.
Il participe ou anime
plusieurs émissions de télévision. Il est surtout l’auteur
prolifique de nombreux ouvrages humoristiques. La retraite venue, il
revient dans sa région d’origine et collabore encore à plusieurs
hebdomadaires locaux.
E. H.
LAUT Ernest
(Valenciennes, 2 novembre 1864 – Paris, 21 septembre 1951)
Journaliste
Après ses études dans
sa ville natale, Ernest Laut est journaliste à L’Impartial du
Nord. En 1887, il quitte Valenciennes pour Paris où il est
d’abord secrétaire des éditions Ernest Leroux qui publie des
ouvrages sur l’Inde et le bouddhisme. Laut devient ensuite
secrétaire général de La Revue du Nord, paraissant deux
fois par mois de 1890 à 1896. Il y donne de nombreux articles.
En 1897, il entre comme
secrétaire de rédaction au supplément littéraire du Petit
Journal. En 1902, il en devient le rédacteur en chef et y signe
ses articles sous les pseudonymes de Jean de Famars ou de Lacarre. Il
collabore occasionnellement à L’Illustration. A partir de
1906, il signe également « Les Propos d’actualité »
du Petit Journal sous le nom de plume de Jean Lecocq. Dans
l’entre-deux-guerres, il tient une chronique dans Le Grand Echo
du Nord.
Auteur de plus d’une
soixantaine d’ouvrages : Contes du cousin Zéphyr, Les
Villes décorées, Le Passé anecdotique,…Ernest Laut est
membre de la Société des gens de lettres. Dans la capitale, il a
toujours milité pour défendre sa région d’origine, c’est ainsi
qu’il a été président de l’Union valenciennoise de Paris,
président puis président honoraire de La Betterave, la plus
ancienne et la plus importante société des nordistes à Paris, mais
aussi membre des Rosati. Il a été secrétaire général ou
président de comités formés pour l’érection de monuments de
Watteau, La Clairon, Talma,…
Officier de
l’Instruction publique en 1902, Ernest Laut est promu chevalier de
la Légion d’honneur en 1921 et élevé au grade d’officier en
1929.
J.-P. V.
Sources :
Dictionnaire
biographique illustré du Nord,
Flammarion, 1909, p. 638-639 ; site Léonore, dossier de
légionnaire ; plusieurs numéros du Grand
Echo du Nord.
LEBLEU
Philippe-Ezechiel (Dunkerque, 30 décembre 1804 – ?, ?)
Rédacteur,
représentant du peuple
Fils de médecin,
Lebleu fit ses études au collège de Douai. Polytechnicien, il était
en garnison à Arras en 1830. À la nouvelle des ordonnances de
juillet, il se prononce pour la résistance. En 1832, il manifeste sa
sympathie aux ouvriers de Lyon. En 1833, nommé à Dunkerque, il
contribue à la création d’un journal républicain, La Vigie.
Puis il sert en Afrique.
En 1848, il est en
poste à Béthune. Ses opinions républicaines connues lui valent
d’être nommé représentant du peuple. Il est alors un partisan de
Cavaignac. N’étant pas réélu à l’Assemblée législative, il
est nommé à nouveau à Dunkerque, en qualité de chef du génie.
Admis à la retraite en 1862, il était officier de la Légion
d’honneur.
B. G.
Source : Gustave Vapereau dir., Dictionnaire
universel des contemporains contenant toutes les personnes notables
de la France et des pays étrangers, etc.
4e
éd., Paris, Hachette, 4e
éd., 1870.
LECHANTRE Jean
(Roubaix, 13 mars 1917 – Lomme, 5 novembre 1999)
Journaliste
Fils de Georges Gustave
Lechantre, photographe à Roubaix, et de Berthe Augustine Sophie
Lavallard, Jean Lechantre entame sa scolarité dans sa ville natale,
à l’institut Turgot, puis à l’école primaire supérieure à
Lille. De 1933 à 1936, il est surveillant d’internat à Sedan. En
1937, il revient dans le Nord où il travaille au bureau
d’affrètement de Valenciennes.
Militant socialiste, il
a adhéré aux jeunesses socialistes de Roubaix en 1934, puis à la
section sedanaise de la SFIO. Durant cette période, il a collaboré
au Socialisme ardennais, puis à L’Avenir du Nord dirigé
par Marcus Ghenzer.
Mobilisé en 1939, il
est fait prisonnier en juin 1940 puis démobilisé quelques semaines
plus tard. De retour dans sa région d’origine, il reprend son
travail aux Voies navigables. Il entre en résistance, distribuant le
journal clandestin L’Homme libre, organisant un réseau de
renseignement et de sabotage, rattaché au réseau Brutus. C’est
ainsi qu’il rencontre Pierre Houriez, inspecteur des impôts, futur
directeur administratif de Nord-Matin. Il fonde également un
groupe affilié à Libération-Nord. Membre du Parti socialiste
clandestin, il fait la connaissance, en 1943, d’Augustin Laurent. A
la Libération, il est président du Comité de libération de
Fresnes-sur-Escaut. Sa conduite pendant l’Occupation lui vaut la
Croix du combattant 1939-1945, la Croix du combattant volontaire de
la Résistance, et la médaille commémorative 1939-1945.
Erudit, passionné
d’histoire, Jean Lechantre entre à la rédaction valenciennoise du
nouveau quotidien socialiste Nord-Matin, Arrivé au siège à
Lille, il est nommé rédacteur en chef et éditorialiste après le
départ de Jean Piat, en décembre 1944. Lors du rachat de
Nord-Matin par Robert Hersant, Jean Lechantre reste
éditorialiste jusqu’en 1974, date à laquelle il doit cesser toute
activité pour raisons de santé.
Membre de la fédération
du Nord de la SFIO, il fut le président fondateur de la section du
Nord de la LICRA, membre de l’Association des Français libres, de
l’Alliance France-Israël. En 1983, Jean Lechantre avait été fait
chevalier de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources :
La Voix du Nord, 6
novembre 1999 ; Nord
Eclair, 9 novembre
1999 ; Pierre Bertrand, « Hommage à Jean Lechantre, un
grand journaliste militant », mars 2000.
LECHEVIN Gilbert
(Raismes, 7 mai 1894 – ?, 1972)
Journaliste
Fils de Léon Lechevin, cabaretier à
Valenciennes et de Marie Quénoy, Gilbert Lechevin entre en
juillet 1940 au Petit Béthunois dont il est l’unique rédacteur. Après la
Libération, il est embauché à La Voix du
Nord.
E. H.
Sources :
AD Nord, 1 Mi EC 491 R 002 ; 7 W 295.
LECLERCQ Albert
(?, ? – Guerlesquin, 25 août 2013)
Journaliste
Le journalisme bien
sûr, mais aussi le syndicalisme et la politique. Albert Leclercq
mena de front ses trois activités.
Sa carrière de
journaliste commença à Nord-Matin à la rédaction régionale
à Lille. Elle se poursuivit dans le même quotidien à la rédaction
de Dunkerque. Après le rachat du journal socialiste par le groupe
Hersant, Albert Leclercq entra à Nord-Eclair à la rédaction
de Roubaix couvrant particulièrement les secteurs de Wattrelos et de
Leers, puis il passa au secrétariat de rédaction où il officia
jusqu’à sa retraite.
Délégué du personnel
à Nord-Matin dès les premières années de sa vie
professionnelle, Albert Leclercq occupa diverses fonctions au sein du
Syndicat national des journalistes pour finir président de la Caisse
de retraite des cadres de la presse.
C’est à Dunkerque,
où il fut élu conseiller municipal, qu’il entama une carrière
politique. Après avoir parcouru professionnellement le secteur de
Wattrelos, il intégra l’équipe municipale de la ville en 1983 et
devint adjoint au maire, poste qu’il occupa jusqu’en 1999.
Son dévouement à sa
profession et plus généralement à la chose publique lui avaient
valu d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur. Albert
Leclercq est mort dans sa 92e année à Guerlesquin en
Bretagne où il s’était retiré.
J.-P. V.
Sources:
Blog de Dominique Baert, maire de Wattrelos, le 3 septembre 2013 ;
faire-part de décès paru dans La
Voix du Nord, le 31
août 2013.
LECLERCQ Fernand
(Moulins-Lille, 7 mai 1858 – Honfleur, 8 novembre 1940)
Syndicaliste
Ouvrier
mécanicien à la Compagnie des chemins de fer du Nord, puis
mécanicien préparateur à la faculté catholique des sciences de
Lille en 1882, Fernand Leclercq s’installe à son compte comme
opticien.
Membre
de l’Œuvre des cercles et des conférences Saint-Léonard, il
fonde, en 1891, un cercle d’études sociales en 1891, relayant les
revendications des ouvriers. En juin 1893, il fonde à Lille l’Union
syndicale textile et l’Union syndicale métallurgique, puis suscite
toute une série de syndicats indépendants à Fourmies, à
Armentières,…
En
novembre 1893, il fait paraître un hebdomadaire Le
Peuple de la région du Nord,
appelé par la suite Le
Peuple. Ce journal,
qui bénéficie du soutien financier du négociant Ch. Rogez et du
filateur Thiriez, appuie le programme de la Démocratie chrétienne,
puis devient l’organe de premiers syndicats chrétiens, réunis en
1895 dans l’Union démocratique du Nord, présidée par Leclercq.
Favorable
à l’abbé Lemire, Le
Peuple participe à la
constitution, en 1896, du Parti démocrate chrétien dont Leclercq
devient membre du conseil national en 1897. L’hebdomadaire, devenu
en 1900, « journal démocratique chrétien », puis
« organe des intérêts démocratiques et professionnels »,
cesse sa parution en 1908.
Fernand
Leclercq est fait chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand,
le 6 mai 1937, lors du cinquantenaire du syndicalisme chrétien dans
le Nord. Il meurt le 8 novembre 1940 à Honfleur.
J.-P.
V.
Sources : AD Nord, M 154/40 ;André Caudron,
Dictionnaire du
monde religieux dans la France contemporaine,
tome 4, Lille – Flandres, Beauchêne, CHRENO université Charles de
Gaulle-Lille III, 1990 ;
L’Echo du Nord, 12
décembre 1940
LECLERCQ François
(La Madeleine, 7 mai 1928 – Lille, 28 janvier 2000
Journaliste, romancier
A la fois journaliste,
romancier et historien, François Leclercq, fils d’un petit
industriel de La Madeleine, avait passé sa jeunesse en Mayenne avant
de revenir dans le Nord pour achever ses études secondaires.
A 18 ans, il fut
embauché à La Voix du Nord, le 16 septembre 1946 comme
rédacteur itinérant dans la banlieue lilloise, puis à Saint-Omer.
Après quelques années de chevauchée motocycliste, il fut affecté
au service des informations générales qu’il quitta pour vivre de
sa plume de romancier.
Il avait le sens du
détail et se plaisait à croquer des décors exotiques dans lesquels
évoluaient de jeunes couples qui cherchaient l’amour à travers
une série de péripéties romanesques.
Sous le pseudonyme de
Stéphane Murat, il publia aux éditions Tallandier, dans la série
« les Sept Couleurs » plus de vingt romans de ton
sentimental qui lui valurent, pour Qui sème la vengeance, le
prix du Roman populaire en 1961.
Parallèlement, sous le
pseudonyme de François Debergh, il écrivait des récits historiques
pour les éditions « France Empire », notamment en 1968,
pour le cinquantième anniversaire de 1918.
François Leclercq
retrouva la Voix du Nord où il dirigea le service des
archives tout en effectuant des reportages.
P.-J. D.
LECLERCQ Jules
(Anseroeul (Belgique) 25 février 1866 – ?, ?)
Né à Anserœul en
Belgique le 25 février 1866, Jules Leclercq est naturalisé français
le 25 décembre 1939. Cette naturalisation intervient alors qu’il
est déjà très impliqué dans la vie de la ville où il s’est
installée, Lys-lez-Lannoy. Depuis 1919, il est vice-président de
l’harmonie « Les Amis réunis de Lys », il est le
fondateur de la société colombophile « La Concorde de
Lys-lez-Lannoy ». A l’échelon de la région, il est
vice-président de la fédération des archers. Ses nombreuses
activités lui ont d’ailleurs valu d’être nommé chevalier du
mérite agricole.
Jules Leclercq est
surtout directeur de l’hebdomadaire Le Lannoyen, journal
littéraire, commercial, agricole et financier qui parut de 1899
à 1939.
J.-P. V.
Source :
AD Nord, M 127/80.
LECLERCQ Robert ( ?, ?– La Planche-Epinoy, 8
décembre 1928)
Journaliste
Membre de la presse
lilloise depuis la fin de l’année 1918, Robert Leclercq fut
notamment rédacteur à La Croix du Nord où il avait
notamment créé une rubrique TSF. Il s’est tué en moto, le 8
décembre 1928, sur le Grand Boulevard de Lille à Roubaix au
lieu-dit La Planche-Epinoy alors qu’il partait en reportage.
Il était membre de
l’Association professionnelle des journalistes du Nord, de la
section du Nord du Syndicat national des journalistes depuis sa
création, de l’Amicale des journalistes lillois.
Source :
Le Grand Echo du
Nord, 9 et 13
décembre 1928.
LECLERCQ Roger (Fâches-Thumesnil, 25 juin 1921– Flers, 8
décembre 1928)
Reporter photographe
Roger Leclercq a appris
son métier de photographe au studio Raphaël Mischkind, à Lille,
qui l’employa en qualité de retoucheur. Il travailla ensuite pour un
autre studio lillois, Cassette.
Il appartenait au
département photo de l’usine Fives-Lille-Cail, constructeur de
matériel ferroviaire, quand il fut engagé à La Voix du Nord, à
Lille, en septembre 1958.
Il a marqué une époque
au service photo du journal alors dirigé par Serge Contesse. Il
excellait, entre autres, dans les reportages instantanés, au bord
des rings, des combats de boxe. Il prit sa retraite en 1982.
Son savoir-faire et sa
disponibilité professionnels, associés à sa gentillesse et à son
art dans la culture des relations humaines, ont laissé un souvenir
durable, sympathique parmi ses collègues aujourd’hui à la retraite.
M. L.
LECLUSELLE Adolphe
Joseph (Chercq, ?
– Cambrai,
18 février 1905)
Journaliste
Né à Chercq en
Belgique, Adolphe Lecluselle fut pendant plus de cinquante ans
journaliste à Lille et à Cambrai. Après avoir travaillé au
Mémorial de Lille, il rejoignit le journal catholique de
Cambrai L’Emancipateur. Il passa ensuite à La Gazette de
Cambrai. En 1888, Lecluselle devient rédacteur en chef du
trihebdomadaire « républicain catholique » L’Echo
du peuple qui paraît à Cambrai de 1888 à 1914. Il meurt le 18
février 1905, toujours en activité, à l’âge de 81 ans.
Adolphe Lecluselle fut
également un historien. Il est notamment l’auteur d’une Histoire
de Cambrai et du Cambrésis et de La Guerre dans le Nord
1870-1871.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 3 E 6536 ; Le
Grand Echo du Nord, 21
février 1905.
LECOCQ André
(Roubaix, 14 avril 1911 – Roubaix, 21 juillet 1986)
Journaliste
Né dans une famille
d’imprimeurs, imprimeur lui-même, André Lecocq quitte
l’entreprise familiale en 1943 pour rejoindre, comme journaliste,
l’équipe qui prépare la sortie au grand jour de Nord Eclair.
En 1950, il rejoint La Voix du Nord comme chef de l’édition
de Roubaix. Sa formation et sa passion pour l’art en font
l’un des meilleurs connaisseurs du « groupe de Roubaix ».
En 1963, sur intervention du patronat roubaisien, il est muté à la
rédaction de la banlieue lilloise.
En 1968, il est nommé
à la rédaction lilloise où il suit avec le même talent les
informations religieuses et culturelles. Eternellement souriant et
enthousiaste, André Lecocq, amateur d’art éclairé et
bienveillant, est l’ami de nombreux artistes de la région. Il
prend sa retraite le 30 juin 1976. Son travail avait été récompensé
par le prix des Amis de Lille.
Catholique convaincu,
ce père de six enfants consacre une partie de sa retraite à la
rédaction de journaux paroissiaux.
J.-P. V.
Source :
La Voix du Nord,
22 juillet 1986, lettre de son fils Yves.
LECOCQ Marie Jules
Napoléon Hippolyte (Douai, 3 janvier 1857 – ?, ?)
Journaliste
Né à Douai en 1857,
Hippolyte Lecocq quitte la ville de Gayant à l’âge de 11 ans à
la suite d’une mutation de son père, commissaire de police,
prénommé lui-même Hippolyte. Il n’y revient qu’en octobre 1895
où il est nommé rédacteur du nouveau journal le Douai
républicain.
Marié et père de
famille, il est, selon la police « attaché à la rédaction de
plusieurs journaux de Paris pour des articles littéraires et
scientifiques ». Toujours selon la même source, « les
quelques articles qu’il a fait paraître jusqu’ici sont le
produit d’un homme intelligent et d’un ferme républicain ».
J.-P. V.
Source :
AD Nord, 1T 222/8.
Journaliste
Albert Lefebvre est
rédacteur au Réveil du Nord en 1919-1920.
Source :
Le Cri du Nord, 8
juillet 1920
Journaliste
Rédacteur, puis
secrétaire de rédaction au quotidien lillois La Croix du Nord,
Fénelon Lefebvre en fut également le gérant jusqu’à la
déclaration de la Seconde Guerre.
Source :
AD Nord M 149/142
LEFEBVRE
Henri (Wattrelos, 27 janvier 1874 –
Roubaix, 4 juillet 1937)
Orphelin de père à 13
ans, Henri Lefebvre se fait vendeur de journaux, puis ouvrier
textile, pour nourrir sa mère et ses deux sœurs. A 19 ans, en 1893,
il adhère au Parti ouvrier de France. En 1904, il lance avec De
Brabander et Mahu La Bataille. Il récidive en 1928 avec les
deux mêmes en sortant La Bataille ouvrière pour faire pièce
au Journal de Roubaix et l’hebdomadaire communiste
L’Enchaîné.
B. G.
LEFEBVRE Jules Henri
(Lille, 15 janvier 1821 – Lille, 25 août 1883)
Journaliste
Fils d’un maître
tonnelier et marchand de vins, ayant fait fortune, Henri Lefebvre fit
de brillantes études au collège de Lille où, sous la direction de
Gachet, il devint professeur. Il le suivit lorsque, contraint
d’abandonner ses fonctions, il fonda un pensionnat libre. A la mort
de Gachet, en 1845, il prit la direction de l’établissement qui,
quelques années plus tard, fusionna avec le collège de
Marcq-en-Barœul. Henri
Lefebvre y fut alors professeur jusqu’en 1860.
Lors du rachat par le
parti légitimiste lillois du Propagateur du Nord et du
Pas-de-Calais fondé par Ayraud-Degeorge, Henri Lefebvre fut
nommé rédacteur en chef de ce quotidien dont Verly dit en 1867
qu’il est « le mieux rédigé des journaux flamands,
artésiens et picards. » Si la police le présente comme
« légitimiste et cléricale », elle reconnaît également
que c’est un « écrivain distingué ».
J.-P. V.
Source : L’Abeille
lilloise, 10 mars
1867.
LEFRANC Fernand
(Béthune, 8 décembre 1863 – Nice, 22 mars 1949)
Fonctionnaire,
journaliste
Fernand Lefranc
collabore à plusieurs revues littéraires et artistiques parisiennes
ou de province. Enfant de Béthune où il est né en 1863 d’un père
horloger, il participe à la rédaction du Petit Béthunois dès
1887 et en devient rédacteur en chef en 1895 après le départ
d’Ovide Blanchard. Il signe ses articles politiques aussi bien sous
son nom que sous le pseudonyme de Ferfranc. Il interrompt sa
collaboration pendant huit ans pour la reprendre à partir de février
1919. Avant d’être journaliste, le Béthunois est d’abord
fonctionnaire. Il est en effet, selon le Petit
Béthunois, « directeur du personnel, de la
comptabilité et du matériel à la préfecture de police de Paris ».
Parallèlement, il mène
une activité de militant politique. De 1901 à 1913, il est
secrétaire de la fédération radicale du Pas-de-Calais qu’il a
fondée. Il devient membre du comité national du Parti radical et
radical-socialiste de France et à ce titre secrétaire de la
commission de discipline. En 1924, il se présente aux élections
législatives dans sa région d’origine, mais n’est pas élu.
A Paris, Fernand
Lefranc est secrétaire général de l’Association amicale des
enfants du Nord-Pas-de-Calais (La Betterave), de l’Alliance
septentrionale, de la Société septentrionale de gravure, mais aussi
de bien d’autres associations.
Ses nombreuses
activités lui valent d’être titulaire de plusieurs distinctions,
notamment d’être nommé officier de l’Instruction publique.
Fernand Lefranc meurt le 22 mars 1949 à Nice.
J.-P. V.
Sources :
AD Pas-de-Calais, 5 MIR 119/8 ; La
Vie flamande illustrée ;Le
Petit Béthunois.
LEFRANC Louis
Alexandre Ernest (Arras, 31 janvier 1820 – ?, ?)
Imprimeur
Fils de Louis Joseph
Lefranc, marchand de vin à Arras, et de Magdelaine Lavallée, Ernest
Lefranc obtient son brevet d’imprimeur le 8 février 1848 et prend
la succession de Gorillot-Legrand. A partir du 24 mars, il imprime La
Liberté. Journal du Nord de la France, quotidien dirigé par
Alfred Husson. Après le départ de celui-ci, en septembre, Lefranc
en reprend la direction. Rallié à l’Empire, le journal qui a vu
ses abonnés fondre disparaît le 22 septembre 1852.
L’année suivante, le
2 août, Ernest Lefranc fonde La Société. Journal-Revue
religieux politique, littéraire et commercial où il tient la
rubrique locale, donne « les nouvelles religieuses ». Le
journal ne rencontre pas le succès espéré et Lefranc met fin à sa
parution le 31 décembre 1855.
Par ailleurs, il
imprime le bulletin des délibérations du Conseil général du
département du Pas-de-Calais (1853-1854), les Bulletins de
la conférence d’Arras de la Société de Saint-Vincent-de-Paul
(1854-1858), mais aussi de nombreux ouvrages. En 1858,
l’imprimerie est reprise par Rousseau-Leroy.
Engagé dans la
Conférence de Saint-Vincent-de-Paul dès l’âge de 20 ans, Ernest
Lefranc est responsable du patronage des jeunes apprentis. En 1846,
il crée l’Œuvre des ouvriers ou Cercle Saint-Joseph dont « le
but est de fournir à la classe ouvrière, outre le bon exemple et
l’instruction religieuse, les moyens de se récréer honnêtement
les jours de repos ». En février 1855, il crée une caisse de
prévoyance et de secours pour les ouvriers malades.
J.-P. V.
Sources :
Michel Beirnaert, notice Lefranc, in Dictionnaire
du monde religieux dans la France contemporaine,
Arras – Artois –
Côte d’Opale, Beauchesne,
Paris, 2013 ; Jean-Paul Visse, La
Presse arrageoise
1788-1940,
Société des Amis de Panckoucke, 2009.
LEGLAY André,
Joseph, Ghislain (Arleux, 29 octobre 1785 – ?, mars 1863)
Médecin, puis
archiviste
André Leglay fit des
études de médecine à Paris, et vint se fixer à Cambrai. Il
abandonna peu à peu son métier pour se consacrer à sa passion, les
recherches historiques. Il publia nombre de ses recherches dans les
recueils de la Société d’émulation de Cambrai, dont il devint
secrétaire, puis président. Après avoir occupé le poste de
bibliothécaire municipal de Cambrai, Guizot le nomma conservateur
des archives du Nord. Il fut également membre correspondant de
l’Institut.
Il a publié de
nombreux travaux historiques sur le Nord et Cambrai en particulier
dans les Mémoires de la Société impériales des sciences, de
l’agriculture et des arts de Lille, dans le Bulletin de la
Commission historique du Nord, dans La Revue agricole et
littéraire de Valenciennes, Le Messager des sciences de Gand,
Les Archives littéraires du nord de la France et du midi de la
Belgique, l’Annuaire statistique du Nord, La Gazette
de Flandre et d’Artois, La Revue du Nord, et les
bulletins des sociétés savantes de nombreuses villes (Cambrai,
Dunkerque, Douai, etc.). Il est également l’auteur de nombreuses
monographies. Il est chevalier de la Légion d’honneur (1838).
B. G.
Source : Hippolyte Verly, Essai
de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869, op. cit.
LEGLAY Edward,
André, Joseph (Cambrai, 6 mars 1814 – Paris, 24 juin 1894)
Archiviste, puis
sous-préfet
Fils
d’André Leglay, Edward Leglay suivit les cours de l’École
nationale des chartres. Conservateur adjoint des archives municipales
de Lille, il passa dans l’administration en qualité de conseiller
de préfecture. Il fut nommé par la suite sous-préfet de Gex, de
Moissac et de Libourne. Il a collaboré à diverses revues publiées
dans le Nord (Annales du Comité flamand de France, L’Art
en Province, La Revue universelle, Dictionnaire de la
conversation, L’Encyclopédie du xixe
siècle). Il est l’auteur de travaux historiques remarqués.
Il est fait chevalier
de la Légion d’honneur en 1852.
B. G.
Source :
Verly, Hippolyte, Essai
de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869, op. cit.
LEGRAND Albert-Jean
(?, ? – ?, ?)
Journaliste
Rédacteur au Progrès
du Nord aux côtés de Martin-Mamy et de Paul-T. Pelleau en 1918,
Albert-Jean Legrand passe par la suite au Grand Echo du Nord.
Source :
Le Grand Echo du
Nord, 16 mai 1919.
LEGRAND Géry
(Lille, 23 mai 1837 – Moncheaux, 29 août 1902)
Journaliste, homme
politique
Fils de l’avocat et
homme politique Pierre Legrand, président du Conseil de la
préfecture du Nord, révoqué lors du coup d’Etat de décembre
1851, puis député du Nord, Géry Legrand quitta Lille pour suivre
des études de droit à Paris où il se lance dans le journalisme. A
la mort de son père en 1859, il revient à Lille.
En novembre 1860, il
fonde, avec Gustave Masure, un mensuel La Revue du mois auquel
collabore Emile Zola. Ne pouvant obtenir l’autorisation de le
transformer en journal politique, il préfère y mettre fin en 1863.
Le 22 novembre, secondé par Masure et Bergeret, il lance Le
Journal populaire de Lille, quotidien non politique, de petit
format, vendu cinq centimes, avec lequel il a, comme il l’écrit à
Zola, l’intention « de couper l’herbe sous le pied [du
Petit Journal], du moins dans le Nord, en donnant un jour plus
tôt les nouvelles qu’il offre aux lecteurs ». Legrand s’est
fixé un objectif : « établir la situation morale et
matérielle de nos populations ouvrières de Lille ». Zola y
tient d’ailleurs, jusqu’à sa suppression, une « Bibliographie »,
qui reprend les commentaires qu’il a écrits pour le Bulletin du
libraire et de l’amateur de livres, publié par la maison
Hachette où il est chef de la publicité. En janvier 1865, Le
Journal populaire, dirigé par Alphonse Bianchi, est
supprimé pour avoir traité de politique dans un article intitulé
« Comment tombent les empires ». Le lendemain, ce journal
est remplacé par L’Echo populaire de Lille qui est supprimé
en décembre 1866. Lui succède alors Le Courrier populaire de
Lille qui passe aux mains de l’imprimeur Jules Petit.
Le 12 juillet 1866,
Géry Legrand fonde avec Gustave Masure Le Progrès du Nord qui
d’hebdomadaire devient, l’année suivante, quotidien politique
dont l’objectif est la chute de l’empire. En 1872, l’hebdomadaire
satirique Le Diable rose dit de lui : « Géry n’est
pas agressif, mais je ne voudrais pas me trouver en face de son
fleuret, de sa haute taille et de son courageux sang-froid »
Conseiller municipal à
partir de 1876, Géry Legrand est maire de Lille dès 1881. Il marque
fortement la ville de son empreinte. Il achève le plan
d’urbanisation lancé sous le Second Empire, il fait construire le
palais des Beaux-Arts, il est l’artisan du transfert des facultés
des Lettres et de Droit de Douai à Lille. Le 21 juin 1888, il
devient sénateur et le reste jusqu’à sa mort en août 1902.
J.-P. V.
Sources : ADN, M149/142 ; Pierre Pierrard, Lille
et les Lillois, Bloud
& Gay, 1967 ; Jean-Paul Visse, La
Presse du Nord et du Pas-de-Calais au temps de L’Echo du Nord,
Presses
universitaires du Septentrion, 2004 ; Colette Becker, « Zola
écrivain-homme d’affaires », Revue
d’histoire littéraire de France, 2007/4,
vol. 107, p. 825-833.
LEJEUNE Jean-Patrick
( ?, 18 juillet 1951 – ?, 20 avril 1992)
Journaliste
Entré à la rédaction
lensoise de La Voix du Nord le 1er août 1970,
Jean-Patrick Lejeune trouve la mort, le 20 avril 1992, ainsi que
trois autres personnes, dans un accident d’avion dans les monts des
Sudètes, à l’occasion d’un convoi affrété par le Secours
populaire, « l’escadrille de la Solidarité »,
transportant du matériel médical en Roumanie et en Biélorussie.
LEJEUNE Raymond ( ?,
19 janvier 1875 – ?, ?)
Journaliste
A vingt ans, il est
reporter à L’Avenir de Roubaix-Tourcoing. Homme de bonne
moralité, il est noté comme « républicain sincère ».
Source :
AD Nord 1T 222/26.
LEMAIRE Auguste ( ?, ? – ?- ?)
Imprimeur
L’imprimeur Auguste
Lemaire est rédacteur en chef-gérant du Mémorial artésien
fondé en 1830 à Saint-Omer.
Imprimeur
Imprimeur à
Saint-Omer, J.-B. Lemaire fonde en 1830 Le Mémorial artésien.
LEMARCHAND Eugène
Clément (Alençon, 19 septembre 1834 – ?, ?)
Journaliste,
directeur
Fils de Jean-Baptiste
Lemarchand, facteur rural, et d’Anne Victoire Gelet, Eugène
Clément Lemarchand naît en 1834 à Alençon dans l’Orne.
Bijoutier à Béthune,
il collabore au Journal de Béthune après son rachat en juin
1879 par l’imprimeur David. En octobre 1880, lors du lancement du
Libéral. Journal du comité conservateur de l’arrondissement de
Béthune, il est déclaré propriétaire, gérant et rédacteur
de ce périodique royaliste. Selon la police, il ne serait qu’un
prête-nom. Ce périodique disparaît le 21 août 1881.
J.-P. V.
Sources :
AD Orne, 3NUMECEC1/3E2_0001_39 ;
AD Pas-de-Calais, 10T 23 ; Jean-Paul Visse, La
Presse du bassin minier du Pas-de-Calais,
Société des Amis de Panckoucke, 2010.
LE MASSON Jacques (Lille, 1913 – Lille, 1998)
Journaliste
Fils de Lucien Le
Masson, rédacteur en chef du Réveil du Nord, Jacques Le
Masson entre aux Sports du Nord en octobre 1930 à l’âge de
17 ans. Après son service militaire, il passe au Réveil du Nord
où il est rédacteur à la locale Lille puis secrétaire de
rédaction au secrétariat général chargé de la « une »
et des pages d’informations générales.
Mobilisé en 1939, il
est fait prisonnier à Dunkerque le 6 juin 1940. Retenu en Prusse
orientale pendant cinq ans, il regagne Lille en 1945. Il choisit de
rejoindre Nord-Matin, installé dans les locaux du Réveil
du Nord, suspendu pour faits de collaboration. Il y réintègre
la locale Lille avant d’être muté au secrétariat de rédaction
pour avoir repris le témoignage de la veuve de Jean Lebas, ancien
maire de Roubaix, mort en déportation, en faveur d’un ancien
commissaire de police. Jacques Le Masson reste au secrétariat de
rédaction jusqu’à sa retraite en 1978.
Syndiqué au SNJ dès
1933, il est après la guerre secrétaire adjoint puis secrétaire de
la section de Nord Matin. En application des accords de
Grenelle prévoyant une revalorisation des salaires, il contraint à
l’issue de trois procès le groupe Hersant à rembourser toutes les
augmentations légales intervenues durant les quelque six années de
procédure et à aligner les salaires des journalistes de Nord
Matin sur les tarifs de la presse quotidienne de province.
J.-P. V.
Source :
« Jacques Le Masson, l’homme qui fit tomber Robert Hersant »
SNJ Infos,
Supplément du
Journaliste, n° 5,
mars 1998, p. 15.
LE MASSON Lucien
(Roubaix, 16 novembre 1884 – Lille, 1er octobre
1941)
Journaliste
De correcteur à
rédacteur en chef, Lucien le Masson a gravi tous les échelons de la
profession de journaliste au sein du même journal, Le Réveil du
Nord. Né le 16 novembre 1884 à Roubaix, il entre au quotidien
le 1er octobre 1906, très rapidement, il passe secrétaire
de rédaction, puis est chargé de l’organisation des reportages
pour l’arrondissement de Lille. Mobilisé lors de la Première
Guerre mondiale, il est fait prisonnier près de Valenciennes et y
reste jusqu’à la fin des hostilités.
Lors de son retour au
Réveil du Nord, Lucien Le Masson devient « reporter
général », le 1er janvier 1923, il est nommé
secrétaire général de la rédaction et, deux ans plus tard,
rédacteur en chef, poste qu’il occupe jusqu’à sa mort survenue
dans sa 58e année. Il était également membre du conseil
d’administration de la Presse populaire, société éditrice du
Réveil du Nord et L’Egalité de Roubaix-Tourcoing dont
il assurait parallèlement la rédaction en chef.
Cofondateur de
l’Association professionnelle des journalistes du Nord, il en fut
pendant plusieurs années vice-président. Il était également
vice-président de la Société des secours mutuels du Nord et membre
de plusieurs associations d’enseignement postscolaires et d’œuvres
laïques.
Ses années au service
de la presse et des autres avaient été récompensées par la croix
de la Légion d’honneur en 1926, la médaille d’argent de la
Mutualité, de la Ligue du Bien public. Il était également officier
d’Académie et titulaire de plusieurs distinctions étrangères.
J.-P. V.
Sources :
Le Réveil du Nord,
1er
octobre 1941 ; Le
Grand Echo du Nord, 1er
octobre 1941 ; Suite Léonore, dossier de légionnaire.
Médecin
Médecin et professeur
à la faculté catholique de médecine, Georges Lemière collabore au
Nouvelliste en 1929.
Source :
AD Nord, M 149/142.
LENGLET Émile
Eugène (Arras, 1 avril 1811 – Arras, 26 mai 1878)
Publiciste, avocat
Etudiant en droit,
Emile Lenglet prit une part active à l’insurrection de 1830.
Devenu avocat à Arras, il fut l’un des animateurs du parti radical
dans la région. Élu en 1848 à la Constituante, il siégea sur les
bancs de la gauche modérée, ne votant pas avec les socialistes. Il
démissionna après l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte, et ne
fut pas réélu.
Il a été le défenseur
habituel du Progrès du Pas-de-Calais de Frédéric Degeorge,
auquel il collaborait régulièrement.
B. G.
Sources : Gustave Vapereau, Dictionnaire
universel des contemporains…, op. cit. ; Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne-%C3%89mile_Lenglet
LENGLET Lucien
(Arras, 9 mars 1793 – ?, ?)
Le Progrès du
Pas-de-Calais
Fils d’un membre du
Conseil des Anciens, Lucien Lenglet fait ses études au collège de
Douai. Avocat dans cette ville, il devient un des principaux
rédacteurs du Progrès du Pas-de-Calais journal arrageois.
Après 1830, il devient
magistrat (1840), mais reste dans l’opposition, et prend une part
active à la campagne des banquets. Nommé procureur général à
Amiens, il est élu à la Constituante, où il travaille au Comité
de l’Instruction publique. Il combat la politique du
prince-président. Non réélu, il reprend sa place à la cour de
Douai.
B. G.
Source : Gustave Vapereau, dir., Dictionnaire
universel des contemporains contenant toutes les personnes notables
de la France et des pays étrangers, etc., op. cit.
LENOIR Georges
(Foufflin-Ricametz, 16 septembre 1878 – Wimereux, 19
janvier 1962)
Journaliste
Docteur en droit,
Georges Lenoir est avocat aux barreaux de Dunkerque et d’Hazebrouck.
A ce titre, en 1906 à Lille, il défend le capitaine Magniez qui,
lors des inventaires à Saint-Jans-Cappel, avait refusé d’obéir
aux ordres.
Georges Lenoir fut
également rédacteur en chef du Courrier du Pas-de-Calais de
1907 à septembre 1914 où il démissionne.
J.-P. V.
Source :
Le Courrier du
Pas-de-Calais, n°
30 168, 1er
et 2 janvier 1928.
LEON Marc (Cambrai,
16 mars 1829 – ?, ?)
Journaliste
Rédacteur au Libéral
pendant quinze ans, Léon Marc quitte ce périodique cambrésien pour
un emploi dans une mairie d’arrondissement à Paris. De retour dans
sa ville natale, il est embauché au journal L’indépendant du
Nord dont il est le rédacteur en chef pendant plus
de dix ans.
Républicain, il
traîne, selon la police, la réputation d’un « brave
homme », d’un « vieux philosophe ».
J.-P. V.
Source :
AD Nord.
LEPEZ Ferdinand
(Herin, 8 juillet 1850 – Raismes, 21 décembre 1936)
Publiciste, homme
politique
Fils de Charles Louis
Joseph Lepez, maréchal-ferrant, et de Palmire Derchez, Ferdinand
Lepez est rédacteur en chef et propriétaire du quotidien
L’Impartial de Valenciennes qu’il a fondé avec
l’imprimeur Ayasse.
En 1884, il devient
maire de Raismes, fonction qu’il occupe pendant trente-cinq ans.
Deux ans plus tard, il est conseiller de l’arrondissement de
Valenciennes et le reste jusqu’en 1919. De 1893 à 1906, il siège
au Palais-Bourbon comme député radical-socialiste de la 2e
circonscription de Valenciennes.
Le 23 septembre 1924,
il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources :
Leonore, dossier de la Légion d’honneur ; Site de l’Assemblée
nationale, base de données des députés depuis la Révolution.
LEPREUX Jules
Charles Joseph (Bergues, 25 décembre 1828 – Douai, ?)
Journaliste
Fils d’Etienne
Nicolas Lepreux, capitaine d’Infanterie né à Paris, chevalier des
ordres royaux de Saint-Louis et de la Légion d’honneur, et de
Marie Justine Flandryn, née à Bourbourg, Jules Charles Joseph
Lepreux voit le jour à Bergues le 25 octobre 1828.
Après la révolution
de 1848, il entre comme rédacteur au quotidien catholique La
Liberté à Arras. Il quitte la préfecture du Pas-de-Calais, en
septembre 1852, pour Bergues lors de la suppression de ce quotidien
après trois avertissements. Dans sa ville natale, il fonde un
bihebdomadaire non politique, le Journal de Bergues. Moniteur du
commerce et des marchés du Nord. En butte à l’hostilité de
la municipalité, il renonce en décembre 1853.
Lepreux s’installe
alors à Valenciennes où il rejoint la rédaction du journal
conservateur créé par Arthur Dinaux L’Echo de la frontière.
Il abandonne le journalisme et devient archiviste. Après
Valenciennes, le 30 août 1872, il est nommé archiviste communal à
Douai. Il participe à plusieurs revues savantes dont les Souvenirs
de la Flandre wallonne, édité par Crépin. Il
démissionne de son poste le 1er juin 1882 en raison de
problèmes de vue. Il meurt quelques mois plus tard.
Jules Lepreux était le
père de l’érudit Georges Lepreux, auteur de l’ouvrage Nos
Journaux paru en deux tomes chez l’imprimeur Crépin à Douai
en 1896.
J.-P. V.
Lequellec crée en
avril 1896 à Cambrai l’hebdomadaire Démantèlement imprimé
par Deligne et Lenglet, imprimeurs rue des Rôtisseurs. Selon le
sous-préfet de Cambrai, ce journal « est appelé à défendre
la politique du parti réactionnaire ».
E. H.
Source :
AD Nord, dossier Démantèlement,
2 avril 1896.
LEQUETTE Georges
(Bapaume, 1866 – Arras, novembre 1946)
Journaliste
Georges Lequette fait
ses débuts dans le journalisme au Journal de Roubaix puis
passe au Télégramme de Boulogne. Mobilisé dans l’infanterie
lors de la Première Guerre, il combat à Verdun et est fait
prisonnier.
Il entre en 1920 au
quotidien Le Courrier du Pas-de-Calais dont il devient le
rédacteur en chef en mars 1922. Il assume les mêmes fonctions dans
l’hebdomadaire Le Pas-de-Calais. Dans ses éditoriaux, il
s’en prend courageusement à Hitler et à son régime, aussi après
la défaite de la France en mai 1940 préfère-t-il entrer dans la
clandestinité.
Le 2 mars 1945, il
devient rédacteur en chef du nouveau quotidien Libre Artois qui,
après La Liberté du Pas-de-Calais, journal provisoire créé
le 1er septembre 1944, prend la succession du Courrier
du Pas-de-Calais interdit de parution. Il meurt en novembre 1946.
Georges Lequette fait
partie en 1913 des fondateurs de l’Association des journalistes
professionnels du Pas-de-Calais dont il assure le secrétariat, puis
la vice-présidence. Il était également le président de
l’Association des prisonniers de la guerre 1914-1918.
J.-P. V.
Source :
Le Courrier du
Pas-de-Calais, n°
30 168, 1er
et 2 janvier 1928.
LEROY Aimé Nicolas,
(Valenciennes, 1793 – ?, 1848)
Avocat,
bibliothécaire et journaliste
Leroy exerça d’abord
la profession d’avocat à Douai (1815), avant de devenir
conservateur de la bibliothèque de Valenciennes. Il fonda, avec
Dinaux L’Écho de la frontière (1821), et la revue Archives
historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la
Belgique.
B. G.
Source : Ad. Roton, Histoire
du département du Nord, avec la biographie des personnages
remarquables qui en sont originaires,
Paris, G. Guérin, 1890, 71 p.
LE
ROY Alfred (Crèvecœur-sur-l’Escaut, 29 juillet 1875 –
Nice, 4 mars 1944)
Propriétaire,
homme politique
Propriétaire
terrien, Alfred Hector Lucien Le Roy est issu d’une vieille famille
républicaine. Secrétaire général du Comice agricole de
l’arrondissement de Cambrai, il est élu conseiller municipal de
Lesdain en 1900, puis maire en 1904. Deux ans plus tard, il est élu
député gauche démocratique de la 1re circonscription de
Cambrai où il est réélu en 1910 et en 1914.
Pendant
la guerre, il sert comme lieutenant au 15e bataillon
territorial et demande à être affecté au front. En 1919 et en
1924, il ne parvient pas à retrouver son siège de député et se
retire de la vie politique.
Président
du comité républicain de l’arrondissement de Cambrai, Alfred Le
Roy est directeur politique du Petit Cambrésien, hebdomadaire
qui paraît jusqu’à la veille de la Première Guerre.
J.-P.
V.
Sources :
Dictionnaire
bibliographique illustré du Nord, Paris,
Flammarion, 1910 ; Site de l’Assemblée nationale,
dictionnaire des députés.
LEROY Arthur
(Clety, 1884 – Vitry-en-Artois, 19 décembre 1957)
Prêtre, enseignant,
journaliste
Né à Cléty dans une
famille d’agriculteurs, Arthur Leroy entre au petit séminaire de
Boulogne en 1896 puis au grand séminaire d’Arras en 1903 avant
d’être ordonné prêtre en juillet 1907. Il est désigné par
l’évêque d’Arras pour suivre des études d’agriculture à
l’école de Genech où il passe deux ans. Dès sa première année
d’études, il donne des conférences et il écrit son premier
article en 1909 dans L’Echo des Syndicats agricoles où il
tient une chronique hebdomadaire, « Les travaux de la
semaine ».
Professeur à
l’institution Saint-Joseph à Arras et directeur des Œuvres
agricoles en 1919, il impulse la création de caisses rurales,
encourage la fondation de syndicats agricoles, poursuit son activité
de conférencier pour présenter les techniques et le syndicalisme
agricoles. Il démissionne de ses fonctions en 1933, se retire dans
sa famille. Puis devient aumônier à Anchin où il assure des cours.
En 1955, il se retire à
Vitry-en-Artois où il décède le 19 décembre 1957. L’abbé Leroy
était considéré comme « un ami et un serviteur des
paysans ».
M.-C. A.
Sources :
Archives diocésaines d’Arras, La
Revue du Nord, tome
89, n° 369, janvier-mars 2007, p 61-80 ; M-C Allart,
L’enseignement et
la formation professionnelle des agriculteurs dans le Pas-de-Calais
sous la III° République.
Imprimeur
En 1838, Lesne-Daloin
est rédacteur gérant de la Revue cambrésienne. Journal des
intérêts du Nord de la France.
LESPES Léo, dit
Timothée TRIMM (Bouchain, 22 mars 1815 – Paris, 22 avril
1875)
Journaliste
Timothée Trimm, alias
« L’homme capable d’écrire sur n’importe quoi », alias
Baronne Jenny d’Erdeck, alias Marquise de Vieux-Bois, alias
Yorrick, etc., était né Napoléon (dit Léo) Lespès à
Bouchain (Nord) le 18 juin 1815.
Conscrit au 55e
de ligne en 1832, il signe alors une boutade en vers de son titre de
fusilier. En 1840, il travaille pour les petits journaux, signant
« Le commandeur » ou Léo Lespel. Il publie alors dans
L’Audience des romans (Les Yeux verts de la morgue,
par exemple). Puis il fonde divers périodiques littéraires ou
d’actualité (dont un Journal des prédicateurs, qu’il
rédige entièrement). En 1852, il est l’un des principaux
fondateurs et collaborateurs du Petit journal, qui atteint les
200 000 exemplaires en moins de deux ans. Lespès, devenu Timothée
Trimm, fournit au Petit journal une causerie quotidienne en
guise de premier-Paris, qui fut l’un des éléments du succès du
quotidien. Début 1869, Lespès abandonne Le Petit Journal
pour écrire deux chroniques quotidiennes dans Le Petit Moniteur.
On lui offrit pour ce faire, dit-on, les appointements fabuleux de
100 000 F par an.
Il est, entre autres,
l’auteur de Histoires roses et noires (1842, in-32) ;
Les Mystères du grand Opéra (1843, in-8) ; Histoires
à faire peur (1846, 2 vol. in-8) ; Les Esprits de l’âtre
(petit roman, 1848, in-fol.) ; Les soirées républicaines
(1848, in-folio) ; Histoire républicaine et illustrée de la
Révolution de 1848, (1848) ; Paris dans un fauteuil
(1854) ; Les Veillées de la Saint-Sylvestre (1856) ;
Les quatre coins de Paris (1863, in-18) ; Les Filles
de Barrabas (1864, in-4) ; Avant de souffler sa bougie
(1865, in-18) ; Spectacles vus de ma fenêtre
(1864,6, in-18) – mais il ne faut pas lui attribuer les œuvres
illustrées pour enfants signés Trimm, pseudonyme de M. Ratisbonne.
Ceci sans compter les feuilletons et les innombrables articles écrits
pour les journaux auxquels il a collaboré (Le Petit Journal,
Le Petit Moniteur, Le Figaro par exemple), ou ceux
qu’il a fondés ou dirigés, tels : La Revue des marchands
de vin ; Le Magasin des familles ; Le Journal
des loteries ; La Presse Théâtrale ; le
Journal monstre.
La ville de Bouchain
lui a élevé un monument qui est toujours visible.
B. G.
Sources : Gustave Vapereau et al., Dictionnaire
universel des contemporains contenant toutes les personnes notables
de la France et des pays étrangers, op. cit. ; Victor Fournel, Deux
écrivains populaires Ponson du Terrail et Timothée Trimm,
in
Figures d’hier et
d’aujourd’hui,
Paris, C. Lévy, 1863, pp. 236-243 ; Charles Monselet, Mes
souvenirs littéraires,
Paris, Librairie illustrée, pp. 239-253 ; Eugène de Mirecourt, Timothée Trimm,
Paris, Librairie des contemporains, 1869, 71 p.
LESPINARD Joseph
Paris de (Annecy, 23 juin 1744 – ?, 18..)
Journaliste, imprimeur
Se disant natif du
Surinam Joseph Paris, chevalier de Lespinard, est probablement
originaire d’Annecy où il serait né le 23 juin 1744. Quelque
vingt ans plus tard, on le retrouve à Marseille où il est
codirecteur des Annonces, affiches et avis divers de Marseille et
obtient son brevet de libraire. En 1769, il fonde à Aix-en-Provence
les Annonces, affiches et avis divers. Première feuille
hebdomadaire d’Aix qui paraît jusqu’au 13 juin 1773. Menacé
d’arrestation pour violation des règlements sur la presse, il
s’enfuit aux Provinces-unies et ne rentre probablement en France
que vers 1776. Sa présence à Lille est attestée dès le 28 mars
1778 à l’occasion de la naissance de son fils Louis François
Henry.
Le 3 août 1781, il
obtient l’autorisation de faire paraître un hebdomadaire, la
Feuille d’affiches, annonces, nouvelles et avis divers pour la
province de Flandre, vendu au prix de sept livres et dix sols
l’abonnement annuel, imprimé par Lemmens. Le 1er août
1873, le journal change de titre, devenant les Feuilles de
Flandres, il est imprimé d’abord par De Boubers, puis par
Lemmens. S’il rédige lui-même une grande partie de sa feuille, il
bénéficie de quelques collaborations, celle de l’abbé Bouvet,
aumônier du régiment de Brie, celle de Taranger, professeur à
l’université de Douai, celle de Louis Beffroy de Reigny, etc.
Parallèlement,
Lespinard crée un cabinet de lecture dans les locaux du journal,
489, rue de l’Abbaye de Loos, aujourd’hui rue Jean-Jacques
Rousseau, où l’on peut se procurer, lire ou recopier des journaux
français et étrangers. En avril 1784, il crée un service postal
pour distribuer son journal dans Lille et la banlieue qui fonctionne
jusqu’au 30 avril 1793. Lespinard a quelques démêlées avec la
censure. Le 10 juillet 1784, le Parlement des Flandres ordonne
notamment la destruction du n° 70 de son journal qui est brûlé par le bourreau.
Le 16 septembre 1785, Les Feuilles de Flandres rendent compte
de la 14e expérience aérostatique que Jean-Pierre Blanchard
effectua le 26 août avec le chevalier de Lespinard du départ du
Champ de Mars de Lille à Servon-en-Clermontois, 500 kilomètres plus
loin, et que Watteau immortalisa par deux tableaux toujours exposés
à l’hospice Comtesse à Lille. A cette occasion, le Magistrat de
Lille lui offrit une cafetière en argent massif, œuvre de l’orfèvre
lillois François-Joseph Baudoux, mise en vente en 2005 par
Christie’s à Paris.
En 1790, les provinces
ont été supprimées au profit des départements, le chevalier de
Lespinard qui a jugé plus prudent de se faire appeler Lespinard,
transforme son journal en Gazette du département du Nord qui
paraît trois fois par semaine, puis quotidiennement à partir du 1er
janvier 1792. Le périodique est doté de suppléments que Lespinard
imprime lui-même dans son imprimerie.
Dans la nuit du 5 au 6
août 1793, devenu le citoyen Joseph Paris, il est arrêté comme
suspect ainsi que sa femme. Paris était le nom d’un des assassins
de Louis-Michel Lepeletier, tué en janvier 1893 alors qu’il vient
de voter la mort du roi. Le 26 août, La Gazette du département
du Nord se termine par l’avis suivant : « Le
rédacteur à ses souscripteurs. Le public n’ignore pas ma
détention. J’espère qu’on ne trouvera pas mauvaise la
suspension de La Gazette du département du Nord jusqu’au
recouvrement de la liberté. »
Si sa femme est
rapidement relâchée, Lespinard est transféré à Paris le 21 août
où il est détenu pendant quinze mois. Il est libéré le 26
vendémiaire an III (17 octobre 1794), grâce aux interventions des
représentants Legendre et Bourdon de l’Oise. Si en 1797, il est
toujours à Paris, il quitte ensuite la France. Pour la Suisse ou les
Etats-Unis ?
J.-P. V.
Sources :
Danchin, II, LXVI, p. 223-231, Louis Trénard, « Pâris de
Lespinard », in Jean Sgard (dir.), Dictionnaire
des journaux 1600-1789, Paris,
Universitas, 1991, notice 455.
LESTIBOUDOIS
Thémistocle (Lille, 1897 – Paris, 22 novembre 1876)
Médecin , député
Docteur en médecine,
Thémistocle Lestiboudois exerce à Lille, et prend la direction de
l’asile d’aliénés. Botaniste, il publie Etude sur l’anatomie
et la physiologie des végétaux. Membre du parti libéral, il
est nommé conseiller municipal de Lille en 1830, et, la même année,
est élu député du Nord. Votant avec la gauche, il demande la
suppression de l’impôt du timbre qui pèse sur les journaux et
écrits périodiques. Il est également élu conseiller général en
1843. En juillet 1846, il est parmi les victimes de la catastrophe
ferroviaire ; blessé, il n’en soigne pas moins les autres
victimes. Il ne fut pas élu à la Constituante, mais le fut à
l’Assemblée législative en 1855. Il se rallia à l’Empereur, ce
qui lui valut son entrée au Conseil d’état. Lestiboudois était
chevalier de la Légion d’honneur.
B. G.
Source : Gustave Vapereau, Gustave, dir., Dictionnaire
universel des contemporains contenant toutes les personnes notables
de la France et des pays étrangers, op. cit.
LETELLIER A (?, ? – ?, ?)
Journaliste
Venu du Journal des
Débats, Letellier ne fit qu’un court séjour comme rédacteur
en chef du Courrier du Pas-de-Calais. Il quitta le périodique
arrageois en 1837 pour regagner Le Journal des Débats. En
1848, il poursuivit sa carrière dans le journal légitimiste
l’Assemblée nationale, suspendu en 1857 et qui reparut sous
le titre Le Spectateur. Plusieurs fois averti, ce journal fut
interdit en janvier 1858 après l’attentat d’Orsini contre
l’empereur Napoléon III, tout comme La Revue de Paris dont
Letellier était également rédacteur en chef.
J.-P. V.
Sources :
Le Courrier du
Pas-de-Calais, n°
30 168, 1er
et 2 janvier 1928 ; Le
Journal des Débats politiques et littéraires, 21
janvier 1858.
Journaliste
Levavasseur est le
premier rédacteur en chef de L’Indépendant de Saint-Omer
lancé le 22 février 1849 par Chanvin fils.
Source :
« L’Indépendant créé le 22 février 1849 a 125 ans »,
L’Indépendant du
Pas-de-Calais, 23
février 1974.
LEVEL Louis (?,
1870 – Lens, 29 mars 1904)
Vendeur de journaux,
administrateur de L’Action syndicale
Louis
Level, marié, un enfant, marchand de journaux à Lens, est mort à
34 ans. Il était militant de la Fédération révolutionnaire
du Pas-de-Calais, membre de la Libre pensée, de la Fédération des
mineurs du Pas-de-Calais, et administrateur adjoint de L’Action
Syndicale.
B. G.
Source :
L’Action
syndicale du
3 avril 1904 ;
Louis Level ne figure pas au Maitron.
Journaliste
Lévêque est
rédacteur, au moins de 1927 à 1937, à l’hebdomadaire L’Eveil
social diffusé dans le Cambrésis et l’Avesnois, puis au
Cateau-Cambrésis diffusé au Cateau.
Source :
AD Nord M
149/142.
LEVÊQUE Claude
Thomas Pierre (Rouen, 13 janvier 1797 – ?, ?)
Imprimeur
Originaire de Rouen où
il est né le 24 nivôse an V, Claude Thomas Pierre Levêque rachète
à Julien Chanson, le 21 janvier 1842, La Gazette de Cambrai. Echo
du Nord et du Pas-de-Calais. Quelque vingt ans plus tard, le 22 avril
1861, il revend ce journal à Hyacinthe Renoud, propriétaire et
agent d’assurances. En octobre 1863, il figure pourtant encore
comme rédacteur de ce périodique.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 1T 222 ; AN F/18/297, 9 octobre 1863, rapport 53.
LEVÊQUE DE LA BASSE
MOUTURIE Louis Charlemagne (Sin-le-Noble, 18 avril 1784 – ?, 21
juin 1849)
Journaliste
Ancien officier
démissionnaire après la révolution de Juillet, Louis Charlemagne
Lévêque de la Basse Mouturie participe à la rédaction du
périodique légitimiste La Boussole lancé le 1er
janvier 1831 par Jean-Baptiste Reboux-Leroy. A la suite d’articles
dans lesquels Lévêque de la Basse Mouturie a traité les trois
couleurs de « livrée des palefreniers de Philippe Egalité »,
les deux hommes sont frappés d’une peine de six mois de prison et
de 1 000 F d’amende, et le journal disparaît en mars 1833.
Lévêque de la Basse Mouturie participe ensuite à La Gazette de
Flandre et d’Artois qui sera supprimée en 1854. Il meurt en
1849.
Il est l’auteur de
plusieurs ouvrages dont les plus connus sont : Itinéraire du
Luxembourg et Esquisses biographiques des tablettes
généalogiques de la maison de Goethals.
J.-P. V.
Sources :
Hippolyte Verly, Essai
de la bibliographie lilloise contemporaine, op. cit. ;
Jean-Paul Visse, La
presse du Nord et du Pas-de-Calais au temps de l’Echo du Nord, op. cit.
Journaliste
Arrivant du Journal
du Loiret où Mellon-Pradoux du Courrier du
Pas-de-Calais lui succède, Lherminier ne fit lui aussi que
passer dans le journal arrageois. Nommé le 3 août 1838, il est
remplacé en juin 1839 par Bajux.
J.-P. V.
Source :
Le Courrier du
Pas-de-Calais, n°
30 168, 1er
et 2 janvier 1928.
LHERMITTE
Julien-Henri (Lille, 24 juillet 1863 – ?, ?)
Archiviste
paléographe
Archiviste paléographe,
auteur d’un mémoire sur l’hospice de Seclin Un hôpital au
Moyen-Age. Fondation et organisation de l’hôpital Notre-Dame, dit
comtesse de Seclin, Julien Lhermitte collabore à L’Echo
du Nord en 1888-1889.
LHOTTE Gustave
Adolphe (Lille, 26 avril 1848 – Mons-en-Barœul, 25
novembre 1907)
Journaliste
Fils d’Edouard Edmond
Lhotte, marchand de nouveautés à Lille, et de Sophie Amélie
Deroulers, Gustave Lhotte collabore à divers journaux de Lille et de
Paris, avant d’entrer à L’Echo du Nord en 1872. Il y
reste cinq ans, il le quitte pour devenir, de 1877 à 1879, à Douai,
rédacteur en chef de L’Ami du Peuple puis, de 1879 à 1882,
du Républicain à Saint-Omer et du Bonhomme flamand à
Lille.
A cette date, il dirige
la rédaction du Petit Nord des frères Simon, jusqu’en
1887. Durant ces quinze années, il collabore à différents journaux
parisiens ou de province : Le Voltaire, Le Petit Marseillais,
L’Evénement, Lyon républicain, Le Petit Lyonnais, Le Petit Var de
Toulon, Le Petit Centre de Limoges.
Parallèlement, Gustave
Lhotte mène une carrière d’élu local comme conseiller municipal de
Lille dès 1884 et d’adjoint au maire en 1888. Il abandonne ses
fonctions électives lorsqu’il est nommé sous-préfet d’Hazebrouck
le 21 juin 1888. Le 13 septembre 1897, il est nommé secrétaire
général de la Seine-inférieure, poste qu’il n’occupe que
jusqu’au 31 mai 1898. Nommé sous-préfet honoraire, il termine sa
carrière comme percepteur à Boulogne-sur-Mer, puis à Croix, et
enfin à Tourcoing. Il meurt en 1907 à Mons-en-Barœul dans la
banlieue de Lille.
Gustave Lhotte était
chevalier de la Légion d’honneur depuis le 30 décembre 1886. Il
est l’auteur de deux ouvrages, Le Théâtre à Lille avant la
Révolution et Le Théâtre à Douai avant la Révolution, couronnés par la Société des sciences, de l’agriculture
et des arts de Lille.
J.-P. V.
Sources :
Léonore, dossier de légionnaire ; Dictionnaire
biographique du Nord, 1893
LIAGRE Charles
(Loos-les-Lille, 25 juin 1868 – Gondecourt, 27 décembre
1938)
Journaliste
Après des études au
collège de Bailleul et au collège Saint-Joseph de Lille, Charles
Joseph Pierre Liagre entre, le 1er novembre 1901, à La
Croix du Nord comme rédacteur. Il y fait toute sa carrière de
journaliste jusqu’à sa retraite en 1934. A cette date, il conserve
néanmoins ses fonctions de secrétaire général de l’Association
professionnelle des journalistes du Nord qu’il exerçait depuis
1919.
Membre de la commission
historique du Nord, il est l’auteur de plusieurs communications et
publications, notamment sur l’abbaye de Loos. Pendant la guerre, il
avait également publié deux romans : Les Roseaux sous la
tempête et Marthes et Maries. En janvier 1931, il a reçu
la grande médaille d’or de la Société des sciences, de
l’agriculture et d’arts de Lille pour ses travaux d’histoire.
Il était également officier d’Académie.
Il meurt le 27 décembre
1938 après une courte maladie.
J.-P. V.
Source :
« Mort de M. Charles Liagre, secrétaire général de
l’Association professionnelle des journalistes du Nord et du
Pas-de-Calais », Le
Grand Echo du Nord,
28 décembre 1938.
LIAGRE Edouard
(Seclin, 1er février 1852 – Lille, 22 octobre
1913)
Journaliste
Fils d’un médecin
installé à Seclin, Edouard Jean Baptiste Pierre Liagre est reçu
licencié en droit en août 1872. Pendant plus de vingt ans, il est
rédacteur aux quotidiens lillois La Dépêche et Le
Nouvelliste où il signe ses articles sous le pseudonyme
d’O de la Deûle.
Il meurt le 22 octobre
1913 à l’âge de 61 ans.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 5 Mi 048 R 051, 3 E 15397 ; Le
Grand Echo du Nord,
27 octobre 1913.
LIESSE Achille
(Saméon, 8 août 1906 – Orchies, 21 juillet 1979)
Journaliste
Achille Liesse avait
effectué ses débuts journalistiques avant la Seconde Guerre à La
Dépêche du Nord. A la Libération, il avait participé à la
sortie de Nord-Eclair, puis en septembre 1949 il était entré
à La Voix du Nord. Chef des informations lilloises, il prit
sa retraite le 31 décembre 1971.
E. H.
Source :
La Voix du Nord,
22 juillet 1979.
Noël Lignon est gérant
de La Croix du dimanche et de La Croix d’Arras et des
mines du Pas-de-Calais en 1904-1905, il est rédacteur en chef de
ce périodique en 1907.
Source :
La Croix d’Arras.
LIMBOUR Jules
(Hargnies, 4 octobre 1851 – Douai, 27 janvier
1933)
Professeur
Né à Hargnies dans
les Ardennes, Jules Limbour est admis à l’école normale
d’instituteurs de Charleville à l’âge de 15 ans, puis il suit
les cours de l’école normale secondaire de Cluny. En 1877, il est
nommé professeur d’allemand au collège d’Armentières, puis au
lycée de Saint-Quentin. En septembre 1885, il arrive au lycée de
Douai et deux ans plus tard, il est reçu à l’agrégation
d’allemand.
Conseiller municipal
radical-socialiste de 1892 à 1900, il est président du Cercle
démocratique de l’Union républicaine et rédacteur au journal
d’opposition Le Démocrate de 1900 à 1902. En janvier 1905,
il est initié à la loge douaisienne « Le Réveil ». Après
la guerre, de 1919 à 1925, il est élu premier adjoint au maire
chargé de l’Instruction publique et des travaux.
Jules Limbour sera
président de la Société républicaine des conférences populaires,
trésorier puis président du Comité du denier des écoles laïques,
président de la Société des bains douaisiens. Officier d’Académie
en 1907, il est membre de la Société d’agriculture, sciences et
arts à partir de 1927. Il meurt le 27 janvier 1933.
J.-P. V.
Source :
Roland Allender, Jules
Limbour, un Douaisien très occupé,
Mémoires de la Société nationale d’agriculture, sciences et
arts, Douai, 5e
série, tome XVII, 2014.
LINEZ Edouard
(Douai, 14 mars 1845 – Douai, 17 décembre 1900)
Imprimeur,
journaliste
Imprimeur, journaliste,
directeur de journaux, Edouard Joseph Linez est un personnage
incontournable de la presse républicaine douaisienne des premières
années de la république opportuniste. Fils d’Emile Edouard Linez,
peintre en bâtiment, et d’Aglaé Joséphine Cramette, il naît le
14 mars 1845 à Douai. Lorsqu’il se marie le 24 février 1873, avec
Clémence Hecfenille, blanchisseuse, il est typographe.
En février 1876, alors que L’Ami du peuple reparaît après
plus d’un an d’interdiction, Linez en devient le copropriétaire
et le gérant. Imprimeur de Gayant & sa famille qui prend,
en mars 1882, le titre de Journal de Denain, il imprime et
dirige ce périodique. En septembre de la même année, il fonde Le
Petit Douai pour contrer l’influence des journaux Le Vrai
Gayant et La Gazette de Douai. Si ce périodique ne répond
pas à ses espérances et doit arrêter sa publication dès décembre,
quelques mois plus tard, le 1er octobre 1883, Linez crée
et dirige L’Ouvrier mineur. Moniteur des chambres
syndicales ouvrières du Nord et du Pas-de-Calais qui devient en
janvier 1884 l’organe officiel du Syndicat des mineurs du
Pas-de-Calais. En 1883, Linez a adhéré à la Ligue révisionniste,
créée en juillet à Paris par Georges Clemenceau et Camille
Pelletan, pour réclamer des réformes constitutionnelles.
Après la disparition de L’Ouvrier mineur, Linez
devient, en mai 1885, imprimeur, rédacteur et gérant du Progrès
de Denain, derrière lequel on trouve Emile Basly. Lors de
l’élection de celui-ci à l’Assemblée nationale, il assume les
fonctions de directeur. En février 1887, il est condamné à 500 F
d’amende et 500 F de dommages et intérêts pour diffamation.
Quelques mois plus tard, en juillet, il annonce l’arrêt de la
parution du Progrès de Denain.
Il n’en continue pas
moins son activité d’imprimeur. Sortent ainsi de ses presses le
Bulletin de la société d’instruction militaire et de
gymnastique Pro Patria de Douai (1894-1895), Le Patriote
(1896-…). En février 1900, L’Echo douaisien (1891-1914),
journal « réactionnaire », a son siège à l’imprimerie
Linez, devenue l’imprimerie moderne. De son côté, Linez lance en
1893 La Feuille d’annonces de l’arrondissement de Douai qui
paraît jusqu’en 1898.
L’imprimeur douaisien
meurt le 17 décembre 1900 à l’âge de 55 ans.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 5 Mi 020 R 056, 1Mi EC 178 R0004, 1 Mi EC R 045 ;
Jean-Paul Visse, La
Presse douaisienne 1790-1940, op. cit.
Journaliste
Diplômé de l’Ecole
supérieure de journalisme de Lille, François Lionet entame sa
carrière de journaliste au bureau régional d’information de
l’ORTF à Lille en 1970. Deux ans plus tard, il rejoint le bureau
d’Amiens, puis il travaille à Saint-Etienne et à Lyon. En
septembre 1978, il revient à Lille où il est nommé rédacteur en
chef adjoint. En mars 1984, il devient rédacteur en chef de B.R.I.
de France 3 Lille.
De 1986 à 1990, il est
directeur adjoint de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille.
En septembre 1990, il est nommé rédacteur en chef d’Europole TV,
une antenne locale pour l’agglomération de
Lille-Roubaix-Tourcoing.
E. H.
LIZOT (Montaigu,
20 décembre 1827 – Croix, 22 février 1872)
Journaliste,
comptable
Lizot est la cheville
ouvrière de La Fauvette, dont il assure tout à la fois
l’administration et la direction littéraire. Né à Montaigu d’un
père officier de cavalerie, puis administrateur des Domaines,
bachelier ès lettres, licencié en droit, Lizot fils fut rédacteur
au Bon Diable et à La Presse commerciale de
Paris.
Il voyage, se marie en
Bourgogne, passe à Bruxelles, et ouvre un cabinet d’affaires à
Roubaix en 1848, cabinet qui va vite péricliter. Il devient
correspondant de La Liberté, journal lillois. En 1857, il est
comptable, et le sera quinze ans, jusqu’à sa mort le 22 février
1872.
Pris dix heures par
jour par son travail, c’est après qu’il se consacre à son
courrier et à La Fauvette du Nord, qu’il a fondée
en 1860 avec quelques amis. C’était, paraît-il, un homme « gai,
sans façon, affable, sympathique, amoureux de son jardin de Croix ».
Lizot publie dans sa revue sous son nom, mais il signe aussi Noël
Itzol, ou Toliz-Enol, ou Le Solitaire des Flandres.
B. G.
Sources :
Bernard Grelle, Le
Commerce des
imprimés à Roubaix,
Lire à Roubaix ;
Bernard
Grelle, Catalogue
presse roubaisienne,
Lire à Roubaix.
LODIEU
(?, ? – ?, ?)
Journaliste
Rédacteur
au Progrès du Pas-de-Calais à
Arras, Lodieu devient le correspondant arrageois du Furet.,
journal béthunois dirigé en 1851 par Delcloque.
Source
: Le
Furet., 16
août 1851.
LOGIE
Michel (Saint-Omer,
27 octobre 1913 – Pérenchies, 19 mai 2005)
Journaliste,
enseignant
Fils d’un pharmacien
audomarois, Michel Logié est entré à La Voix du Nord
en 1945. Il faisait partie de la 15e promotion de l’Ecole
supérieure de journalisme de Lille 1938-1941.
Il devint rapidement le
chef des services techniques de la Rédaction où sa rigueur
professionnelle et ses compétences lui acquirent une reconnaissance
unanime à la fois des dirigeants du journal, des membres du Conseil
de surveillance et de ses confrères pendant plus de trente ans.
Professeur à l’ESJ
puis secrétaire général de l’Association des anciens étudiants
de cette école, il a formé des générations d’étudiants à
Lille de même qu’à l’Institut français de presse à Paris.
Sa passion de
l’information, juste, claire et précise, l’a amené à diriger
la plupart des commissions et des stages de formation professionnelle
jusqu’à son départ en retraite en décembre 1978. Il était
chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
P.-J. D.
LOMON Alexandre
(Paris, 23 mai 1817 – Asnières, 26 novembre 1873)
Journaliste
Avocat de formation, le
parisien Alexandre Lomon s’oriente vers le journalisme à la fin
des années 1840. Il est notamment rédacteur au Charentais,
journal édité à Angoulême, puis au Courrier de la Gironde.
En 1852, il arrive à Lille et entre au journal Le Nord que
venait de fonder à Lille Guillaume Delamare, pour soutenir le régime
impérial. En janvier 1854, il est notamment condamné à vingt et un
jours de prison et 300 F d’amende pour avoir blessé le directeur
du théâtre de Lille lors d’une querelle.
Après deux ans de collaboration au Nord, il quitte
Lille pour Toulouse où il travaille pour L’Aigle. En 1861,
il regagne Paris où il passe successivement au Pays, à
L’Evénement pour revenir en 1867 au Pays. En
septembre 1870, il est incarcéré quelques semaines.
En 1871, il rejoint la
rédaction de La Patrie. Il meurt à son domicile d’Asnières
le 26 novembre 1873. Il est l’auteur de plusieurs publications.
J.-P. V.
Sources :
BM Lille, fonds Humbert, boîte 17, dossier 4 ; Hippolyte Verly,
Essai de biographie
lilloise contemporaine 1800-1868, op. cit.
LORIDAN Julien, dit
LOREDAN Jean (Armentières, 1er avril 1853 – Paris,
26 mai 1937)
Homme de Lettres
Né à Armentières le
1er avril 1853 de Julien Eugène Théophile Loridan,
capitaine au 9e régiment d’infanterie légère de
Reims, et de Céline Louise Duthoit, l’homme de lettres Julien
Loridan, plus connu sous le pseudonyme de Jean Lorédan, collabore à
de nombreux journaux. On retrouve notamment sa signature dans les
quotidiens parisiens Le Siècle, La République française, Le
Petit Journal, mais aussi dans des titres de province : L’Echo
du Nord, Lyon républicain, L’Echo du midi, Le Salut public…
Auteur de romans et de
nouvelles, il était membre de la Société des gens de lettres et
officier d’Académie. Il meurt à Paris le 26 mai 1937.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 5 Mi 039 R 018 ; Dictionnaire
biographique du Nord, 1893.
LOTH Arthur (Lille,
16 décembre 1842 – Versailles, 3 septembre 1927)
Journaliste,
historien
Avocat, ancien élève
de l’Ecole des chartes, Arthur Loth se tourne vers le journaliste.
Il est rédacteur en chef de L’Univers, puis fonde, avec
Roussel, un nouveau quotidien catholique La Vérité. On
retrouve sa signature dans plusieurs périodiques départementaux
notamment L’Echo douaisien.
Il est l’auteur de
plusieurs ouvrages dont La Charité catholique en France avant la
Révolution, Saint-Vincent-de-Paul et sa mission sociale,…
J.-P. V
Sources :
Dictionnaire
biographique du Nord, 1893 ;
Gustave Vapereau, Dictionnaire
universel des contemporains,
op. cit.
LUBAC Henri SONNIER
de (Cambrai, 20 février 1896 – Paris, 4 septembre 1991)
Cardinal, théologien
Henri de Lubac,
jésuite, théologien et cardinal français, entre dans la Compagnie
de Jésus après ses études Il est ordonné prêtre en 1927. Il
combat lors de la Première Guerre mondiale, et est blessé à la
tête en 1917. Cette expérience ne le quittera jamais.
Professeur de théologie
à Lyon, au début de la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans
la Résistance, et participe à la création des Cahiers du
Témoignage chrétien. Il y publie : « Antisémites »
(Cahiers VI-VII avril-mai 1942, R.P. Chaillet , Ganne, J. Hours ,
de Lubac) ; « Droits de l’homme et du chrétien »
(Cahiers VIII-IX, juin-juillet 1942, R.P. Chaillet, de Lubac),
« Collaboration et fidélité » (Cahiers X-XI,
octobre-novembre, 1942, R.P. Chaillet, Vialatoux, Chaillet, de
Lubac), etc. Ces textes seront repris dans le
vingt-quatrième tome de ses œuvres complètes, Résistance
chrétienne au nazisme.
Ses écrits
théologiques ont fait scandale. Il fut soupçonné de « modernisme »
par le Saint Office, et implicitement critiqué par l’encyclique
Humani Generis (1950). Le général des jésuites lui interdit
alors de professer, interdiction qui dura sept ans. Mais il revint en
grâce avec Jean XXIII, et prit une part active au Concile Vatican II
en tant qu’expert. Il a été nommé cardinal en 1983.
B. G.
Sources :
plusieurs sites internet.
LUNVEN André
(Vannes, 6 décembre 1883 – Paris, 3 novembre
1965)
Imprimeur
Fils d’Eugène
Joachim Marie Lunven et de Marie Mathide Duclos, André Lunven naît
à Vannes dans le Morbihan le 6 décembre 1883.
Ingénieur des Arts et
Manufactures, sorti de l’Ecole centrale de Paris en 1906, il
devient co-gérant de l’Imprimerie Crépin, 11, rue de Valenciennes
à Douai à partir de 1923. Après la mort de Gaston Crépin en 1933,
il exerce seul jusqu’en 1939. André Lunven est également membre
du conseil d’administration du quotidien arrageois Le Courrier
du Pas-de-Calais.
Il se marie le 1er
septembre 1913 à Douai avec Louise Céline Marie Andrée Bassée,
fille de l’imprimeur Achille Bassée. En 1914, il est mobilisé et
participe aux combats durant toute la durée de la guerre. Le 5
décembre 1938 à Paris, il se remarie avec Andrée Marie Juliette
Bourdon. Lors de la Seconde Guerre, il est mobilisé comme chef
d’escadron, mais démobilisé en 1941. André Lunven était
chevalier de la Légion d’honneur depuis 1939.
J.-P. V.
Sources : Site Léonore, dossier de légionnaire ; Jean-Paul Visse, La Presse douaisienne 1790-1940, op. cit.
LUSSIEZ René
(Lille, 9 mars 1889 – Lille, septembre 1956)
Journaliste
Fils d’un instituteur en poste dans le quartier de Fives à
Lille, René Lussiez commença sa carrière professionnelle à la Compagnie des
chemins du fer du Nord, avant d’entrer dans la presse en 1925. Il fut rédacteur
au Réveil du Nord, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre. En 1938,
il reçut, en même temps qu’André Carton du Grand Echo du Nord, le prix
du meilleur reportage de la presse lilloise décerné par Les Amis de Lille.
Engagé dans de nombreuses associations dont l’Amicale Paul-Bert de Fives, il
était titulaire de plusieurs médailles : des Assurances sociales, de la
Prévoyance sociale. Il était également officier d’Académie et chevalier du
Mérite agricole.
Le 19 juillet 1949, il avait été embauché à La Voix du Nord où il avait effectué des
remplacements dans plusieurs rédactions détachées. Il avait pris sa retraite en
1955.
J.-P. V.
Sources :
Le Grand Echo du Nord, 27 février 1929, 9 septembre 1930, 18 avril 1935,
20 mars 1936, 10 avril 1938 ; La
Voix du Nord, 16 septembre 1956.